Par Marc VERGIER.
Après la vie sans rides voici Sarco, la mort sans un pli ! L’appli ultime, le fin du fin de la fin, le nec plus ultra du transhumanisme numérique, synthèse de de l’impression 3D ( DC-3.0), de la confession en ligne (sacrement en « absenciel» et cryptographié) et de l’intelligence artificielle « dernier cri ». Coût de grâce : une croisière finale dans une luxueuse capsule autonome (voir les missiles du même nom )… Telle est l’invention prodigieuse de Philip Nitschke.
Ecoutons-le :
Il s’agit d’une capsule imprimée en 3D, activée de l’intérieur par la personne qui a l’intention de mourir. La machine peut être remorquée n’importe où, dans un cadre extérieur idyllique ou dans les locaux d’une organisation pour le suicide assisté, par exemple.
La personne monte dans la capsule et s’allonge. C’est très confortable. On lui pose un certain nombre de questions et, lorsqu’elle a répondu, elle peut appuyer sur le bouton situé à l’intérieur de la capsule pour activer le mécanisme à son rythme.
La capsule est posée sur un équipement qui va inonder l’intérieur d’azote, réduisant rapidement le niveau d’oxygène de 21% à 1%. La personne se sentira un peu désorientée et pourra se sentir légèrement euphorique avant de perdre conscience. Le tout dure environ 30 secondes. La mort survient par hypoxie et hypocapnie, c’est-à-dire par privation d’oxygène et de dioxyde de carbone, respectivement. Il n’y a pas de panique, ni de sensation d’étouffement.
À quel stade en êtes-vous dans le développement de la machine et sa mise sur le marché ?
L’année dernière, nous avons demandé l’avis de spécialistes sur la légalité de l’utilisation du Sarco en Suisse pour l’aide à mourir. Cet examen est terminé et nous sommes très satisfaits du résultat qui a montré que nous n’avions rien négligé. Il n’y a aucun problème juridique.
Deux prototypes existent à ce jour, et un troisième est en cours d’impression aux Pays-Bas. Si tout va bien, la troisième machine devrait être prête à fonctionner en Suisse en 2022.
Le premier Sarco est exposé au musée de la culture sépulcrale de Kassel, en Allemagne, de septembre 2021 à février 2022. Le second s’est avéré ne pas être esthétiquement satisfaisant. Pour cette raison et pour diverses autres, il n’est pas le meilleur à utiliser.
Plusieurs modèles supplémentaires de Sarco ont été retardés en raison de la pandémie. Par exemple, le développement d’une caméra qui permet à la personne de communiquer avec les gens à l’extérieur. Il est nécessaire d’enregistrer le consentement éclairé de la personne. Cet appareil a été commandé et la prochaine étape consiste à le faire fabriquer.
Votre objectif déclaré est de démédicaliser le processus de mort. En quoi cela consiste-t-il ?
Actuellement, un ou plusieurs médecins doivent être impliqués pour prescrire le pentobarbital sodique et confirmer la capacité mentale de la personne. Nous voulons supprimer toute forme d’examen psychiatrique du processus et permettre à la personne de contrôler elle-même la méthode.
Notre objectif est de développer un système de dépistage par intelligence artificielle pour établir la capacité mentale de la personne. Naturellement, il y a beaucoup de scepticisme, surtout de la part des psychiatres. Mais notre idée conceptuelle originale est que la personne fasse un test en ligne et reçoive un code pour accéder au Sarco.
Vous êtes basé aux Pays-Bas. Comment allez-vous pénétrer le marché suisse ?
Nous avons discuté avec différents groupes en Suisse, y compris ceux avec lesquels nous avons déjà travaillé sur des cas individuels de suicide assisté, en vue de fournir le Sarco pour une utilisation dans le pays. Cela se ferait en collaboration avec une organisation locale.
Sauf difficultés imprévues, nous espérons être prêts à mettre Sarco à disposition de la Suisse l’année prochaine. Ce projet a été très coûteux jusqu’à présent, mais nous pensons que nous sommes assez proches de sa mise en œuvre. ■
Pour tout renseignement :: https://www.swissinfo.ch/fre/l-assistance-au-suicide-en-quelques-clics-et-sans-interm%C3%A9diaires/47143932
Effrayant, la mort auto- administrée industrialisée ayant perdu tout son sens, sans vraie résistance de notre part. Par compassion bien sûr envers soi-même ( cela me rappelle « la mort miséricordieuse » d’un certain régime , la différence , c’est que nous nous portons volontaires. Est-ce l’humanisme cher à à Madame von Leyden parlant aux pape de nos racines « humanistes »? – Mais qui va nous empêcher d’étendre cette cette compassion à notre Prochain, et alors un tout petit pas de plus, et nous glissons dans l’horreur.
Merci de l’information.
Mon Dieu !!!!
Ils sont désespérément fou
Ils ont réinventé la chaise électrique.. dans un emballage plastique non recyclable..
Qu’on le veuille ou non, que cela choque les âmes sensibles, le coût démesuré de la médecins moderne pose le problème du tri, et celui ci se pratique déjà. Une journée de réanimation coûte entre 3.000 et 5.000 euros, Le traitement de l’hépatite C plus de 50.000 euros ( et plus de 200.000 en relèveraient) , la stimulation cérébrale par électrodes dans le parkinson: 25.000 dollars. Demain, le coeur artificiel maintiendra artificiellemnt en vie de nombreux malades à bout de souffle. Et on ne peut espérer comprimer les coûts au dessous d’une limite qui deviendra insupportable pour nos finances.
Et qui dit tri, comme en chirurgie de guerre, implique une acceptation de la mort pour celui qu’on met à l’écart. Alors… mort lente, mort rapide , boitier électrique, injection, absorption létale. Le but est le même. et cela n’est pas nouveau. Dans nos campagnes « reculées » à l’époque que j’ai connue, où la Sécurité Sociale ne concernait que les salariés et pas les paysans ou les commerçants, l’élimination du Vieux ou du géneur se faisait doucement . Relisez Maupassant !
Tout à fait d’accord avec Pierre Barisain-Monrose : on s’extasie sur une ridicule et insupportable prolongation de vie…
Dans les hôpitaux , parfois , les « cocktails lytiques » , un certain temps , ne s’embarrassaient pas de procédure .
Ce qui serait odieux , par contre , ce serait la démocratisation perverse de l’ euthanasie avec pression sociale et/ou psychologique ( comme le « planning » familial devenu incitatif à l’avortement au lieu de proposer l’accouchement « sous X » en cas de nécessité ) .
Pour les coûts pour la Sécurité Sociale , c’est devenu idéologique avec le remboursement de la pilule et de l’avortement ; à l’heure actuelle , le « pognon de dingue » jeté par les insectes piqueurs qui voudraient vacciner la terre entière contre tout et n’ importe quoi .
Concernant l’avortement, ce qui est frappant à notre époque d’égalitarisme absolu, c’est l’exclusion totale du consentement de l’inséminateur, comme si le foetus était le produit d’une seule personne qui seule a droit de vie ou de mort sur cet enfant sous le prétexte qu’elle le porte.
Cet argument rend hilare en général l’interlocuteur comme si l’homme était devenu un accessoire sans importance et totalement irresponsable, une abeille qui butine.