Les Lundis.
Par Louis-Joseph Delanglade*.
Janvier aura été particulièrement riche en ce qui concerne le problème de l’immigration. Certains que ce sujet dérange ont pu espérer en faire l’économie après qu’un sondage de début d’année eut placé pouvoir d’achat et protection sociale en tête des « enjeux principaux de l’élection ». Il aura pourtant suffi d’un reportage de M6 sur les « dangers de l’Islam radical » en France (« Zone interdite », 23 janvier) pour qu’un autre sondage rappelle immédiatement que 63% des Français estiment qu’il y a « trop d’immigration » et que pour 61% l’islam représente « une menace ».
Le 12 janvier, la démographe Michèle Tribalat, chercheuse à l’Ined (Institut national d’études démographiques) publie un excellent Immigration, idéologie et souci de la vérité (L’Artilleur). Elle y dénonce l’instrumentalisation idéologique des chiffres par ceux qui sont « du bon côté », c’est-à-dire ceux qui considèrent que l’immigration « est à la fois une chance et une fatalité » et qui s’élèvent par tous les moyens, y compris par « la mauvaise foi », contre « l’idée de Grand Remplacement ». Quatre jours après, comme pour lui donner raison, Le Monde propose sur son site une vidéo bien documentée et intitulée « L’immigration augmente en France. L’origine des immigrés change peu à peu. Mais nous sommes loin du raz-de-marée annoncé par certains. » Vidéo immédiatement suivie d’une mise au point condamnant la « théorie non scientifique et xénophobe » du Grand Remplacement.
En fait, et malgré l’intention manifeste des auteurs de cette vidéo, les chiffres se révèlent plus inquiétants que rassurants. Il y aurait 10 à 13% d’immigrés (dûment répertoriés) en France ; 20% si on inclut, quelle que soit leur nationalité, les descendants de la deuxième génération et 33% avec ceux de la troisième génération. La vidéo confirme de plus explicitement, chiffres à l’appui, que, depuis 2000, l’immigration européenne est devenue très minoritaire et l’immigration africaine, essentiellement subsaharienne, très majoritaire ; ce phénomène devrait selon toute probabilité perdurer tout au long du siècle, à cause de la double croissance, démographique et économique, du continent africain. Donc : 10, 13, 20, 33% et ce n’est pas fini… avec, qui pis est, une population de moins en moins « intégrable ». En fait, et alors qu’il cherchait l’effet inverse, Le Monde justifie que certains puissent voir dans ce processus une modification annoncée de la nature même de la population française.
M. Mélenchon croit avoir trouvé contre eux l’arme fatale avec le concept de « créolisation » que l’on doit à l’écrivain martiniquais Edouard Glissant. Ce dernier pensait que de la réunion d’« humanités différentes » dans un même endroit naît une « nouvelle identité ». Peut-être, sans doute même si on prend comme exemples certains de nos territoires ultra-marins. Cependant, dans la passe d’armes qui l’oppose à Jean-Luc Mélenchon (C8, jeudi 27), Eric Zemmour lui répond que « créolisation « ou grand remplacement », à l’horizon 2050, « c’est exactement la même chose ». En fait, M. Mélenchon feint d’ignorer que le processus de créolisation est imprévisible et que parler de créolisation relève du constat : on analyse et on explique. Or, alors que rien de ce type n’existe encore en France métropolitaine, M. Mélenchon veut faire de la créolisation une arme de son combat idéologique et un axe de l’action socio-politique – c’est-à-dire qu’il veut qu’on admette et favorise un processus de créolisation. Et on n’aurait plus qu’à attendre que le fait soit accompli. Ce qui, et Eric Zemmour a alors raison, ressemble furieusement à la poursuite d’un grand remplacement. Sans, bien entendu, qu’on ait demandé leur avis aux Gaulois réfractaires.
Nous n’en sommes fort heureusement pas encore là. Quelles que soient ses qualités, le couscous vanté par M. Mélenchon reste un plat exotique et sa future nostalgie de la cabane bambou un fantasme. Mais les choses peuvent aller très vite et la défense de notre patrimoine et de notre identité, dans toute leur richesse et leur variété, constituent bien une priorité absolue contre tous ceux qui souhaitent et prophétisent leur disparition. ■
** Agrégé de Lettres Modernes.
Retrouvez les Lundis précédents de Louis-Joseph Delanglade.
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source.
Inclusion, créolisation et autres faribolzes:
Le terme créole, à la fois nom et adjectif, désigne une personne née dans les anciennes colonies européenne d’Amérique et des Mascareignes.
Initialement, il s’agissait des colons d’ascendance européenne, (Joséphine de Beauharnais était une créole) puis par extension, le terme désigne aussi toute personne née dans les anciennes colonies, quelle que soit son ascendance, et inclut donc les descendants d’esclaves africains déportés par les Européens.
En réalité le terme créole n’a cessé d’évoluer depuis le 17 ème siécle, Le terme créole revêt donc un sens différent dans les différents territoires. C’est essentiellement en Guadeloupe et Martinique qu’il a été confisqué par l’aristocratie blanche ; de là il est aisément passé en métropole du fait que ces iles sucrières étaient en relations plus régulières et étroites avec la métropole que par exemple la Guyane ou la Réunion. À la Louisiane, le lien avec la métropole ayant très tôt été rompu, le mot créole inclut les hommes de couleur. Dans l’Océan Indien, à l’île Maurice, sont désignés comme créoles les descendants des esclaves ou les personnes ayant plusieurs origines, les blancs mauriciens étant appelés « franco-mauriciens ». À la Réunion, ce terme désigne surtout les descendants métis des premiers colons français, les descendants d’esclaves étant appelés cafres. Dans cette ile, le concept de créolie (à ne pas confondre avec celui de créolité qui est essentiellement antillais), conformément au sens premier du mot créole, n’est pas connoté racialement. (wikipedia)
Que faut il entendre par « créolisation » alors actuellemnt dans la bouche de Mélenchon ( dont les ascendants étaient des Pieds noirs d’Algérie – modernes « créoles » d’AFN)
Le mot créolisation désignait au début le processus par lequel un esclave nouvellement déporté devait s’acclimater à son nouvel environnement, aux usages des colonies, et donc se soumettre à la volonté de ses maîtres créoles. en un mot: l’intégration
Puis le mot créole a reçu de nouveaux sens et en particulier celui de « langue qui s’est développée en reprenant ses éléments constitutifs à d’autres langues préexistantes, qui se sont retrouvées en contact étroit pendant une période, dans un environnement comparable à un creuset »., en un mot le métissage des cultures, un folklore local
Le terme créolisation a alors été repris, en linguistique, pour désigner le processus de formation, d’émergence d’une langue créole.
C’est le sens apporté par Édouard Glissant
L’écrivain français Édouard Glissant (1928 – 2011) a repris le mot de créolisation en le transposant à la culture, à la société. Ce mot prend alors le sens de « métissage culturel qui provient de la rencontre, du choc des cultures, produisant un résultat inattendu ». Par exemple, pour lui, le jazz et le blues sont les fruits d’un processus de créolisation.
Mélenchon en fait une solution pour la métropole, pour notre hexagone qui est en train d’exploser sous le coup des communautés ethniques différentes. Car, confrontés à une immigration massive et trop diverse, nous avons dû renoncer à « l’assimilation », puis à « l’intégration », et maintenant la Macronie ( Sophie Cluzel), dans l’urgence, nous propose « l’inclusion », terme assimilant l’immigré à un « handicapé » qu’on inclut de façon artificielle et forcée dans une société , comme on le ferait dans des logements non préparés à cet effet.
Mélenchon , qui n’est pas idiot et a grandi au milieu des Arabes à Tanger jusqu’à l’âge de 11 ans, sait bien que l’inclusion est absurde . « On ne fait pas d’omelette avec des oeufs durs ». Il invente ou plutôt il adopte un terme folklorique des Antilles comme solution à notre pays plurimillénaire, à la manière dont Gainsbourg avait transformé la Marseillaise en reggae. Cela relève plus de la boutade que de la sociologie. Certes en France, tout finit, parait-il, par des chansons, mais auparavant, il faut passer par les massacres de Septembre et les Terreurs qu’elles soient rouges ou blanches. Et le mélange des sangs se fait dans les caniveaux comme à Constantine du 3 au 5 août 1934, lors du fameux progrom dont les enfants qui l’ont vécu gardent encore un souvenir horrifié.
« Mal nommer les choses, c’est contribuer au malheur du monde » a écrit Albert Camus qui savait bien que les mots mal définis peuvent tuer comme des balles.
Les Français sont ils Cartésiens, comme on le répète souvent, ou bien » Guignolien » de Guignol, CAR 63% sont pour stopper l’immigration invasion, alors qu’ils ne sont plus qu’environ 30% à déclarer voter pour l’un des 2 candidats anti immigration ( Marine LE PEN, Eric ZEMMOUR) où sont passés les autres????????