Nous ne sommes pas là sur le terrain philosophique. Pierre Boutang revient sur une période qui englobe à la fois la guerre de 1939-1945, le retour de de Gaulle aux affaires en 1958, la politique algérienne du général (une crapulerie) et les événements de mai 1968.
Comment a-t-il vécu ces épisodes de notre Histoire où il fut aussi un homme engagé, qu’en a-t-il pensé, qu’a-t-il fait ? C’est ce qu’il raconte et explique à sa façon.
Ceux qui chercheraient dans Boutang un maître de substitution à Maurras ou par-delà Maurras, auraient bien du mal à s’y retrouver. D’abord parce qu’ils se mettraient alors immédiatement en contradiction avec Boutang lui-même qui ne nourrissait pas une telle ambition et même la rejetait avec force. Ensuite parce que sa pensée naturellement complexe n’est pas aisément accessible à tous, et ne souffre pas les simplifications. Ainsi, dans cette vidéo, ses réflexions sur les deux politiques possibles après le désastre de 1940 : il ne disqualifie nullement la politique de Pétain tout au contraire, et, s’il analyse celle du Général de Gaulle, il ne la consacre pas comme l’unique voie à suivre. Les choses ne sont pas si simples.
Dans le fond, redisons-le, avec toute la profondeur de sa culture et de son esprit, Boutang ne cesse d’être le maurrassien, le Camelot du Roi de sa jeunesse, statut qui a constitué, comme il le dit ailleurs, la trame de sa vie.
Cet entretien avec Pierre Boutang fait partie d’une série à nos yeux extrêmement précieuse dont nous avons déjà publié certains épisodes*. Nous y reviendrons.
* Pour les retrouver, utiliser recherche, inscrivez « Boutang » et faites Entrée.
Source de la vidéo
Autant Maurras est limpide, héritier de la Grèce, autant Boutang est plus que « complexe »…confus. Pour ma part, ce dernier m’a détourné de l’Action Française à cette triste époque. Le seul qui nous permettait de vivre sans désespérer de La France chrétienne, grâce à ses lettres régulières, c’était l’Abbé de Nantes bien oublié à présent. Il a tenu longtemps et n’a commencé à dériver, à mon sens, qu’à l’avénement de Mgr Lustiger à qui il proposa l’Ordalie pour les départager, ce qui me paraissait excessif. Mettre le jugement de Dieu en « compétition », cela relève de l’Hybris, opposée à l’idéal grec.
Tous ces débats sont totalement étrangers pour les élites actuelles qui psychiatrisent toute idée non conventionnelle, et la qualifient de « lubie » ou de « névrose », ce qui évite d’aller au fond du probléme, en changeant le sens même des mots. Par exemple, critiquer l’Islam serait du racisme, dire que Pétain, en accord avec Franco, a sauvé l’Occident en signant l’Armistice et en évitant l’invasion de l’AFN en 1940 , c’est du révisionnisme…Si Hitler avait envahi l’AFN dès 1940, il aurait fait basculer l’Islam de son côté, atteint l’Irak et les champs pétroliers en quelques jours , les 600.000 Juifs d’AFN seraient passés dans les camps de la mort et la guerre aurait duré 10 ans de plus.
Boutang est très clair dans cette vidéo, tout en restant sub-til.