Par Philippe SCHNEIDER*.
« A quoi sert-il de mettre la barre à gauche ou à droite si le navire est ensablé ? » dit très bien Paul-Marie Coûteaux dans le numéro d’octobre 2021 du très bon mensuel « Le Bien Commun ».
Ce « navire », c’est bien entendu notre pays, la France. Elle est complètement « ensablée », ne pouvant – pour les grandes décisions – que suivre les instructions de ce qui « l’ensable », c’est-à-dire l’Union Européenne. Alors, pourquoi se « battre » entre gens qui se disent « de droite », « de gauche », « du centre » ou que sais-je encore ? Depuis Giscard, c’est ce qui se fait et, la « bagarre » finie, tous font la même politique. Seul Mitterrand avait au début tenté autre chose, il faut le lui reconnaître même si on ne l’approuve pas. Il fut vite « rappelé à l’ordre » et finit par poursuivre ce qu’avait commencé son prédécesseur. Que veulent ces gens qui nous gouvernent de Bruxelles ou de Berlin ?
En économie, toujours plus de libéralisme : frontières ouvertes aux hommes, aux marchandises et – surtout – aux capitaux pour permettre de plus grands profits aux financiers. Ceci suppose la suppression des frontières et des politiques économiques nationales. Dans l’idéal, aucune nation ne doit défendre ses intérêts propres qui n’ont pas à exister.
Sur le plan de la société, les hommes – uniquement considérés comme des individus isolés – doivent pouvoir agir librement : ce ne sont que des « agents économiques » consommateurs et producteurs pouvant être déplacés selon les besoins de l’économie. Donc, pas d’enracinement, d’attachement local, familial, religieux, culturels… car cela gêne le « libre jeu » de l’économie. Les humains sont considérés comme du bétail. C’est pourquoi, il est important pour eux de favoriser les migrations, toutes les migrations, afin d’arriver à un monde coupé de toutes racines. C’est mauvais pour nous mais aussi pour tous ceux qui migrent. Et il faut que ces immigrants soient nombreux pour qu’ils soient inassimilables et concourent – bien malgré eux le plus souvent – à la destruction de nos civilisations.
Quand nous regardons l’évolution de nos sociétés, de notre pays depuis 50 ans, nous ne pouvons que constater cette évolution mortifère pour notre Nation mais aussi pour nous Français. Nos dirigeants ne sont que des « fondés de pouvoir » appliquant cette politique car « c’est la seule possible » dans notre monde mondialisé ! Ils le disent et s’en cachent de moins en moins. Certains, avant Macron, faisaient au moins semblant d’être « décisionnaires » !
Alors, nous comprenons facilement que ces « potiches » n’ont que peu à faire des intérêts de la France. Nous pouvons le voir avec la Nouvelle Calédonie soumis à un troisième référendum sur son indépendance comme si le pouvoir voulait vraiment abandonner ce territoire. Or, il pourrait être l’encrage de notre puissance dans le Pacifique (avec les autres territoires plus petits). Il faudrait pour cela une présence militaire forte sur place avec troupes, avions et navires. Cela nécessite des moyens que nous n’avons pas. Notre armée est en effet exsangue, peu nombreuses et sans équipement. Pourtant nous savons les fabriquer. C’est cependant de moins en moins vrai : notre industrie de défense passe de plus en plus sous contrôle étranger et nous bradons à l’Allemagne notre savoir faire en particulier dans le domaine de l’aviation !
Alors, pourquoi s’intéresser aux prochaines élections présidentielles ? Si c’est pour avoir un nouveau – ou ancien – « potiche » qui suivra la même politique, aucun intérêt. Or, il est certain que si nous restons « ensablés » dans l’Union Européenne, l’OTAN, … il ne pourra rien être fait pour redonner à notre pays son indépendance, sa puissance et donc nos libertés, à nous Français.
Certains disent que l’Europe peut être réformable de l’intérieur. Certains pays – de l’Est en particulier – le voudraient et se battent pour garder des libertés. Or, ils sont condamnés par la direction de l’Europe même quand il s’agit de problèmes « sociétaux » ou d’immigration. Il faut suivre les « directives » et obéir. Nous avons vu comment la Grèce fut « matée », en sera-t-il de même pour la Pologne et la Hongrie ? Il est probable qu’ils devront céder même s’ils essayent de « sauver la face » !
Alors, quand des candidats parlent de ré industrialisation par exemple et tout le monde en parle aujourd’hui, même Sarkozy, Hollande et Macron qui n’ont fait que disloquer, vendre notre industrie, surtout Macron ! Certains parlent même de changer les règles des marchés publiques pour favoriser les entreprises françaises. C’est bien, cela existait avant, mais c’est interdit par les règlements européens ! Il faut être sérieux, ils ne feront rien une fois élus car ce serait contraire aux principes libéraux de l’U.E. Et ce n’est qu’un exemple parmi de multiples autres.
Certains candidats se montrent plus critiques que d’autres envers cette Union Européenne qui nous asphyxie. C’est vrai mais aucun ne propose d’en sortir à part Asselineau et Philippot et auraient-ils assez de pouvoir pour en sortir s’ils étaient élus, englués qu’ils seraient dans notre système républicain ?
Pour moi, le nouveau quinquennat ne servira à rien, quoiqu’il arrive même s’il nous faudra voter pour celui qui paraîtra un peu moins mauvais que les autres. Il faut savoir que seul un pouvoir fort, indépendant des partis, des groupes de pression économiques et financiers pourra un jour sauver notre pays. Il ne peut pas exister en république. Il nous faut notre Roi et toute notre action politique doit n’avoir pour but que d’en convaincre les Français. Tout le reste importe peu ou très peu !. ■
* la Lorraine Royaliste, éditorial
bonjour
tres beau resume
cordialement
thizy
« A quoi sert-il de mettre la barre à gauche ou à droite si le navire est ensablé ? » aphorisme amusant qui mérite de rester dans notre anthologie politique avec par exemple:
« Il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout. »
« La politique, ce n’est pas de résoudre les problèmes, c’est de faire taire ceux qui les posent. » tous deux du petit Père Queuille.
De Gaulle sur l’Europe Fédérale, but constant de Delors: » On ne fait pas une omelette avec des oeufs durs ».
Clémenceau n’est pas en reste : « Pour mes obsèques, je ne veux que le strict nécessaire, c’est-à-dire moi. »
« En politique, on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables. »
« Un escalier de ministère est un endroit où des gens qui arrivent en retard, croisent des gens qui partent en avance. »
« La France est un pays agricole: elle sème des fonctionnaires et récolte des impôts. »
« A mon âge on ne lit plus, on relit » Royer Collard.
« Ah! que la République était belle sous l’ Empire. » Alphonse Aulard
Auguste Detoeuf: « Consulter : Façon respectueuse de demander à quelqu’un d’être de votre avis. »
« Le capital est du travail accumulé. Seulement, comme on ne peut pas tout faire, ce sont les uns qui travaillent et les autres qui accumulent. »
« Logique et bon sens : un chef. Bon sens sans logique : un employé. Logique sans bon sens : une catastrophe.
Paul Valéry „Un homme compétent est un homme qui se trompe selon les règles.“
« la parole a été donnée à l’homme pour déguiser sa pensée » Talleyrand
Liste non exhaustive
Désolé mais en attendant que le prince Jean aie une action politique qui rende crédible l’hypothèse monarchique tout n’importe pas et même peu !
Merci pour cet éclairage sur le modèle de société qui nous est imposé par les fadas de Bruxelles.
Comment comprendre que des descendants femmes et hommes de nos valeureux ancêtres soient devenus sourds , aveugles , pour abandonner leur chère liberté. Ceux qui ont acceptés de s’appeler Français ont perdus le souvenir des ancêtres qui décidaient autour d’un feu de bois, tous ensembles, hommes et femmes de leur destin, de leur liberté de faire ou de ne pas faire.
Que sommes nous devenus en refusant doucement mais surement d’être des Français libres. Le mensonge de Louis XVI nous colle à la peau. Un exemple de mensonge républicain actuel: les dépenses quotidiennes dépassent de plus de la moitié de nos salaires, les reste se répartissant en moyenne à moins de dix pour cent pour l’habitation, huit pour la santé , sept pour les transports et six pour les impôts. Sauf que nos prétendants et élus mettent en exergue les impôts directs. Nous sommes tellement ensablés ;tellement absurde, mais si fiers de l’être , que nous ne percevons pas notre aveuglement qui nous mène tout droit à la perte de la liberté fondamentale qui nous permet de vivre encore chez nous.
Depuis deux siècles la république n’est qu’un outil qui nous conduit à notre perte. Les gauches et les droites ne sont que des leurres . Puissants ou misérables, nous sommes désespérément un peuple sans tête et aux pieds d’argile.. Esclaves de la pensée mondialiste (pour simplifier), abandonnés dans une mouvance de populations Sud Nord, imposés par la gouvernance des fonctionnaires de Bruxelles Alors comment faire admettre aux Français englués ( ensablés c’est le mot) dans ce mensonge politique qui favorise l’esclavage des peuples au bénéfice de quelques nantis mondialisés,; que seul un royaume de France pourrait encore sauver nos enfants et peut être le monde si prêt de l’explosion.