PAR MATHIEU BOCK-CÔTÉ.
Cette tribune est parue dans Le Figaro d’aujourd’hui 11 septembre. Mathieu Bock-Côté y poursuit son étude et sa dénonciation de cette postmodernité devenue folle qui vise la déconstruction méthodique et radicale non seulement des sociétés et institutions politiques qui se rattachent encore plus ou moins, plutôt moins que plus, à a tradition occidentale, mais de l’homme occidental lui-même dans son intégrité la plus complète. À cette chronique, nous n’ajouterons rien.
« Loin de la représentation bucolique qu’en propose la presse européenne, le Canada est le laboratoire de l’utopie diversitaire »
La nouvelle a fait le tour du monde:
Radio-Canada a révélé qu’en 2019 le Conseil scolaire de Providence, rassemblant plusieurs dizaines d’écoles dans le sud de l’Ontario, a décidé, à l’invitation de Suzy Kies, qui se présentait comme une gardienne du savoir autochtone, de purger les bibliothèques scolaires de plusieurs milliers d’ouvrages accusés de relayer une vision défavorable ou négative des Amérindiens. Il fallait les détruire. Plusieurs d’entre eux furent même brûlés, dans un rituel purificateur, censé représenter l’anéantissement du racisme, pour être transformés en engrais. Dans le lot, on trouvait de nombreux essais, romans et ouvrages historiques tout à fait sérieux, et même des bandes dessinées, comme Tintin, Astérix et Lucky Luke.
Cette démarche se réclamant frauduleusement de la réconciliation avec les Amérindiens participe pleinement à l’entreprise « décoloniale », qui vise, il n’est pas excessif de l’affirmer, à anéantir symboliquement la civilisation occidentale. Elle témoigne aussi d’une psychologie talibanesque qui veut effacer du monde la trace de ce qui précède la révélation diversitaire.
Nulle surprise, pourtant. Quand on renverse des statues, qu’on interdit des conférences, qu’on censure des films, il est dans l’ordre des choses qu’on en vienne à fouiller dans les bibliothèques pour trier entre les ouvrages moralement recommandables et les autres. Et le fanatisme de l’époque pousse inévitablement à vouloir les brûler. Nous sommes ici devant un mouvement religieux. Le wokisme, à la recherche d’une ultime transgression, voit dans le fait de brûler des livres symboliquement marqués, et associés au monde qu’on doit abattre, un geste purificateur définitif.
Les seuls surpris sont ceux qui ne prenaient pas le politiquement correct et le wokisme au sérieux. C’est une révolution. C’est aussi, à l’échelle de l’histoire, un dérèglement psychique propre aux périodes de décadence. Car Suzy Kies, qui brandissait ses origines amérindiennes, n’en était pas vraiment une. Elle a menti sur son arbre généalogique: en fait, il fallait remonter à sept générations pour lui trouver un ancêtre amérindien! N’en soyons pas surpris. Dans une société qui accorde un privilège symbolique indéniable à ceux qu’elle présente comme les victimes historiques de l’Occident colonialiste et raciste, la tentation est forte, pour qui est à la recherche de prestige identitaire et de pouvoir, d’emprunter les habits victimaires pour se placer en position d’hégémonie idéologique. Chacun est à la recherche d’une filiation prestigieuse parmi les prétendus laissés pour compte de l’« hétéropatriarcat phallocentrique occidental ». Risquons néanmoins une question: s’il est possible de changer de sexe simplement parce qu’on se sent appartenir à l’autre, pourquoi ne serait-il pas possible de passer d’une «race» à une autre selon les mêmes procédés? Sur ce point, les théologiens du wokisme demeurent étrangement discrets.
On sait le rôle des consultants en diversité dans le régime diversitaire. Ceux-ci proposent aux organismes publics et privés leurs services pour déconstruire dans leur structure les mécanismes du supposé racisme systémique. Il s’agit alors d’imposer aux salariés des séances de rééducation et des ateliers de formation en tous genres, où ils apprendront à déconstruire leurs préjugés, à identifier leurs biais inconscients. Qui refuse d’embaucher ces consultants se voit accusé de confesser sa complicité avec le «racisme systémique», et peut dès lors être désigné à la vindicte publique. On verra là un mélange de terreur idéologique et de stratégie d’extorsion, comme on en voit dans toutes les révolutions. Autrement dit, le régime diversitaire engendre son propre racket. Chacun doit payer le pizzo de la diversité aux consultants antiracistes et autres commissaires idéologiques pour éviter de subir une tempête médiatique. Il faut dire que les entreprises sont souvent plus que consentantes. Elles se font une fierté de collaborer.
Questionné par la presse, Justin Trudeau a répondu qu’il s’opposait personnellement à ce qu’on brûle des livres, mais que les Blancs n’avaient pas à dire aux autochtones comment gérer la réconciliation. Autrement dit, s’il faut brûler des livres, on les brûlera. Les conservateurs canadiens, au courage défaillant, ont quant à eux soutenu que s’il ne fallait pas brûler les livres, on pouvait les censurer. Ne brûlons pas Tintin en Amérique, mais bannissons-le des bibliothèques. Les livres, pour y trouver une place, doivent relayer de belles valeurs d’inclusion. C’est le retour de la littérature édifiante. Seuls les nationalistes québécois ont tenu tête à ce délire. Loin de la représentation bucolique qu’en propose la presse européenne, le Canada est le laboratoire de l’utopie diversitaire. Le wokisme est un totalitarisme, et le Canada est son prophète. ■
Mathieu Bock-Côté
Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l’auteur d’Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Ses derniers livres : Le multiculturalisme comme religion politique, aux éditions du Cerf [2016] – le Le Nouveau Régime (Boréal, 2017) – Et La Révolution racialiste et autres virus idéologiques, Presses de la Cité, avril 2021, 240 p., 20 €.
Sélection photos © JSF
Cette analyse est totalement justifiée !
Comme professeur d’histoire et géo, formé à l’enseignement des totalitarismes et génocides, je confirme que cette lecture du » wokisme » est bien un nouveau totalitarisme, et l’islamisme est son allié objectif !
Deuxième tentative pour ne pas être censure.
J’invite quiconque a venir me rencontrer au Quebec pour vous démontrer que le wokisme est marginal ainsi que dans les universités anglophones. Par contre dans les institutions catholiques les problèmes de censure sont legions. C’est dans une école catholique que cette stupide pseudo-autodafé a eu lieu comme ce fut dans les pensionnats catholiques que la jeunesse amérindienne est venue pour mourir ou être humiliée. Sachez, c’est verifiable même par les écrits nationalistes québécois, que les intellectuels allaient lire du cote anglais les textes de la grande littérature française interdits par Lionel Groulx et consorts. Les textes et les archives vousvle prouvent. Je vous ai mis un lien a ce sujet mais vous ne voulez pas le publier, hélas. Le totalitarisme n’est pas au pouvoir politique au Canada, un pays ouvert et accueillant pour tout le monde venu de notre planète terre. Le wokisme est un phénomène ancien n’ayant aucun rapport avec l’islamisme non plus ou alors il faut le démontrer par sa longue histoire surtout américaine. Pas de panique.
Bon, vous voyez, on ne vous a pas censuré. Cela dit, on peut se demander si vous ne vous êtes pas trompé d’adresse. Sur notre site, on peut toujours confronter des arguments, mais les déclarations de principe du type « Le Canada, un pays ouvert et accueillant pour tout le monde venu de notre planète terre », ne nous inspirent pas de sympathie, nous y voyons plutôt le langage de l’ennemi indifférentialiste et liquidateur. De plus, nous sommes sceptiques devant l’image affreuse que l’historiographie québécoise actuelle donne du passé catholique et traditionnel de la belle province, et dont vous vous faites le propagateur. Et si vous prêtez attention au contenu de notre blog, vous verrez qu’il se place dans la continuité de l’Action Française, non celle de Groulx, mais celle de Maurras, qui existe toujours.
Brûler des livres est évidemment purement symbolique. Actuellement, ce sont des bibliothéques entières qui partent à la poubelle ou au pilon , faute de lecteurs. Et pas seulement des livres mais des meubles , des chateaux abandonnés, des reliques familiales dont on ne sait plus que faire, faute de places, d’argent et de gout pour les apprécier. La Révolution française était le fait d’une classe nantie qui voulait prendre la place des Nobles mais en gardant leur culture et leur cadre de vie. La société actuelle jette tout à la déchetterie et il n’en restera bientôt plus rien, sauf dans quelques musées où personne n’ira. Alors « woke » ou pas, le vrai probléme à mon avis, est : « qu’espérons nous pour notre descendance » ? Et alors la liberté d’expression qui est en cause me parait non seulement illusoire mais dangereuse, tout comme la liberté religieuse d’ailleurs. Savonarole , tout comme les Ayatollas actuels nous montrent les limites de cette liberté religieuse. Passé certaines bornes, il n’y a plus de limites,. « Liberté , Que de crimes, on commet en ton nom ! » Il est d’ailleurs amusant de voir les mêmes moralistes fervents de liberté, approuver la loi Gayssot et bloquant la liberté de recherche historique dans un domaine très précis. « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté. » Il n’y a pas de société viable sans tabous.
Antiquus
Vous connaissez mal l’Histoire du Quebec et ses productions intellectuelles. La Grande noirceur a existé au Quebec avant et durant Groulx et Duplessis. Lisez le roman réaliste parmi des centaines d’autres de Gerard Bessette au titre de Le libraire. Cela se passe vers les années 60 dans lequel est décrit fort bien les actions liberticides de l’église catholique. Le totalitarisme catholique c’est pire que le wokisme anecdotique. N’oublions pas que dans une église a Jean Talon ( Montreal) vous y verrez Mussolini a cheval en peinture encore aujourd’hui. Tout ceci est bien documenté ainsi il suffit d’ouvrir les yeux. Ce que nous raconte MBC est demagogique au regard de la réalité. Dans le fond il se bat contre des moulins a vent qu’il nomme Gauche ( elle est morte) etc. Vous ne seriez pas sceptique de cette histoire église catholique romaine québécoise qui recueillera les sbires et nazi. Je le répète de bonne foi, c’est facile de se documenter si on veut comprendre une certaine vérité. L’église catholique est considérée par les quebecois comme castratrice d’un peuple. Ils ne font que le dire meme au quotidien. Venez et vous comprendrez au-delà des principes.
Concernant votre site ouvert a toutes et à tous, MBC parle d’un dialogue civilise alors en êtes-vous capable de le suivre? Je suis spécialiste de l’oeuvre philosophique de Pierre Boutang et mon directeur et ami fut un de ses disciples, Jean-Francois Mattei. Je ne suis pas un « ennemi », c’est grotesque. Certes je ne vous suis pas politiquement et humainement au sens de la tradition occidentale dans votre jeu de rôle mais je trouve cela sans importance plutôt enfantin. Il y a de tout sur cette planète, cela en fait sa beauté. Seul ce que l’on dit de faux est irritant. MBC est un intellectuel quebecois nationaliste qui ment a la majorité des gens parce qu’il ne dit pas sa véritable dimension réactionnaire et donc totalitaire de sa pensée. Il suffit de lire les mots grossiers qu’il utilise dans ses pamphlets. Merci mais la politique est sans classe lorsqu’elle est démagogique. Vous etes le seul site qui permet de lire les écrits de MBC sortis du Figaro pour abonnes alors comme j’étudie sa guise d’être dans le bac a sable politique, je viens vous visiter. Merci.
La solution pour vous est soit de rendre votre site fermé et donc on s’abonne,; soit vous censurez,; soit vous laissez la liberté d’expression si chère a MBC s’exprimer. Mon intention est de voir vos limites de tolérance ainsi je saurai si votre « monde » est meilleure que celui du Wokisme. Vous comprenez l’objectif. Merci.
Monsieur, encore une fois, on ne vous a jamais censuré. C’est sans doute une fausse manoeuvre de votre part qui a fait disparaître votre message, mais vous devez croire JSF lorsqu’il vous l’écrit. Pour répondre au contenu de votre dernier commentaire, je dois vous dire que je n’ai pas pour habitude d’apprendre l’histoire dans les romans comme vous me le conseillez. En ce qui concerne l’évolution brutale du Québec qui l’a conduit à transformer la vision qu’il avait de l’Église catholique, de réceptacle le plus respecté de la tradition nationale en un croquemitaine objet des injures les plus démesurées, je continue à m’interroger. En tout cas, il m’est indifférent de savoir ce qui se trouve dans l’église de Jean Talon, et je ne puis que hausser les épaules lorsque vous me parlez des « sbires nazis » recueillis par l’Église romaine au Canada (!) Pour un universitaire spécialiste de Boutang et ami de notre maître JF Mattéi, c’est vraiment un langage étrange. Si vous voulez dialoguer avec nous, il est nécessaire d’adopter une argumentation plus mesurée et charpentée.
En la personne de ce monsieur Montoya , on a là un bel exemple de ce que peuvent être les » super-contaminateurs » ! Ces créatures pathogènes ont la fâcheuse particularité de déclencher des crises d’allergie paroxystique à la perversité et à la vulgarité chez un bon nombre de sujets sains …
Antiquus
Il etait évident, une banalité, que vous fermeriez les yeux face aux réalités culturelles et politiques du Quebec. Cependant, en parlant des sbires qui n’étaient pas que nazis mais aussi , je parlais de réalité de cette Province canadienne. Il est de bonne exigence rigoureuse que réfléchir sur ces faits car la culture québécoise fut castrée par l’église catholique romaine. Si vous désirez mieux comprendre l’idéologie réactionnaire de MBC, il vous faut comprendre ses fondations intellectuelles, fondations rejetées par les intellectuels et le peuple d’hier et d’aujourd’hui. C’est un fait plus que vérifiable. La question est de savoir pourquoi le dialogue est impossible avec l’Extreme-Droite? Vous réagissez comme si une honte en vous vous rend insultant, impolis etc??? Pourtant n’y-a-il pas eu une belle rencontre aux antipodes avec Pierre Boutang et George Steiner? En êtes- vous capables plutôt que de dire d’un humain qu’il ne serait qu’une créature malfaisante? Quelle vision de la vie politico-culturelle avez-vous donc? Non je suis un citoyen non un « super-contaminateur ». Seriez- vous a la hauteur de la dignité humaine?
Lire: « Mais aussi petainistes »…
Monsieur, je n’ai jamais eu l’impression d’être impoli avec vous. En revanche vous auriez vraiment besoin d’un mode d’emploi pour parler avec les gens de ce blog, non seulement pour que le dialogue soit positif, mais même pour être compris. D’abord, à quoi sert-il de nous balancer des slogans alors que leur contenu n’a aucun sens pour nous. Parler de « Grande noirceur » par exemple, porte un jugement de valeur définitif sur le passé du Québec que rien ne nous prépare à accepter sur parole. Traiter M. Bock Côté de « réactionnaire » suppose intériorisé le schéma marxiste action-réaction, ce qui évidemment n’est pas le cas, le terme de réactionnaire étant plutôt valorisant pour nous. Et quand vous dites: « réactionnaire, donc totalitaire », je pense que Hannah Harendt sursauterait à la lecture de ce contresens. Et quand vous invoquez le point Godwin en disant que l’Église catholique a accueilli au Québec des ….pétainistes, croyez vous que ce rappel d’accointances « maudites » suffira à nous rallier à vos thèses? Puisque vous êtes un spécialiste de Boutang, vous n’ignorez pas qu’il n’a jamais renié sa fidélité au Maréchal. Enfin, votre hostilité à l’Église catholique ne peut être audible que si elle découple des arguments et non des adjectifs comme « castratrice », « obscurantiste » et autres éléments du vocabulaire anticlérical. A bon entendeur, salut donc.
Antiquus
Vous devriez poser la question a MBC concernant cette expression pure laine québécoise « La grande noirceur » pour la main mise culturelle et politique sur le peuple quebecois par l’église catholique. Quant aux petainistes venus en courant sur ce continent, c’est la aussi bien documente. Pour Boutang et le Marechal j’émets un gros doute par ma relation avec son fils et ce qu’il m’en dira jadis. Ainsi que pour son antisémitisme. Quant a H. Arendt, il est fascinant qu’une intellectuelle comme elle soit devenue une référence pour un tel mouvement anachronique maurrassien. C’est amusant mais pas rigoureux. Elle contredit ce que vous pensez ds immigrés, vérifiez dans ses travaux. Lorsqu’on se réfère a E. Burke et J. De Maistre, on est réactionnaire et de plus il l’est du fait qu’il considère son présent comme « decadent ». D’ailleurs, MBC dira dans CNews ( le Foxnews Trumpien francais) qu’il n’ y avait pas d’Extreme-Droite en France. Permettez- moi d’en douter. Ses analyses découlent d’un rapport fantasmatique avec la réalité politique et sociale. C’est ce biais chez lui que j’analyse. Je ne suis pas le seul. Voila la raison pour laquelle j’ai découvert ses textes du Figaro chez vous. ( vous remarquerez que je n’interviens pas dans vos autres textes amusants, terriblement anachroniques et anecdotiques pour notre troisième millénaire. Je ne possède aucune thèse quant aux relations église catho/ réaction au Quebec, c’est un fait très bien documente. Groulx et Maurras, vous savez, ce sont des jumeaux. Lisez de Groulx son « Appel de lavrace », c’est le fondement ntologique de la pensée décadente de MBC ( on a bien droit a sa « décadence » personnelle). . MBC se garde bien d’exprimer sa veritable pensée qui serait irrecevable en France contemporaine. A bientôt.
1) « Vous doutez » que Boutang ait été maréchaliste? Cela prouve que vous avez beaucoup à apprendre (pour le spécialiste que vous affirmez être). En 1940, il est auprès de René Gillouin, conseiller personnel du maréchal Pétain, pour le seconder. Peu de temps après, il fonde une revue intitulée « Amis du Maréchal ». En 1942, Boutang, professeur au Maroc, milite dans une organisation ayant pour but de concilier les milieux pétainistes, giraudistes et gaullistes. Il est mobilisé » en 1943 dans les spahis jusqu’en 1946. Ce qui ne l’empêche pas d’être révoqué de l’Education nationale et interdit d’enseignement pour avoir été pétainiste. Il lui faudra attendre trente ans pour être réintégré. Vous me direz peut-être que Boutang était gaulliste. Oui il a été gaulliste par intermittence et avec les mêmes réserves que sa fidélité au maréchal, qui ne s’est jamais démentie pourtant. Evidemment, comprendre tout cela exige un peu de sens des nuances, mais j’ai l’impression que c’est une vitamine pour laquelle vous auriez besoin de quelques injections.
Article du journal quebecois au titre de: Les censeurs.
https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/631812/les-censeurs
Ce blog est un espace de discussions, non d’affirmations péremptoires excitées qui ferment toute discussion. Une remarque; dans le sillage de la culture Woke, ces écoles d’Ontario acquises à cette idéologie nihiliste, pas vraiment dénoncée par certains, ( voir le lien donné) ont fait dans le domaine culturel – je précise- pire que les nazis, qui certes brûlaient les livres qui leur déplaisaient mais n’osaient pas encore en recueillir les cendres pour en faire du terreau et devaient en laisser certains dormir dans des librairies..et même cachés discrètement dans des bibliothèques J’en ai froid dans dos: ,le jour où l’on me brûlera ( mon cadavre) pour fertiliser la terre, « notre mère » dans une grande réconciliation, comme ils disent! Ensuite même dans l’Allemagne nazie un auteur anti- nazi dès 1922, y voyant chez eux, la marque de la bête, privé de son poste a pu publier un livre Virgile, père de l’occident, livre qui par sa qualité de réflexion doit être à des années lumières de certains. Comme quoi le combat culturel continue, n’en déplaise à ….
Antiquus
Je ne parle pas de ce P. Boutang durant et juste après la seconde guerre mais du Boutang vers la fin de sa vie. Mes seules connaissances a ce sujet biographiques, hors ses oeuvres philosophiques ( le Boutang politique ne m’est pas accessible d’un point de vue humaniste et citoyen. Je préfère son travail philosophique que nous retrouvons dans « L’étranger et le simulacre » de Mattei ) me proviennent de son fils, Mattei et quelques autres. Nous ne nous trouvons pas dans la même perspective. J’avoue qu’en 2021 cela n’a plus d’importance car la France de ce temps a totalement disparue comme le démontre l’histoire laquelle nous enseigne que nous ne sommes plus au Moyen-âge ou au 18e siècle. La politique d’hier ne peut être celle d’aujourd’hui d’ou le fait de voir des réactionnaires d’Extreme-Droite tel que MBC, Zemmour et al., c’est du folklore purement et simplement. Notre époque est tres ludique aussi museal. Bonne journée.