Nous disons en titre nos raisons de publier ce grand texte ce matin. Elles ne sont pas anodines.
Le wokisme en marche s’emploie à déconstruire notre Histoire. Un élément parmi d’autres de son offensive multiforme contre tout ce qui est français et occidental. Indépendamment de tout jugement que l’on peut ou doit porter sur Napoléon, l’interdiction de célébrer ou même de commémorer ce qui constitue à des degrés divers nos gloires nationales, les campagnes menées à cet effet par tout un panel de grands médias complices et par toute une partie de nos supposées élites, doivent être dénoncées et combattues avec toute l’énergie possible. Le cas de Napoléon a été au cours des derniers mois, l’un des centres du débat public.
À l’opposé de cette mouvance, se dresse, souvent affirmé, le bonapartisme d’Éric Zemmour. Et c’est l’un de nos plutôt rares points de désaccord avec ce patriote qu’on ne peut contredire qu’avec amitié. Ce bonapartisme en apparence anachronique et qui tient pour partie à ces admirations d’enfance et d’adolescence que nous avons tous éprouvées, s’ancre aussi dans une croyance en une sorte de réconciliation entre la France des origines, la France historique, et l’œuvre de la Révolution. Synthèse que grâce à De Gaulle, la Ve République aurait réalisée. Or, nous ne croyons pas à cette synthèse réussie. Et l’actualité nous le montre d’abondance. Comment Zemmour, si expert en histoire politique du dernier demi-siècle et si critique envers elle, ne le voit-il pas ? Sans-doute, dans ce qu’elles avaient de monarchique à l’origine, les Institutions de la Ve République auraient-elles peut-être pu réussir si la tête de l’Etat avait été soustraite à l’élection périodique. Faute de cette condition, elles ont roulé dans le fossé toujours immanquablement recreusé par les partis, les clans, les ambitions personnelles rivales et la pression des oligarchies d’argent. Ainsi, la synthèse rêvée par Bonaparte et par de Gaulle, les deux héros d’Éric Zemmour, n’a pas été opérée. Certes, à supposer qu’il le souhaite, ce n’est pas le moment pour lui de poser la question du régime. Mais il n’empêche qu’elle demeure. Malgré Napoléon, jadis, de Gaulle, naguère. À nous, ici, de continuer à la poser, y compris à Éric Zemmour, jusqu’à ce qu’adviennent les circonstances favorables nécessaires.
Information
Nous réalisons par ailleurs un réexamen des grands textes déjà parus (à la réflexion, certains n’en sont pas vraiment), leur indispensable refonte graphique lorsqu’elle n’a pas encore été faite, et l’ajout de différents autres textes, dont l’actualité, l’évolution des situations et es idées, rendront la publication utile.
Admirateur de Napoléon depuis ma jeunesse
comme Zemmour(je suis de la même génération),je suis fils d’un officier maurrasien.Grace à Zemmour il m’a fait connaître Bainville,ainsi qu’à beaucoup d’autres.Passioné par l’histoire de France,et provençal de souche, cette divergence me paraît mineure par rapport à l’essentiel à défendre en ce moment !Je soutien Zemmour le seul espoir aujourd’hui.Je vais
essayer de le voir prochainement sur la double identité Française et Provençale qu’avait Charles Maurras (disciple de Frédéric Mistral)
Bien que la pugnacité de Zemmour , sa mémoire encyclopédique et son maniement de notre langue me paraissent d’un interêt primordial dans le combat actuel, j’avoue avoir quelques réticences face à son admiration sans borne pour Napoléon et De Gaulle surtout.
Pour le premier dont le génie est indéniable, je ne peux oublier l’assassinat du Duc d’Enghien et son fameux: » Une nuit de Paris réparera tout ça » devant le messacre au soir d’Eylau en 1807. Quel mépris pour le peuple qu’il « a tant aimé »
Pour le second, De Gaulle dont la filiation maurrassienne est douteuse ( il semble beaucop plus proche du Sillon de Marc Sangnier), je suis surpris que le juif berbère qu’est Zemmour, ait occulté l’abandon des Juifs d’Algérie , en particulier du M Zab évacués in extremis en 1962 par l’initiative d’un sous préfet courageux. Même les Juifs favorables à l’Indépendance , car souvent communistes, ont dû fuir finalement en 1965 . Pour ma part, De Gaulle, en larguant l’Algérie d’une façon honteuse, en désarmant nos partisans , en violant les Accords d’Evian, en livrant nos soldats prisonniers et les civils enlevés, en laissant illégalement l’Algérie indépendante aux mains de la maffia militaire des colonels d’Oujda, a deshonoré notre armée et nous a décredibilisés dans l’esprit des Arabes. Nous n’avons pas fini de payer en métropole même, cette déculottade et nous irons d’humiliation en revendication jusqu’au clash final, qui sera sanglant. La » boite à chagrin » ne s’est jamais refermé et les couteaux sont loin d’être « au vestiaire ».