Voici – sur la place de l’Islam dans notre société – une libre réflexion qui peut susciter un débat. Assez voisin, pour être brefs, de celui qui, sur ce sujet complexe et délicat, oppose la conception de Patrick Buisson évoqué en ouverture de cette tribune et celle d’Éric Zemmour, l’un et l’autre proches de notre école de pensée qu’ils contribuent, d’ailleurs, tous deux, à actualiser et à enrichir. Peut-être est-ce dans cet esprit qu’il convient de lire cette tribune solidement argumentée.
Par Eudémès le jeune.
Dans son dernier ouvrage, M. Buisson lance en guise d’allèche : « j’ai plus de respect pour une femme voilée que pour une lolita en string ». Quel pavé, et dans quelle mare ! La formule, à la façon d’un aphorisme, condense les milliers d’heures qu’on lui sait consacrer à ses travaux. Michel Onfray pourrait dire : « c’est un tweet », façon qu’il avait d’expliquer la célèbre formule de Proudhon sur la propriété. Une fois envisagée et écartée la trivialité d’un effet d’annonce, nous pouvons nous résoudre à prendre au sérieux ce problème tel qu’il est posé. La meilleure manière de vérifier un modèle est de se l’attribuer : « je préfère ma fille voilée que ma fille en string ». Il n’y a là aucune évidence, et le problème reste entier : si on appartient au progressisme, on préfère sa fille en string parce qu’on a plus confiance en l’incertitude de demain qu’en la sagesse d’hier, si on appartient à l’ancienne France, si l’on considère son pays par essence comme catholique (je veux dire si l’on considère que ce pays n’est plus hors de cette religion), on ne veut ni sa fille en string, ni voilée. Aucune voie n’est acceptable, et le plus obtus des musulmans le comprend. Quoiqu’on ne veuille, seulement deux chemins se distinguent dans cette cruelle alternative. Plus intéressant : cette question ne nous interroge-t-elle pas sur la possibilité d’une ligne politique improbable ?
Faisons le point, nous avons d’un côté une vieille France, une droite loyale que nous connaissons et qu’il n’est point besoin de restituer ici (je parle à mes pairs, pas à mes ennemis), et d’un autre une minorité tyrannique au pouvoir qui nous impose un monde dans lequel nous ne voulons vivre : celui des centaines de milliers d’avortements contraceptifs, des transgenres, des horreurs que notre belle langue ne devrait pas savoir nommer. Et cette minorité tyrannique ne peut se réconcilier d’avec notre France, il n’y a rien à en retenir : c’est notre ennemie irréductible. Elle ne sera jamais satisfaite et range déjà sa mère, Simone de Beauvoir, dans le camp des réactionnaires, le nôtre… Avec cette minorité irraisonnable, aucun dialogue n’est possible. Et avec elle, aucun musulman ne peut dialoguer non plus, et c’est bien là que nos chemins se croisent : ils (les mahométans) les détestent autant que nous, fuient leurs enseignements « woke », les mariages unigenres, y préfèrent bien largement notre réaction, qui quoiqu’impie (pour eux), présente l’insigne avantage de respecter Dieu. Ils fuient les écoles publiques (qui se substituent à leur éducation) pour les écoles catholiques sous contrat. Mais ces écoles, sous la pression conjointe des évêchés et de l’Éducation Nationale, donne toujours davantage de gages à la minorité tyrannique. Les écoles musulmanes hors-contrat fleurissent, Ummacademy structure une offre d’école à la maison… sur ces points, ils font comme nous, et la récente loi sur les séparatismes nous atteint pareillement. « Que faire ?» dirait l’autre.
Changeons de perspective : le problème pour nous réside dans la collusion, dans l’identité vécue entre islam et insécurité, pas celle du septième jihad mais celle du quotidien, du trafic, du vol, du viol, de l’agression, de l’incivisme, bref du trouble à l’ordre qu’impose nos deux religions respectives. Et c’est précisément cette minorité tyrannique qui protège et perpétue ce désordre en transformant l’institution judiciaire en organe idéologique de revanche historique, en solidarisant islam et racaille. La possibilité que nous offre notre ennemi, est de déplacer la ligne de fracture idéologique existante, et de nous présenter pour la première fois, le point commun de nos monothéismes respectifs : le sens du sacré, le sens du donné. Et celui-ci ne souffre aucun désordre, ni le viol ordinaire, ni le viol exceptionnel, ni la violence temporelle, ni la violence spirituelle.
Dès ce constat établi, ses réalités posées, ses dangers bien identifiés, comment concilier une droite loyale et hostile à une immigration remettant en cause l’intégrité de son peuple, et une religion allogène, procédant de cette même menace ? Entre deux maux ..? Non. Il ne s’agit pas de cela, car notre vieille nation a bien plus en commun avec un fou de Dieu qu’avec un prêtre de la minorité tyrannique. Si on focalise notre inimitié sur le djihadiste, on risque de passer à côté de nous-même : le vieux maître Carl Schmitt nous enseignait que désigner son ennemi implique de facto une (re)définition de soi. Il importe de séparer les problèmes avec clarté, c’est crucial.
Est-ce à dire alors qu’il faut prêter la main à l’Islam ? Cela aurait plusieurs conséquences : l’arracher à la gauche, la désolidariser de l’immigration invasive, l’obliger à ouvrir les yeux sur l’insécurité et ce faisant la combattre avec nous. De notre côté, cette ligne nous obligerait à entériner durablement la légitimité d’une présence religieuse étrangère sur notre sol. Difficile décision. Mais à rebours de cette difficulté, les musulmans français deviendraient ipso facto des français musulmans : en effet leur identité, qui n’est qu’exclusivement religieuse, une fois reconnue par l’autorité légitime de ce pays (à tout le moins pour nous comme pour eux), autoriserait une sédimentation de cette culture dans la nôtre : adoption de prénoms français, service de la nation, confiance à priori dans les institutions. Les plus radicaux d’entre nous n’aimeront pas, on les comprend, surtout quand on vit négativement les réalités bien quotidiennes qui inspirent la realpolitik de ces lignes. ■
Surtout, ne pas se frapper l’front ; ne craindre aucun affront ; ne rien renverser du tout et savoir que : «Aucun Dieu, sinon Dieu !» et, disant cela, se signer en croix… C’est une modalité de l’islâm shiite.
La vérité ou, plutôt, la réalité du moment, nous impose de ne pas confondre spiritualité et croyance politique, sauf à imaginer une «politique» subordonnée à la foi, c’est-à-dire le Pouvoir soumis à l’Autorité, autrement dit une espèce d’idée de charia, au fond, mais, pour ce qui nous concerne une «charia» CA-THO-LI-QUE ou, du moins, chrétienne. Bref, le «Très chrétien franc royaume de France» rimé par Charles, duc d’Orélans «au temps de [sa] jeunesse».
En tel Royaume, depuis les capitulaires carolins, chacun y peut trouver asile, quelque foi qu’il ait, un point c’est tout. Seulement, aucune civilisation ne saurait être déplacée (au propre comme au figuré, soit dit en passant). S’il se trouvait qu’elle le fût, son déplacement l’annule et substitue l’exil à son espace intérieur. Pareille(s) tribulation(s) lui devient pour ainsi dire consubstantielle et elle doit faire avec cela, sous peine de se perdre, de s’éparpiller. Elle ne doit pas se fondre, moins encore se confondre, mais se soumettre à son devenir qui — nous parlons d’une civilisation authentique, guidée par la transcendance —, fatalement, est de nature eschatologique : il n’y a aucun autre «devenir» que la fin des Temps. «Il n’y a(ura) plus de temps», dit l’Apocalypse, c’est-à-dire la “Révélation”, terme désignant ce qui [apparait] re-(couvert d’un)voile… Pourrait-il s’agir de la femme ? (!!!!!!!!!!) Dans le bouleversant roman «La Femme pauvre», Léon Bloy “révèle” : «Ruisselant de perles ou d’ordures, le vêtement de la femme n’est pas un voile ordinaire. C’est un symbole très mystique de l’impénétrable Sagesse où l’Amour futur s’est enseveli.» Quoi penser du “string” dans ces conditions, sil vous plaît ? Ma foi, tout bonnement, qu’il y a lieu de poursuivre de sa fureur la formule abjecte de «Lolita en string» : il est dégoûtant de prononcer ces mots. Et l’emploi de pareils termes pour évoquer une jeune fille (fût-elle une prostituée) indique que l’employeur (c’est le mot) considéré doit ruminer quelques considérations de client ou de souteneur aux entournures du raisonnement. Vladimir Nabokov a commis une cochonnerie sous couvert de psychologie romanesque ; chacun de la nomenklatura des littérateurs s’est esbaudi, exactement comme on s’esbaudissait des cochoncetés livresques du Sartre et de la Beauvoir, et exactement pour les mêmes satanées raisons «culturelles»…
Que monsieur Buisson s’excuse, s’il lui plaît de retrouver un honneur qu’il a perdu à ce prononcer-là, qu’il s’excuse auprès des jeunes filles qu’il a voulu insulter et auprès du voile de la femme dont il ne semble pas savoir grand-chose.
Le monde moderne est une souillure crachée quotidiennement par les commentateurs de tout et de rien. À ceux qui, suivant ce qu’ils imaginaient avoir trouvé dans «Nietszche contre Wagner» et «Le Cas Wagner», vilipendaient le maître de Bayreuth, le bouleversant illuminé de Turin opposait tout simplement : «Il y a des mots trop gros pour certaines bouches.»
«Dieu a les bras ouverts pour t’accoler,
Prêt d’oublier ta vie pécheresse ;
Requiers pardon, bien te viendra aider,
Notre Dame, la très puissante princesse,
Qui est ton cri et que tiens pour maîtresse.
Les saints aussi te viendront secourir,
Desquels les corps font en toi demeurance.
Ne veuille plus en ton péché dormir,
Très chrétien, franc royaume de France ! »
(Charles d’Orléans.)
» De Gaulle disait » Vers l’Orient compliqué, je partais avec des idées simples ».
On peut paraphraser et dire: » Vers l’Islam compliqué, il faut des idées simples » .
» 1/ Distinguer Islam et Islamisme est la première erreur. Il s’agit d’une question de degré et non de nature.
2/ Se refuser à voir que le Coran est le « manuel du gradé en campagne », ce qui fait sa force car il ne souffre aucune traduction ou interprétation: il faut se soumettre, un point c’est tout… Bessif. « Ne discute pas … Obéis ! » , est la 2ème erreur .
3/ La Oumma est une communauté de croyants qui dépasse le cadre étroit de la Nation. La seule distinction , c’est entre Chiite et Sunnite mais tous les autres sont des infidéles, donc des sous-hommes… des Dhimmis, des Untermenschen .
Conclusion: Quelle est la priorité face au danger ? Quelle était la priorité sous l’Occupation , même pour ceux qui admiraient la Philosophie allemande, la musique allemande, la civilisation allemande ? Chasser l’occupant !… Jeanne d’Arc disait à l’évêque Cauchon qui lui ,reprochait d’attaquer des chrétiens anglais: » J’aime mes fréres anglais… chez eux ! »
La priorité, c’est : « dehors ». Cette idéologie qui met la femme au 2ème rang ( entre autres) est incompatible avec la France. Donc, on interdit sa pratique et ceux qui ont une double nationalité ont le choix de partir, choix que le FLN a refusé aux Européens d’Algerie en violation des pseudo Accords d’Evian.
Donc, pas d’états d’âme : réciprocité ! Suppression de la double nationalité, suppression du Droit du sol, suppression de regroupement familial. Seule exception: les harkis que nous avons abandonnés lamentablement et qui ont droit à notre respect.
Sinon, c’est l’Islam qui réglera notre statut, » par le Fer » .
Texte remarquable d’Eudémes le jeune qui pose le problème de fond. Est-il possible de s’allier avec nos ennemis, ces minorité au pouvoir, qui veulent imposer leur nihilisme sociétal atroce, nous faire perdre définitivement le goût de vivre, nous araser, contre le danger bien réel de l’Islam en France ? Non, répond -il à juste titre ; Et si cet Islam radical et criminel était nourri par notre béance, dénoncée par Boutang. Dan son livre reprendre le pouvoir. S’allier avec les premiers « cette minorité tyrannique, » ,c’est nourrir – parfois de bonne foi – à terme l’Islamisme et nous conduire à la guerre civile, ouvertement souhaitée ou chérie par ce qu’on nomme les Islamo gauchistes, nos ennemis absolus puis qu’ils exhalent ouvertement la haine de notre pays. .
Comment exorciser chez le musulmans- anciennement installés- qui veulent vivre paisiblement chez nous, sans rentrer dans cette sous culture du string, qui n’ont pas encore cette haine cette tentation du djihâd pour nous soumettre ? Mission impossible ? Et si on se faisait d’abord respecter sans complaisance , énergiquement même , , mais en sachant que le respect de soi commence par le respect accordé de l’autre, et que nous accordons dans certains cas ! une citoyenneté française exigeante accordée dans le respect des différences . A chacun de faire cet effort sous peine de s’exclure. N’est-ce pas ce que Pierre Boutang tentait désespérément de convaincre de Gaulle en 1960 dan son journal « La Nation Française de faire et garder l’Algérie française – et non celle du FNL- dans cet état d’esprit , le contraire de l’esprit jacobin , secrètement complice des tout ce qui prône la révolution destructrice. Utopie a-t- on dit ? Dans l’absolu , peut-être, mais le refus de prendre ce risque , guidé par le contraire de la haine, a bien entrainé un épouvantable gâchis .
En tous cas il y a et il y a eu des gestes qui donnent des fruits, sèment la paix, et nous permettent à tous de nous construire après les destructions, et puis les dé-constructeurs, qui nourrissent les frustrations par la violence. – cela n’a pas changé depuis deux siècles ! Pour y arriver il faudrait bien sûr quitter ce système, n’ayons pas peur des mots, cette république, qui nous mine, où les Iagos font main basse sur notre système éducatif avec le mol consentement d’élites fatiguées de vivre. . Rien ne remplace le regard bienveillant et sage de nos Princes. Le souci de la « relation concrète « disait Gabriel Marcel.
Devant ce genre de dilemme, je songe toujours au profond aphorisme de cet excellent Josef Staline : « Écrase la tête de la vipère avec le poing de ton ennemi ! »
Autrement dit, en matière de conduite de politique (forcément conjoncturelle), il faut que le Pouvoir louvoie, s’allie, se retire, trahisse, change de front… exactement comme a fait Louis XI, un des plus grands de nos Rois.
Je conviens très volontiers que la difficulté « hic et nunc » est de choisir une orientation initiale (avant de s’en détacher au besoin). C’est de plus en plus complexe puisque, au contraire des temps jadis, des forces antagonistes publiques sont présentes… Il est vrai aussi que, déjà au 18ème siècle, ce coup génial diplomatique que fut le « Renversement des alliances » du 1er mai 1756, fut absolument rejeté par l’Opinion, ce qui montre la difficulté de la conduite des États, s’il en était besoin.
L’image de la femme voilée tout comme celle de la lolita en string suscitent chez bon nombre de femmes , Dieu merci , une égale répulsion et une égale tristesse ; ces deux images sont les symboles d’une humanité dégradée balayant d’un revers de main le respect du sacré et le respect de sa propre personne . La femme voilée de l’islam est le signe d’une sinistre soumission, alors qu’à l’opposé , le voile de nos religieuses chrétiennes est le signe d’une adhésion libre , pleine et entière à notre Dieu .
Quant à la convergence possible des deux monothéismes que sont l’islam et le christianisme , afin de faire front commun contre cette tyrannie progressiste et ce nihilisme sociétal devenus insupportables , cela ne relève-t-il pas de l’utopie , et ne serait-ce pas particulièrement périlleux ? Les propos de Pierre Barisain -Monrose à ce sujet , semblent très justes, en particulier sa conclusion s’agissant de la priorité qui s’impose face au danger .
Si l’islam a pu prospérer aussi allègrement depuis quelques décennies , c’est en raisons de divers facteurs idéologiques ,
économiques, politiques , mais c’est aussi , hélas , en raison de l’affaiblissement spirituel et moral de l’occident ; il n’est que temps de renoncer à la complaisance , et de retrouver enfin une volonté politique forte qui sache se faire respecter avec autorité et non pas autoritarisme, et qui redonne à la nation un vrai idéal .
Cordialement
Ne pouvant dire , en dépit des conséquences subies , qu’on est en surdose de « moric..ds » , on déplace le débat vers le terrain religieux avec , par effet connexe , des alliances avec le laïcisme et tout ce qu’il y a de plus délétère .
L’on peut donc comprendre, pour le fond , que P.B exprime la préférence du voile même si , pour la forme , l’ image que l’ écrivain lui oppose n’est pas du meilleur effet .
Je ne comprends pas bien ce que Richard veut dire…
Le propos de Richard est volontairement hermétique. Comme il est interdit de constater le métissage avancé de notre pays et la dissolution de sa substance (à moins bien sûr de s’en féliciter, comme Hervé Le Bras) à cause du tabou granitique de l’antiracisme, certains reportent leur hostilité de principe sur l’Islam, comme si l’immigration de masse pouvait être acceptable sans lui. Cette constatation étant elle-même une réflexion peccamineuse, Richard a préféré l’envelopper.
Moricaud selon le Littré » Qui a le teint de couleur brune » .
Le laïcisme peut être dirigé contre toute religion ; il est donc risqué d’aller dans cette direction pour contrer l’ Islam (religion de la majorité de cette immigration d’ Afrique ).
Conséquences , subies , du nombre :
– dépenses qui se font au dépend des affaires régaliennes ( Justice , Police , Défense )
– possibilité , pour ces populations , du fait du nombre, justement , de vivre comme au pays d’origine .
Patrick Buisson , avec cette histoire de voiles et de dessous , fait songer que des peuples du Sud , volontiers prudes , sont d’autant plus enclins à refuser notre civilisation qu’elle présente un aspect dégradé .
Exactement .
L’exactement concerne le commentaire d’Antiquus .