Par Pierre Barisain-Monrose.
« Mélenchon en fait une solution pour la métropole, pour notre hexagone qui est en train d’exploser sous le coup des communautés ethniques différentes. »
Le terme créole, à la fois nom et adjectif, désigne une personne née dans les anciennes colonies européennes d’Amérique et des Mascareignes.
Initialement, il s’agissait des colons d’ascendance européenne, (Joséphine de Beauharnais était une créole) puis par extension, le terme désigne aussi toute personne née dans les anciennes colonies, quelle que soit son ascendance, et inclut donc les descendants d’esclaves africains déportés par les Européens.
En réalité le terme créole n’a cessé d’évoluer depuis le XVIIe siècle. Le terme créole revêt donc un sens différent dans les différents territoires. C’est essentiellement en Guadeloupe et Martinique qu’il a été confisqué par l’aristocratie blanche ; de là il est aisément passé en métropole du fait que ces iles sucrières étaient en relations plus régulières et étroites avec la métropole que par exemple la Guyane ou la Réunion. À la Louisiane, le lien avec la métropole ayant très tôt été rompu, le mot créole inclut les hommes de couleur. Dans l’Océan Indien, à l’île Maurice, sont désignés comme créoles les descendants des esclaves ou les personnes ayant plusieurs origines, les blancs mauriciens étant appelés « franco-mauriciens ». À la Réunion, ce terme désigne surtout les descendants métis des premiers colons français, les descendants d’esclaves étant appelés cafres. Dans cette ile, le concept de créolie (à ne pas confondre avec celui de créolité qui est essentiellement antillais), conformément au sens premier du mot créole, n’est pas connoté racialement. (wikipedia)
Que faut il entendre par « créolisation » alors actuellement dans la bouche de Mélenchon (dont les ascendants étaient des Pieds noirs d’Algérie – modernes « créoles » d’AFN)
Le mot créolisation désignait au début le processus par lequel un esclave nouvellement déporté devait s’acclimater à son nouvel environnement, aux usages des colonies, et donc se soumettre à la volonté de ses maîtres créoles. en un mot: l’intégration
Puis le mot créole a reçu de nouveaux sens et en particulier celui de « langue qui s’est développée en reprenant ses éléments constitutifs à d’autres langues préexistantes, qui se sont retrouvées en contact étroit pendant une période, dans un environnement comparable à un creuset »., en un mot le métissage des cultures, un folklore local
Le terme créolisation a alors été repris, en linguistique, pour désigner le processus de formation, d’émergence d’une langue créole.
C’est le sens apporté par Édouard Glissant.
L’écrivain français Édouard Glissant (1928 – 2011) a repris le mot de créolisation en le transposant à la culture, à la société. Ce mot prend alors le sens de « métissage culturel qui provient de la rencontre, du choc des cultures, produisant un résultat inattendu ». Par exemple, pour lui, le jazz et le blues sont les fruits d’un processus de créolisation.
Mélenchon en fait une solution pour la métropole, pour notre hexagone qui est en train d’exploser sous le coup des communautés ethniques différentes.
Car, confrontés à une immigration massive et trop diverse, nous avons dû renoncer à « l’assimilation », puis à « l’intégration », et maintenant la Macronie (Sophie Cluzel), dans l’urgence, nous propose « l’inclusion », terme assimilant l’immigré à un « handicapé » qu’on inclut de façon artificielle et forcée dans une société, comme on le ferait dans des logements non préparés à cet effet.
Mélenchon , qui n’est pas idiot et a grandi au milieu des Arabes à Tanger jusqu’à l’âge de 11 ans, sait bien que l’inclusion est absurde . « On ne fait pas d’omelette avec des œufs durs ». Il invente ou plutôt il adopte un terme folklorique des Antilles comme solution à notre pays plurimillénaire, à la manière dont Gainsbourg avait transformé la Marseillaise en reggae. Cela relève plus de la boutade que de la sociologie. Certes en France, tout finit, parait-il, par des chansons, mais auparavant, il faut passer par les massacres de Septembre et les Terreurs qu’elles soient rouges ou blanches. Et le mélange des sangs se fait dans les caniveaux comme à Constantine du 3 au 5 août 1934, lors du fameux pogrom dont les enfants qui l’ont vécu gardent encore un souvenir horrifié.
«Mal nommer les choses, c’est contribuer au malheur du monde » a écrit Albert Camus qui savait bien que les mots mal définis peuvent tuer comme des balles. ■
Repris des commentaires du 31.0I.2022
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La Cabane Bambou
Respects Monsieur P B M ..
Votre intervention est traduite par notre belle expression…Française…non Créolisée..!
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J S F ne s’y est pas trompé…qui l’à publiée intégralement. H D.