Les Lundis.
Par Louis-Joseph Delanglade*.
Commençons par une devinette. Qui a dit : « Une société avec un Etat-providence universel, un accès gratuit et égal pour tous à la santé, à l’éducation et à l’aide sociale, n’est pas compatible avec une politique migratoire ouverte » ? Eric Zemmour, Marine Le Pen, Eric Ciotti ? Aucun des trois puisqu’il s’agit de la sociale-démocrate Mette Frederiksen, Premier ministre du Danemark ! La même prône un plafond de 30% de « non-occidentaux » dans certains quartiers, renvoie les réfugiés dans leur(s) pays d’origine (notamment la Syrie) si la situation s’y est améliorée, va sous-traiter au Kosovo la gestion des détenus étrangers dont la peine s’accompagne d’une mesure d’expulsion et, sans doute au Rwanda, celle des demandeurs d’asile.
« Faut reconnaître…C’est du brutal ! » pour reprendre la réplique culte de Bernard Blier dans Les Tontons flingueurs. Du brutal qui donne des crises d’urticaire idéologique à notre bonne vieille gôche humaniste. Une partie de cette dernière se raccroche donc, nous en avons parlé la semaine dernière, à la fumeuse créolisation dont M. Mélenchon nous rebat les oreilles. Mais perdure aussi l’approche d’une intelligentsia qui croit pouvoir nier ou simplement minimiser un problème pour pouvoir mieux l’évacuer. Ainsi eûmes-nous droit la semaine dernière à un bel exemple de la collusion idéologique des médias et intellectuels de la bien-pensance : par deux fois, le géographe-démographe Hervé Le Bras, par ailleurs très « engagé », a eu les honneurs complaisants du 7/9 de France Inter – radio du service public mais dont l’écrasante majorité des intervenants aux heures de grande écoute sont d’indécrottables gauchards.
Premier épisode, donc, mercredi 2, à l’occasion de « l’édito politique » de Thomas Legrand, titré « Le vote populiste et l’immigration. Il faut casser les idées reçues » et consacré au dernier ouvrage de M. Le Bras, ouvrage au titre très militant : Le grand enfumage – Populisme et immigration dans sept pays européens (éditions de l’Aube). Si on comprend bien l’un et l’autre, la décorrélation géographique entre vote populiste et proche présence d’une forte immigration est avérée, donc la motivation du vote populiste-identitaire réside dans le besoin d’un bouc-émissaire et pas dans le rejet d’un (inexistant) voisin gênant. Rien de bien nouveau.
On pourrait faire remarquer à ces messieurs qu’en France la décorrélation en question est sans doute en partie due au fait que l’immigration de peuplement a souvent fait fuir les vrais indigènes de certains quartiers ou arrondissements. On pourrait aussi trouver des exemples opposés à leur commun constat, comme Marseille où un vote populiste important semble répondre à la présence manifeste de nombreux immigrés et/ou de leur descendance en plein centre-ville. Mais cela, MM. Le Bras et Legrand n’en ont cure. On comprend bien qu’il leur faut à tout prix se débarrasser de la notion – dérangeante pour eux – d’une archipélisation qui pourrait valider l’idée d’un côte-à-côte prélude d’un plausible face à face.
De toute façon, rien ne permet d’affirmer que les bulletins de vote populistes ne seraient pas motivés par un rejet profond des formes et conséquences de l’immigration. Les Français ne sont pas dupes de ce qui se passe en dehors de leur lieu de résidence ; ils ne sont pas incapables de comprendre que les trafics liés à la drogue, les attentats terroristes, les émeutes urbaines, les actes de petite et grande délinquance contre les particuliers et même les forces de l’ordre, etc. ont trop souvent un lien évident avec des personnes issues, de près ou de loin, de l’immigration. Pourtant, certains intellectuels continuent de les considérer avec mépris et arrogance.
Second épisode, vendredi 4 : M. Le Bras en personne dans le studio de la matinale pour un entretien avec le journaliste Jérôme Cadet. Toujours à propos de son livre, bien sûr. M. Cadet fait preuve d’une sympathie et d’une connivence déconcertantes. In fine, il demande même à son invité de dire quelques mots de son prochain ouvrage (parution aux éditions de l’Aube début mars) au titre toujours aussi militant : Il n’y a pas de « grand remplacement ». M. Le Bras déclare que, « sauf bouleversement radical de la société et de l’immigration », ce « grand remplacement » est totalement impossible. Il se base sur le nombre d’immigrés annuels (cent cinq mille en 2019, d’après l’INSEE, paraît-il), fait quelques calculs rapides et termine sa démonstration disant : « d’autant que certains mourront ou deviendront des Français ». On n’y avait pas pensé : il suffit au fond de naturaliser tout le monde pour qu’il n’y ait plus d’immigrés et donc plus de grand remplacement. Magnifique tour de passe passe.
Certains peuvent penser qu’il serait vain de se battre sur ce terrain car les phénomènes migratoires sont un fait. Oui, mais en l’occurrence un fait subi donc dangereux. En revanche, une immigration choisie et modérée, donc maîtrisée et régulée, peut se révéler très bénéfique pour la France – qui pourrait le contester ? Et nul ne peut ignorer que l’immigration massive que nous connaissons constitue un problème pour beaucoup de Français qui, constatant l’impuissance de l’Etat, y voient une menace et même à terme un danger existentiel pour la culture et la civilisation du pays. Nous ne sommes pas danois mais il y a des limites. ■
** Agrégé de Lettres Modernes.
Retrouvez les Lundis précédents de Louis-Joseph Delanglade.
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source.
Aahhahahah
Hahahahahah
Permettez moi de rire, car oui la Première ministre du gouvernement du Royaume de Danemark est sociale démocrate, à savoir socialiste chez nous ! Ce n’est pas une extrémiste de droite, ce n’est pas une nationaliste, ce n’est pas une idéologue marxiste, non!! Elle est socialiste et RÉALISTE, voire même visionnaire!!! Bravo Madame ! Et qu’en pense nos lèche-babouches, nos islamogauchistes français ?? Oups, ils ne répondent plus …
Zemmour, Le Pen, Pécresse, et quelques autres, ne seraient donc pas de dangereux personnages d’extrême-droite sans humanité, non, ils sont réalistes eux aussi … !!! Mais nos sociaux démocrates français, eux, sont des malades, idéalistes et idéologues !! Regardez donc vers le nord de votre Europe chérie et prenez exemple…
C’est risible de voir toujours la gauche et les commissaires politiques s’efforcer de faire croire le contraire de ce que tout le monde voit depuis plusieurs décennies. Le remplacement n’existe pas, l’insécurité non plus non tout cela est un phantasme, une illusion, un sentiment mais pas réel. Le socialisme qui est à l’origine de tout cela, du vivre ensemble mais pas avec, poursuit son écroulement en faisant porter la responsabilité sur la vilaine extrême droite qui est à l’origine de tous nos malheur!!!!! Pourtant historiquement le NSDAP, le fascisme, le communisme ont bien fait plusieurs millions de morts non?
Madame la sociale-démocrate Mette Frederiksen, Premier ministre du Danemark !
J’ai l’honneur de vous de solliciter de votre part une entrevue.
Je compte vous demander de me donner quelques cours en matière de gestion de l’Immigration. .à votre façon.
A l’expérience chez nous nous ne savons pas comment faire…car cela fait de nombreuses années qu’un flot incessant de migrants envahit jusqu’à la submersion totale à courte échéance de la France..!
Merci de votre sollicitude.
Emmanuel MACRON..
Président de la raie publique Française.
Corrigé des fautes d’inattention..!
Madame la sociale-démocrate Mette Frederiksen, Premier ministre du Danemark !
J’ai l’honneur de solliciter de votre part une entrevue.
Je compte vous demander de me donner quelques cours en matière de gestion de l’Immigration. .à votre façon.
A l’expérience chez nous nous ne savons pas comment faire…car cela fait de nombreuses années qu’un flot incessant de migrants envahit jusqu’à la submersion totale à courte échéance de la France..!
Merci de votre sollicitude.
Emmanuel MACRON..
Président de la raie publique Française.