Par Aristide Renou.
Il y a deux choses abominables dans les assassinats perpétrés au nom de l’islam qui se produisent régulièrement sur notre sol depuis une dizaine d’années, et dont le dernier en date est celui de ce malheureux professeur d’histoire, décapité à Conflans-Sainte-Honorine.
La première, ce sont les assassinats eux-mêmes. -La seconde, ce sont les déclarations, réactions et discours de nos hommes politiques qui suivent ces assassinats. Florilèges de mots creux, de formules idiotes, de phrases convenues et cent fois entendues qui n’ont absolument pas pour fonction de préparer l’action ou d’aider à la délibération collective en décrivant la réalité, mais qui servent au contraire à masquer la réalité et à hébéter la population.
Bouillie verbale répugnante déversée sur les cadavres encore chauds, qui ajoute à notre humiliation et à notre colère car, si ces « éléments de langage » qui soulèvent le cœur semblent dépourvus de tout contenu rationnel, ils ont pourtant un sens évident : ils traduisent une peur de plus en plus panique à mesure que le temps passe. La peur de nos dirigeants devant le monstre qu’ils ont créé et dont même les plus idiots d’entre eux finissent par comprendre qu’il va les dévorer.
Le soir même du meurtre, une fois encore, pratiquement tout ce qui a été dit, à commencer par le plus haut sommet de l’État, n’a été qu’une suite d’antiphrases visant à conjurer une réalité trop terrifiante pour être regardée en face.
Ils ne passeront pas, ils ne passeront pas.
Oh mon Dieu ! Nous les avons laissés s’installer parmi nous, ils sont aujourd’hui des millions incrustés partout sur notre territoire et davantage rentrent chaque jour. Le flot noir et glacé monte, monte, monte, et toutes les pompes refoulantes ont cessé de fonctionner. Mais qu’allons-nous devenir ?
Nous ferons bloc.
La France est aujourd’hui un archipel de populations hostiles, l’unité nationale s’est dissoute dans l’immigration et le dénigrement des frontières et du patriotisme. La guerre civile ouverte est à deux doigts d’éclater. Que faire ? Oh, que faire ?
Ils s’attaquent aux valeurs de la République.
Les islamistes se moquent comme de leur premier égorgement d’une « République » dont ils ont bien compris qu’elle n’est qu’un vain fantôme, dont l’invocation constante n’est qu’une manière d’éviter de parler de la France. Ce qu’ils veulent conquérir, c’est la France, nation qu’ils considèrent comme chrétienne, infidèle. Et une nation que ses dirigeants n’osent même plus défendre explicitement, dont ils n’osent plus proclamer la grandeur intrinsèque ni rappeler fièrement les gloires passées, est une nation prête à tomber comme un fruit mûr, et même déjà pourri.
Ils s’en prennent aux Lumières. L’obscurantisme ne gagnera pas.
L’obscurantisme islamique est solidement installé parmi nous et gagne chaque jour du terrain par l’intimidation, la violence et l’assassinat. Et comment pourrions-nous nous défendre contre lui, alors que nous avons éteint sous nos pieds le flambeau de la raison, au nom de l’ouverture à « l’Autre » et d’un égalitarisme sans frein ? Nous avons-nous-mêmes passé la tête dans le carcan de la guillotine, et maintenant le bourreau arrive pour faire tomber la lame. J’ai peur ! Oh que j’ai peur ! Etc., etc., etc.
Le seul discours qui aurait mérité d’être prononcé alors que le corps de Samuel Paty achevait de refroidir aurait été une variante de celui-ci :
Françaises, Français. Ce soir, un nouvel assassinat a été perpétré au nom de l’islam sur la personne de l’un de nos compatriotes. Il existe parmi nous des musulmans qui entendent faire un jour de la France une terre d’islam et qui mènent à cette fin une véritable entreprise de conquête. Ces gens-là seront tous abattus ou bien exécutés en place publique, puis leurs corps brûlés et leurs cendres dispersées au-dessus d’une décharge. Il existe aussi beaucoup d’autres musulmans qui, sans participer activement à l’entreprise de conquête, l’approuvent néanmoins au fond de leur cœur et qui attendent simplement de voir comment le vent va tourner avant de se manifester. Pour tous ceux-là, l’alternative est simple : la valise ou le cercueil. La France n’est pas, n’a jamais été ni ne sera jamais une terre d’islam. La France a été, est et restera un pays de marque chrétienne. Alors partez, tant que la porte est ouverte et que vous le pouvez encore. Françaises, Français, le moment est venu de montrer à nos ennemis que « l’antique valeur aux cœurs français n’est pas éteinte encor’ ». Ils n’auront de cette terre qu’une longueur de tombe.
Si nos dirigeants ne sont pas capables de dire quelque chose de semblable, alors qu’ils se taisent. Par pitié, qu’ils se taisent ! ■