Par Jean Messiha.
Il s’agit d’une tribune publiée le 16 juillet dans Causeur. Elle consiste largement en une série d’analyses factuelles particulièrement intéressantes. Elle nous intéresse aussi par la question ouverte qu’elle pose et se pose : Nous verrons bien si certaines immigrations nous enrichissent tant que cela. Nous verrons bien aussi si elles contribuent pacifiquement au vivre-ensemble.
À quelques années d’intervalle, deux Théo ont fait l’actualité. L’un dans une affaire de « violence policière » qui date de février 2017, l’autre dans un crime atroce qui l’a frappé il y a quelques jours. Ces deux Théo sont tous les deux Français. Ou plutôt l’était pour le second, puisqu’il est mort. Mais ils ne sont pas de la même couleur. L’un est Noir, l’autre était Blanc.
« Vous vous intéressez à la couleur des gens maintenant ? », pourrait-on me reprocher. Je vais me gêner, tiens ! Le « Camp du Bien » dans son ensemble ne fait qu’en parler depuis des lustres et sans vergogne. Alors pourquoi ne pas me mettre au niveau des gens « bien » ?
Reprenons.
En février 2017, à Aulnay-sous-Bois, ville du département de la Seine-Saint-Denis, autrefois banlieue industrielle et ouvrière majoritairement française, aujourd’hui commune largement arabo-afro-musulmane et fortement racaillisée, un contrôle de police dérape.
Théo Luhaka, jeune d’origine congolaise et membre d’une famille d’escrocs aux subventions publiques en faveur des quartiers, s’embrouille avec les forces de l’ordre en intervenant dans un contrôle de stups qui ne le visait pas. Il veut jouer au défenseur de ses « frères » ciblés par les keufs. Mal lui en prend. Sans doute énervés, les policiers interpellent rudement Théo, tandis que lui-même oppose une résistance butée. Au cours de l’altercation, il reçoit un coup de matraque très mal placé qui lui blesse le canal anal. Il dit qu’il en garde comme séquelle de l’incontinence.
Hollande se déplace au chevet de Théo
Très vite, cette affaire provoque un emballement médiatique dopé par la visite de François Hollande au chevet de Théo.
La thèse développée par les médias de façon directe est subliminale : « des flics blancs racistes ont violé avec une matraque un jeune et gentil Black qui ne faisait de mal à personne ». Violence policière typique et typée pour presque tous les médias télé, radio, numérique et presse.
On aura droit à l’« affaire Théo » pendant des semaines avec une interrogation profonde sur la brutalité des forces de l’ordre à l’égard des minorités. Seule la campagne électorale va mettre entre parenthèse cette saoulerie médiatique pour ce qui, au regard des faits, n’aurait dû être qu’un fait divers. « Fait divers », vous savez ce terme qui couvre des meurtres atroces, des violences inouïes, une sauvagerie quotidienne… Curieusement pourtant, quand les flics sont impliqués dans un incident ou un drame rarissime, ce ne sont jamais des faits divers mais des évènements nationaux révélateurs de vrais phénomènes systémiques !
Et la saga Théo va rebondir. Les médias nationaux, qui n’accordent en général aucun intérêt aux suites judiciaires d’affaires pourtant gravissimes lorsqu’elles n’ont pas un côté emblématique, vont suivre la procédure judiciaire pas à pas. « Le Défenseur des Droits », institution qui devrait ajouter « des minorités, des migrants illégaux et des racailles » à son fronton afin de refléter sa véritable vocation, instrumentalise hardiment le cas Théo Luhaka pour s’en prendre à nos forces de l’ordre.
Une invraisemblable embrouille liée à une facture Bouygues Telecom
Mieux : quand Théo sort un album complètement naze en février 2021, toute la presse s’en saisit pour rappeler les malheurs de ce jeune homme. Le Mouv’, station musicale totalement « blackbeurisée » du groupe Radio France, lui accorde une interview victimaire à souhait.
Pensez-vous ! Il faut bien que nous ayons aussi nos avatars de George Floyd, se disent les Blancs français repentants qui n’ont franchement pas grand-chose à se mettre sous la dent. Et pour cause : nos policiers et gendarmes mais aussi le peuple historique font preuve d’une retenue remarquable et probablement unique au monde face à la racaillisation de masse et à la violence ethnique très majoritairement anti-blanche de notre société.
Passons à présent à l’autre Théo qui vient de faire l’actualité il y a quelques jours. Ce Théo-là a été sauvagement poignardé par Ousmane Diallo, Sénégalais de 62 ans dont le titre de séjour arrivait à expiration fin juillet 2021. Immigré au casier judiciaire épais comme un bottin, il a pourtant vu sa carte de résident régulièrement renouvelée pendant plus de 20 ans ! Une invraisemblable embrouille liée à une facture de téléphone que conteste Diallo éclate dans la boutique Bouygues Telecom à Claye-Souilly (77) où va se produire ce drame. Éconduit par deux jeunes vendeurs de la boutique, Dany et Théo, le type revient avec un couteau et les frappe. Fatalement pour Théo, jeune bachelier de 18 ans, qui est tué sur le coup. La photo de Théo va furtivement apparaitre dans quelques médias qui en parlent 2-3 jours. Puis tout retombe. Théo est très vite oublié.
On ne s’intéresse ni à sa vie, ni à sa famille, ni à son entourage. On ne vous fera pas des interviews de ses potes ou de ses voisins qui vanteraient sa gentillesse, son aide aux personnes âgées, etc. Non. Ça, c’est réservé aux terroristes islamiques.
Par contre, ce qui obsède BFM TV c’est… Mohammed, qui a participé à l’arrestation de ce forcené avec trois autres personnes, dont un agent de la BRI et un agent pénitentiaire. Mais ces derniers étant blancs, ils n’intéressaient pas BFM TV. C’est tout comme si ce média voulait démontrer qu’il ne faut pas voir dans ce drame une conséquence de notre folie migratoire puisque Mohammed, oui Mohammed, donc un immigré, a été un héros. Mais oui, mais oui, un héros. Ils étaient quatre dont trois Blancs mais le héros c’est uniquement le Maghrébin !
Théo restera une statistique. Un de ces innombrables Français de souche européenne victime de la criminalité immigrée. Je corrige : pas immigrée au sens large. Les immigrations qui sont sur le podium de la violence terroriste ou simplement criminelle viennent du continent africain, du Moyen-Orient et de l’Asie islamique. Je n’y vois aucune explication génétique ou systémique. Mais c’est juste la réalité.
Les statistiques ethniques interdites en France
Aux États-Unis qui nous « GeorgeFloydisent » depuis des mois, les statistiques ethniques sur la criminalité, officielles là-bas, nous livrent des chiffres saisissants.
Selon les chiffres du FBI, voici le profil des 392 562 personnes arrêtées pour « violent crime » en 2019, 146 734 étaient noires, soit 37,4% du total des personnes arrêtées. Pour mémoire, les Noirs ne représentent que 14% de la population américaine. Florilège des justifications donnés par les « progressistes » à ces chiffres : « c’est la faute à l’esclavage » (qui n’a jamais existé dans les États du Nord et a été aboli il y a 150 ans dans ceux du Sud), « c’est la faute au racisme des Blancs qui poussent les Noirs au crime ». Soit. Mais dans ce cas, pourquoi les Asiatiques, qui sont 5,5% de la population ne représentent que 1,5% des crimes violents ? Les Blancs seraient sélectivement racistes ? Ben voyons !
La société américaine est très violente car elle est très armée, très inégalitaire mais aussi parce qu’elle met face-à-face Blancs et Noirs dans une difficile cohabitation de masse. En France, nous sommes peu armés et bien moins inégalitaires. Mais nous avons aussi le face-à-face, cher à Gérard Collomb, entre la population européenne, de souche ou immigrée assimilée et la masse grandissante de l’immigration du continent africain et d’autres zones du tiers-monde, le tout dans un contexte d’islamisation profonde. Le sort de Théo le Noir blessé par un flic blanc continuera régulièrement à être évoqué. Théo le Blanc assassiné par un migrant noir sera bien vite oublié. Le premier est un symbole. Le second est un fait divers gênant qu’il faut bien vite glisser sous le tapis.
Cet épisode tragique, comme tant d’autres avant lui, m’a convaincu de la nécessité de faire des statistiques ethniques sur tous les sujets qui nous préoccupent. Je ne pense pas qu’elles doivent être permanentes. Faisons une bonne fois pour toutes un bilan de 50 ans d’immigration et tirons-en des conclusions.
Les « progressistes » voudront se pencher sur les inégalités et les discriminations. Dont acte, mais la majorité des Français veut des données par origines sur le chômage, le décrochage scolaire, le recours aux minimas sociaux, aux HLM, le harcèlement de rue des femmes, les transferts de fonds hors de France et bien sur le couple délinquance/criminalité. Nous verrons bien si certaines immigrations nous enrichissent tant que cela. Nous verrons bien aussi si elles contribuent pacifiquement au vivre-ensemble. ■