Mort de Georges Brassens le 29 octobre 1981
Bien plus que comme un simple chanteur, ou un artiste de variétés, aussi talentueux soit-il, Brassens peut – et doit – être considéré, si l’on se réfère à l’ensemble de son œuvre – pour reprendre la formule consacrée… – comme un brillant promoteur et illustrateur de la Langue française.
A l’instar des grands chanteurs du Canada (les Vigneault, les Leclerc…), il n’a cessé, par la qualité de ses textes et le soin qu’il apportait au maniement de la langue, d’être, justement, un grand défenseur de la langue et de l’esprit français, qu’il a diffusé et fait aimer non seulement en France mais aussi dans le monde entier, comme en témoignent les traductions de ses chansons dans des langues aussi diverses que l’hébreu ou le japonais; et le succès constant qu’elles continuent de remporter dans de nombreux, et lointains, pays…
La Francophonie, l’extension et la vitalité du français dans le monde, ce ne sont pas seulement des réunions au niveau gouvernemental ou des budgets à voter pour financer telle ou telle activité : cela passe aussi par les chansons, et par les chanteurs lorsque, comme Brassens, comme ces Canadiens français, ils produisent des textes de qualité avec des airs et des mélodies sur lesquels le temps n’a pas de prise. Et qui, eux aussi, même s’il s’agit d’un art considéré comme mineur, peuvent exprimer de la poésie pure, et véhiculer leur part de sagesse, de philosophie.
Brassens a, par ailleurs, mis en musique plusieurs poèmes célèbres, contribuant ainsi à les populariser encore plus : par exemple – mais il en a chanté bien d’autres… – la Ballade des Dames du temps jadis (de François Villon) ou Le petit cheval blanc (de Paul Fort). ■
Repris de l’éphéméride du 29 octobre.
Après avoir claqué la porte à tous ces commissaires de la pensée, comme c’est bon de se retrouver en pays de connaissance avec Brassens, d’y prendre un bon bol d’oxygène, et de retrouver instantanément sa bonne humeur et le sens de l’humour !
Bien cordialement