Nous avons tenté de ramener à un titre l’essentiel de ce que dit Patrick Buisson dans cet entretien magistral avec Martial Bild sur TVL. C’est évidemment une gageure. Les analyses de Patrick Buisson sont d’une richesse qui touche à l’anthropologie, à l’Histoire, la sociologie, la modernité, la religion, et vont au fond des choses. Aux conditions à réunir, à retrouver pour nous arracher au déclin mortel qui nous menace et renaître des cendres du monde moderne. Cela passe de beaucoup les querelles et les perspectives électoralistes. Il faut absolument écouter cette heure de réflexions de toute première importance.
En 2016, son essai intitulé « La cause du peuple » a marqué les esprits. Cinq ans plus tard, Patrick Buisson publie le premier tome d’une somme qui s’annonce magistrale : « La fin d’un monde ». Dans un livre riche et dense, le politologue part d’un postulat : depuis les années 60, notre société est décadente. Et toute la question est de savoir comment nous en sommes arrivés là. Patrick Buisson évoque l’année charnière de 1964 avec ce qu’il appelle « le krach de la foi » sous l’impulsion fatale du concile Vatican II, puis de la déchéance du pater familias, la fin des paysages, la destruction de l’environnement, de l’autorité, de la verticalité. Dans un entretien souvent rugueux et âpre, Patrick Buisson répond au reproche de mettre trop l’accent sur la transformation des mœurs et des croyances plutôt que sur le « Grand Remplacement » de la population française. Il s’en explique et évoque l’Islam, Macron, Zemmour et le RN. Un entretien événement qui va faire réagir !
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Je viens d’engager ce matin la lecture du livre de Patrick Buisson qui compte près de 500 pages) ; j’en suis à la quarantaine. C’est toujours remarquablement écrit, étayé et convaincant.
Mais un peu trop, si je puis dire : pour l’instant, dans la relation de la déconstruction de notre société – de la société occidentale européenne, avec ici et là quelques singularités – on a une sorte de récit apocalyptique et glaçant.
J’espère que dans quelques dizaines de pages, ou davantage, il y aura quelques raisons d’espérer.