Un film que vous pourrez voir à votre heure et que vous pouvez conserver dans vos archives ou retrouver sur JSF. Mais aussi un film étonnamment diffusé sur Arte en ce mois d’octobre où l’on commémore la mort de la reine Marie-Antoinette. Par cet acte, la République française se marquera à jamais des horreurs de sa fondation.
Présentation d’Arte (Extraits)
En offrant au peuple la tête de « la veuve Capet », Robespierre a trouvé un moyen de faire tomber celles de ses opposants politiques (les Girondins, modérés), emportés par les débordements sanglants de la Terreur qui s’instaure. Témoignages contradictoires, absence de preuves, jury de sans-culottes recrutés par les hommes forts du régime, avocats de la défense arrêtés à l’issue de leurs plaidoiries : le 16 octobre, au terme d’un simulacre de procès qui aura duré seulement deux jours et deux nuits, Marie-Antoinette est condamnée à mort, puis conduite à l’échafaud quelques heures plus tard.
Archives inédites
Adaptée du livre Juger la reine, dans lequel l’historien Emmanuel de Waresquiel chronique le procès à la lumière d’archives inédites, et narrée par Denis Podalydès, cette fiction documentaire en cinq actes, première du genre coproduite par ARTE France, déroule le récit des derniers mois de Marie-Antoinette, qui révèle une force de caractère et une dignité insoupçonnées face au piège qui se referme sur elle. Dans des décors soigneusement reconstitués et avec l’appui d’un casting de haute volée (Maud Wyler en tête), Alain Brunard plonge dans l’intimité de la dernière reine de France, tout en éclairant les tractations politiques et luttes de pouvoir qui ont présidé à sa fin tragique. Documentaire d’Alain Brunard (France, 2019, 1h46mn) ■
Ils ont jugé la Reine
Merci à JSF de m’avoir fait découvrir ce superbe téléfilm, tendu, rythmé, admirable, supérieurement interprété qui, sans pathos ni effets excessifs expose les deux derniers mois de la vie de la Reine. On se demande comment cela a pu s’insinuer dans la triste cohorte des programmes de la télévision d’État, plus génbéralement voués à la célébration des cingleries du « woke ».
Comment se fait-il, au demeurant, qu’à l’heure où nos successifs Présidents ne cessent de faire repentance pour tout et n’importe quoi, on n’entende personne demander repentance pour exiger un acte de contrition sur les véritables « plus sombres périodes de notre histoire » ?
L’assassinat de la Reine est un acte ignoble, inadmissible, intolérable, impardonnable ; c’est une tâche inexpiable qui souille à jamais la République.
Et pourtant il existe une station de métro qui s’appelle « Robespierre ».
Je vous remercie infiniment de nous avoir permis de visionner ce film, qui est un bel hommage à notre Reine Marie-Antoinette , impitoyablement jetée en pâture à des hommes et des femmes méprisables , haineux et cruels ; quel contraste saisissant entre ces révolutionnaires devenus monstrueux et sanguinaires , et la Reine admirable et bouleversante de courage , de dignité, de noblesse jusqu’à son dernier souffle ! Nous n’en sortons pas indemnes , nous en sortons profondément bouleversés . Mais comment pourrait-il en être autrement, quand nous savons tous très bien que ce crime injuste demeurera gravé dans notre histoire , comme l’écrivait très justement Pierre Builly , comme un acte impardonnable à tout jamais !
Cordialement .