C’est en effet le 9 février 1934 que cet assassinat fut perpétré à Marseille sous l’objectif des caméras mobilisées pour l’occasion.
Début février 1934, la France avait des préoccupations internes d’une tout autre nature et importance que l’accueil de ce roi venu des Balkans et que l’on disait ami de la France. Son assassinat devait soulever une grande émotion à Marseille qui en a conservé le souvenir et dans tout le pays.
Souverain d’un État artificiel créé par les traités de 1919 pour dépecer l’Empire d’Autriche-Hongrie, Alexandre 1er était un Serbe, donc originaire de la principale composante de cet État disparate que l’Histoire contemporaine a condamné plus tard à l’éclatement. Il a perduré après la Seconde Guerre mondiale sous la forme dictatoriale et en théorie communiste du titisme, Tito (qui était croate), s’étant forgé une légitimité révolutionnaire et nationaliste dans les maquis en lutte contre l’Allemagne. On sait que la Yougoslavie des Traités ne lui a pas survécu. Et qu’elle a éclaté en plusieurs républiques largement antagonistes. D’où les conflits armés des dernières décennies du siècle passé.
Il est à noter que, d’une certaine manière, l’Histoire moderne tend à annuler les erreurs des traités de paix d’après la Première guerre mondiale, en reconstituant en Europe centrale, un espace politique qui réunit plus ou moins les nations constitutives, jadis, de l’Empire d’Autriche-Hongrie : Autriche, pays dits de Višegrad et Pologne qui fit partiellement partie de l’Empire d’Autriche jusqu’en 1918…. ■