Avec une intelligence aigüe de la situation de notre pays que le nouvel assassinat d’un religieux vient simplement remettre en lumière, Philippe de Villiers ne fait qu’exprimer avec force et talent le malaise qu’éprouve la France profonde.
Le même qu’aux temps troublés de l’Histoire nationale. Les temps d’horreur et de délitement que l’on tente de dissimuler au plus grand nombre par la parole et par le geste, menteurs l’un et l’autre, par des spectacles indignes et ridicules ou simplement dégoutants, par le verbe des plumitifs et des débatteurs, par le détournement de l’attention populaire vers des causes de substitution sujets de tous les discours, toutes les propagandes. Il s’agit de jeter le voile sur l’effondrement de notre société et sur la déchéance de l’État.
Dans l’une des vidéos qui tournent en ce moment sur la toile, nous avons écouté récemment Pierre Boutang lire une lettre qu’il avait écrite à Gabriel Marcel aux environs de 1940, où il lui disait à peu près ceci : « Je crois que nous avons encore les formes d’un État mais que nous n’avons plus d’État ». Un État doué d’une conscience, d’une volonté, d’une prévoyance politiques et pas seulement un appareil d’État. Cette absence, De Gaulle l’avait déjà constatée et dite dans les années de l’immédiate avant-guerre. On se souvient de ce qu’il avait écrit après un entretien avec le président de la République, Chef de l’État, Albert Lebrun : « Encore eût-il fallu qu’il fût un Chef et qu’il y eût un État.». Il y a du Lebrun chez Emmanuel Macron…
De nouvelles élites se rassemblent et se constituent en ce moment en France en réaction à cette situation mortifère. Qui porte la mort. Journalistes, écrivains, intellectuels ou artistes, militaires, policiers, un ou deux milliardaires (il en faut aussi) et un bloc favorable d’au moins 60% de Français partagent ce sentiment de besoin d’une profonde réaction nationale. Simplement, pour ne pas mourir. Mais ils lutteront à contre-courant et sans-doute sans succès décisif, s’ils ne disposent pas du Pouvoir lui-même. C’est à dire du pouvoir politique. du pouvoir d’État.
Nous ne voyons rien d’autre d’important à dire et à penser après ce nouvel assassinat .
Philippe de Villers enfonce des portes ouvertes. Il ne fait que constater pour la nième fois que le pays va à la catastrophe. mais son cursus sinueux rappelle qu’il est coutumier du fait. A chaque élection importante, il annonce sa candidature, il s’allie même à Pasqua ou Séguin, mais surtout pas avec Jean Marie Le Pen et, finalement se rallie au pouvoir , comme il l’a fait pour Chirac qui a été au moins aussi toxique que Mitterrand. Il a même été son Secrétaire d’État à la Culture, 20 mars 1986 – 25 juin 1987 .(1 an, 4 mois et 5 jours) au cours desquels il approuve le décret portant publication de l’accord de Schengen du 14 juin 1985, le retrait du projet de réforme des universités ( Loi Devaquet), et il ratifie l’acte unique européen. Je rappelle que ceux qui s’y opposaient, se faisaient qualifier de fachistes, de nazis.
Trop facile d’affirmer qu’il faut disposer du pouvoir, mais comment y parvenir sans l’élection c’est à dire sans compromission avec l’argent indispensable et les « élites » en place ?… Rappelons que le fameux « mouvement » de de Gaulle, le RPF, fondé en 1947, fut mis en sommeil par son patron lui même, découragé, en 1953, et ne parvint jamais à faire plus que Jean Marie Le Pen au mieux de sa forme ! Il fallut le coup d’Etat de mai 1958 , provoqué par l’Armée et les Français d’Algérie bernés, pour que De Gaulle revienne de son exil à Colombey.
Quelle solution propose donc Mr de Villers ? Des alliances contre nature ? Un soutien à un sous produit de l’ENA sorti du chapeau de Davos ? Et une fois l’élection passée, il courra le voir à l’Elysée, obtiendra peut- être un sous secrétariat à la nième reforme des Universités, et puis, déçu, écrira un nouveau bouquin où il pleurera sur la France de Saint Louis….
On ne résout pas les problèmes avec ceux qui les ont créés.
Philippe de Villiers a décrit lui-même avec la dernière séérité l’échec de sa carrière politique. Je crois qu’il faut prendre ses déclarations actuelles en tant que telles et les considérer comme utiles dès lors qu’il combat comme nous l’immigration de masse et l’islamisation du pays, l’UE et l’impérium US, la modernité, etc. Il affirme ne plus vouloir rentrer en politique. S’il se reniait, rien ne nous empêcherait de nous opposer à lui. Quant au RN, JMLP lui-même a critiqué sa banalisation. Je n’ai pas de goût pour les combats d’arrière-garde. Même si je voterais MLP. S’il le faut.
Le dire est une chose, le faite en est une autre et qui mérite du courage !
Espérons que les français seront lucides en avril 2022, et mettront un terme à l’action des malfaisants politiques qui ne sont que les fossoyeurs indignes de la culture et de l’histoire de notre cher pays.
Lucides ? Mais comment ? Dans les urnes ? En votant pour Marine qui devient de plus en plus « politiquement correct » ? Elle a répudié tous les fondamentaux du FN.
Le salut ne peut venir des urnes. Il suffit d’avoir participé à des élections pour savoir que l’argent domine le problème . Qu’importe si on viole le plafond ( Chirac et Roland Dumas), si on bafoue la loi ( Sarkozy) ? Une fois élus, nos bons démocrates font ce qu’ils veulent ou plutôt ce que leurs mandataires leur ont imposé.
Donc le salut, s’il est encore possible, ne peut venir que d’un événement extérieur ou inattendu qui bouleverse la donne intérieure et permet un changement de pouvoir suivi d’une nouvelle Constitution ( l’Angleterre n’en a pas), et d’élections ne faisant qu’entériner un état de fait. C’est ce qu’a fait De Gaulle en 1944 et en 1958 : il a pris le pouvoir avec l’aide de l’Armée d’Afrique, puis s’est fait adouber , légitimer par le suffrage universel, mais une fois en place. Le 18 brumaire en est un autre exemple.
Le suffrage universel est conservateur, a dit Jacques Bainville, donc rien à espérer de radicalement salutaire des urnes.
La légitimation par l’assentiment populaire, postérieure à toute véritable prise de pouvoir est en effet ce qui se passe dans la réalité historique. Je suis donc assez ou même tout à fait d’accord avec l’analyse de Pierre Barisain-Monrose.
Peut-il y avoir exception ? Divine surprise ? Maurras disait aussi que « seul l’extraordinaire arrive ». Et encore son célébrissime « par tous les moyens, même légaux… » Peut-il sortir un miracle des urnes ? Peut-être, par rarissime exception, en cas d’extrême péril.
Et encore ! Si l’homme providentiel sorti des urnes s’en tient au régime de l’élection du Chef de l’Etat, passé le péril, il sera chassé et son œuvre sera détruite en moins de deux.
Pierre Barisain-Monrose raisonne en l’occurrence en parfait maurrassien. Il faut sortir de ce régime, en revenir au système dynastique. Le plus mauvais des régimes à l’exception de tous les autres, pour paraphraser Churchill.
~ La religion catholique est bien puni d’avoir permis de faire assistance à un immigré délinquant en situation irrégulière bruleur de la cathédrale historique de nantes ;
§ Message d’un: « Royaliste-Lozérien ».
Oignez vilain, il vous poindra…Poignez vilain, il vous oindra.
C’est ce qu’a dit un bénédictin défroqué, ,Acofribas Nasier…
Alcofribas, avec mes excuses.
Le suffrage est conservateur. Aucun changement de régime, si nombreux dans l’Histoire de la France, n’a été le produit d’une élection « démocratique ».
Dans les changements de régimes, si l’on fait intervenir les électeurs, c’est après le coup d’Etat, pour « légitimer » le nouveau gouvernement, marquer le consentement de la population.
Le passage de la 4e à la 5e république n’a pas pour cause des élections; mais le refus de l’armée en Algérie d’obéir à l’Etat en place et la menace de faire occuper Paris par les parachutistes.
Bien d’accord. C’est bien un coup de force d’apparence légale que de Gaulle a réssi en mai 58. Et sans-doute Macron aussi en 2017. (?)