Par Marc VERGIER.
À ce stade on ne peut que faire attention, s’inquiéter mais le sort d’un des joyaux industriels français semble bien en jeu.
Il serait vain de résumer ici le dossier du nucléaire. Constatons que dans une conjoncture redevenue plutôt favorable mais où les problèmes techniques semblent se multiplier, le gouvernement Macron a choisi de planter un couteau dans le dos de l’entreprise EDF en l’obligeant à vendre à perte une partie de sa production.
Au bénéfice de qui ? D’abord et avant tout au bénéfice de ces pseudo-électriciens qui pour satisfaire les lubies bruxelloises d’une concurrence artificielle se sont développés comme des parasites vivant au dépens d’EDF puisque la plupart ne produisent pas d’électricité.
Le chèque énergie mis en œuvre cet hiver au profit des ménages en difficulté est une approche défendable même si elle intervient en période électorale. Les cadeaux aux pseudo-électriciens ne sont pas de même nature et semblent justifier un regard critique. Ce n’est plus de la solidarité nationale mais la saignée d’une entreprise possédée à 80% par l’Etat et 20% par ses autres actionnaires. Une saignée qui la met un peu plus en péril.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes 73,6 % de baisse de l’action depuis la privatisation et de noirs nuages accumulés comme le dit bien l’article suivant.
https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Qui-osera-sortir-EDF-de-la-bourse—37549299/
Mauvais dans la gestion de la crise sanitaire, déjà suspect concernant certains dossiers industriels tel Alstom, ce nouveau visage offert par l’équipe Macron est assez consternant. ■
À lire aussi dans JSF l’éditorial du 10 janvier de Louis-Joseph DELANGLADE
Encore une affaire dans laquelle la Macronie fait manger les copains du pouvoir, les pseudo électriciens, les « concurrents » artificiels bruxellois d’EDF qui bosse à perte pour gaver à coups de millions d’€ la clique de jeunes financiers premiers de cordée qui foutent le pays aux abois !!!!!
Belle photo de cheminées d’usine thermonucléaire ressemblant un peu aux châteaux d’eau qui impactent peu le paysage . Quelle différence avec la pollution visuelle représentée par les éoliennes ! ( les pseudo-écologistes ne s’en soucient guère ) Sans parler , bien entendu , du rendement énergétique , de l’indépendance .
Pour ce qui est d’EDF , en quoi le consommateur a t-il gagné à la mise en concurrence , à la privatisation ? Un fatras de tarification , du démarchage abusif de la part des opérateurs ; et puis , si la particulier regarde sa facture , il voit souvent que ce qu’il « consomme » et paye , ce sont surtout des taxes et abonnements .
Macron est un être paradoxal, pire, aporétique. On ne peut rien comprendre à ses contradictions, dans un sens elles font le charme d’un dirigeant politique, dont on dit qu’il est brillant, parcequ’il a le talent des surréalistes en leur temps. Une sorte d’hermétisme, bleu et rouge, mâtiné d’une odeur acre, celle du « je me fous de vous » et vous n’y pouvez rien, j’en jouis et je recommence et le plus drôle c’est que vous allez voter pour moi. Vous avez tous compris le gros piège que je vous ai tendu avec ce « fillonisme » , le virus de la COVID , « fillonisme » signifiant, tout ce qui empèche de parler des vrais sujets de campagne qu’a su si bien installer Eric Zemmour, avec quelle maestria, il a su mettre tous les candidats sur les bonnes pistes.
Il a donc fallu que Macron allume des contre-feux avec ce qu’il lui restait : la covid. Et le petit marquis le soir au coin du feu, jouant au bilboquet, se tord de rire en imaginant ce qu’il va faire dire à notre garde champêtre national, Jean Castex dés le lendemain, c’est simple, c’est exactement le contraire de ce qu’il lui a fait dire aujourd’hui.
Et alors, comme s’ils venaient de dénicher le Graal, les journalistes se jette sur ce nouvel os à ronger avec leur bande d’ultracrépidarianistes ( c’est moi qui ait lancé ce mot au travers d’une lettre envoyé à Eric Zemmour, Cristophe Barbier, Céline Pinat etc ), en criant bien fort que parler de la covid, c’est occulter la campagne électorale au profit de Macron. Il n’y a qu’à écouter Pascal Praud, s’égosiller à démontrer qu’il ne faut pas parler du virus, tout en ne parlant que de cela. Cet homme est ridiculement caractériel, et souvent humiliant. Enfin, il a avec lui la petite Elisabeth Levy, pour gueuler un peu plus fort que les autres, le contraire de ce qu’elle a gueulé un quart d’heure plus tôt. Dites, c’est contagieux ?
Macron en fait, est celui qui oblige à boire tous ces ânes qui n’ont pas soif et qui nous parle sans cesse , »du révolver à cheveux blancs », ( clair de terre,) . Macron ne désire ardemment qu’une chose, devenir comme Giscard le désirait en son temps, devenir le premier président de l’union européenne. MARC CHAPELLE
Boursorama aujourd’hui :
https://www.boursorama.com/bourse/actualites/le-gouvernement-francais-coupe-l-herbe-sous-le-pied-d-edf-a423391e84f9c512eddafafeb975b2b0
Un dossier de plus à mettre au passif de macron. Jusqu’où ira-t-il dans le démantèlement de notre pays au profit de « la fortune anonyme et vagabonde ».
Macronie ? Certes, mais déjà Sarkozy en 2007, ne l’oublions pas !
Le gouvernement demande à EDF de vendre davantage d’électricité à bas prix à ses concurrents, afin de tenir sa promesse de limiter la hausse de la facture d’électricité des Français à 4% en 2022, malgré la flambée des cours.
Elle est actuellement vendue par EDF à ses concurrents à 42 euros du MWh au lieu de quelque 250 euros sur le marché.
Je cite:
Ainsi depuis 2007 nous marchons sur la tête
Nous avions un système unifié de commercialisation (la structure a priori optimale en coût de revient) avec EDF qui fabrique et distribue la quasi totalité de l’electricité en France. Depuis 2007, EDF est obligée de vendre une partie de sa production (actuellement 25%) à moindre coût vers des concurrents créés de toutes pièces (avec tous les coûts de revient supplémentaires liés a cette multiplication des équipes de marketing / vente / facturation)
https://planetes360.fr/le-scandale-edf-obligee-de-vendre-a-perte-a-ses-concurrents/
Cette économie mixte dans laquelle se trouve acculée EDF est une aberration économique, sociale et politique livrée à l’arbitraire d’un pouvoir qui décide en fonction d’intérêts étrangers au bien commun à travers le service public. Durant la première époque d’entreprise publique, les syndicats se sont sucrés au maximum sans tuer la monture car ils avaient intérêt à profiter d’immenses avantages en nature, notamment à travers le comité d’entreprise qui finançait la Fête de l’Huma et quantités de lieux de vacances. Actuellement l’objectif clair est de faire disparaître ce service public, tout comme le secteur hospitalier au profit d’une privatisation au plan multinational, reposant sur la soumission du salarié à une condition d’exécutant privé des moyens donnant du sens à son travail.
C’est en cet instant décisif qu’il convient de se souvenir de la 3ème voie, l’objectif du Général de Gaulle saboté par Pompidou (lire « l’anti-de Gaulle » de Louis VALLON), consistant à faire du salarié un sociétaire. L’objectif est d’organiser l’accession progressive de la totalité des salariés de l’entreprise au statut de copropriétaires par actions incessibles (issues du réinvestissement d’une part des bénéfices accordée à chacun au prorata de sa compétence), tout en conservant la propriété de ses actions à l’actionnaire historique qui se trouve être l’Etat dans le cas d’une entreprise de service public dont la stabilité serait assurée par le retour en force du sens du travail et de la créativité au sein d’une entreprise redevenue capable de s’affronter à la concurrence.
Je lis : « L’objectif est d’organiser l’accession progressive de la totalité des salariés de l’entreprise au statut de copropriétaires par actions incessibles (issues du réinvestissement d’une part des bénéfices accordée à chacun au prorata de sa compétence), tout en conservant la propriété de ses actions à l’actionnaire historique qui se trouve être l’Etat dans le cas d’une entreprise de service public dont la stabilité serait assurée par le retour en force du sens du travail et de la créativité au sein d’une entreprise redevenue capable de s’affronter à la concurrence. » C’est la fameuse « participation » préconisée par Chaban Delmas et rejetéee par Pompidou ( 1969-72) L’entreprise financée et sauvée par son actionnariat salarié, c’est évidemment idyllique: c’est le régne de la « vertu » fondant la république selon Aristote, notion contestée par Voltaire lui meme: « Une république n’est point fondée sur la vertu ; elle l’est sur l’ambition de chaque citoyen, qui contient l’ambition des autres ».
Le Marxisme et sa praxis le Communisme qui conditionne la CGT impliquent la lutte des classes, y compris dans l’entreprise. Le patron est une exploiteur , ses cadres supérieurs sont des collabos, son capital est obligatoireent sale, car mal acqujis et produit de l’exploitation du salarié. Comment, dans ces conditions , espérer s’en sortir par la participation ? Compter sur la « vertu » pour contre balancer cette haine consubstantielle à la classe « ouvriére » , devenue celle du salarié en général, vertu qui ne repose même plus sur une transcendance, l’espérance dans une récompense au delà de la mort, parait totalement illusoire. La fin du catholicisme a instauré la guerre civile permanente … L’ambition et la jalousie deviennent les seuls moteurs de la société.
Les ouvriers voudraient ils de la participation ? rien n’est moins sûr .
La haine du patron , « consubstantielle » aux ouvriers ? N’est ce pas un à priori ?
( Ne faut t-il plutôt , pour haïr -le mot est fort qui va au delà de la détestation- , des dispositions caractérielles ? )
Souvenez vous du 5 octobre 2015 ! Air France : la révolte des « ressources humaines »
Ah, on n’a pas fini d’en parler… Les graves « incidents » d’Air France.
Que dit la CGT: « Il paraît que les images ont fait le tour du monde, suscitant la colère des réactionnaires, et le soutien et l’enthousiasme des exploités ! C’est sûr, voir deux hauts cadres dirigeants fuir la colère des prolétaires, vêtements en lambeaux, ça se regarde en boucle comme une gourmandise au dessert… D’ailleurs, on vous remet les vidéos pour que tout le monde puisse en profiter.Le CCE investi et interrompu, les cadres dirigeants molestés et réduits à la fuite – rien de bien neuf dans l’histoire du mouvement ouvrier, mais quand même rares par les temps qui courent.
Donc tout d’abord, bravo aux camarades d’Air France.
Ils ont fait la une des médias, l’actualité du monde entier, ils ont montré la colère des prolétaires confrontés aux restructurations – ils ont défendu l’intérêt ouvrier, et rien d’autre, comme nous avons l’habitude de la dire sur ce blog. Rien à foutre des arguments économiques, de la diplomatie et des manœuvres du prétendu « dialogue social », cette énorme plaisanterie destinée à nous enfumer. »
S’il n’y a pas une haine du patron, qu’est ce ? Qui a élu la CGT marxiste sinon l’ouvrier ( ou le salarié de base) ?
Dans la décennie 1970 , c’était CGT + CFDT qui marchaient « épaule contre épaule » .
Il revenait à l’encadrement d’ affronter le duo , d’autant plus que la dérive politique voire idéologique était sous-jacente , dans le contexte de l’époque .
Pour ce qui est des représentants ouvriers , en CHSCT , les préoccupations sont « terre à terre » : inévitables affaires de manque de rouleaux de PQ dans les toilettes , chaussures de sécurité « trop lourdes », etc … dont j’avais entendu parler par la génération précédente qui connaissait aussi le rituel des CHS (CT) .
EDF suite. La video ci-après mérite le détour. Vers la fin on savourera le spectacle des tartarinades du Ministre des Finances en 2021. On allait voir ce qu’on allait voir. En effet !
https://www.youtube.com/watch?v=ZXHDJkxWrfk&t=1644s