Philippe Conrad met régulièrement en ligne, sur les réseaux sociaux, de brèves notes toujours particulièrement intéressantes, en matière d’Histoire et d’édition. Il s’agit ici (22.01.2022) d’un ouvrage de Coralie Delaume, et David Cayla « La fin de l’Union européenne » publié chez Michalon en 2017. (13,99 €). Nous ne voulons pas manquer de signaler cet ouvrage aux lecteurs de JSF qui le liront s’ils le souhaitent, avec profit et intérêt.
L’Union européenne est morte, mais elle ne le sait pas encore !
Elle est morte du rejet de ses peuples qui manifestent en toute occasion, notamment lors de référendums, une répulsion sans réserve et une défiance sans retour. Certains ont même osé faire le grand saut et tenter la sortie, à l’instar des Britanniques au printemps 2016 !
Elle est morte de son inaptitude à régler ses problèmes internes autrement que par de brutaux outkases ou par des simulacres de négociations tenant lieu de sommets, où les pays les plus forts finissent par imposer leurs vues, et où l’unique option qui s’offre aux plus fragiles est celle d’une humiliante reddition, comme on l’a vu en Grèce à l’été 2015.
Elle est morte de l’échec spectaculaire de son modèle économique, échec conjoint du Marché unique et de l’euro. Chômage et précarité gangrènent les nations les plus faibles, pendant que la financiarisation de l’économie travaille à siphonner la richesse des pays demeurés prospères.
Elle est morte, enfin, de son illégitimité démocratique, de ses fondations juridiques baroques, de ses traités qui ont remplacé la souveraineté populaire par une technostructure sans vision. ■
Aph Aph Philippe Conrad