Par de Jacques MYARD.
(Membre Honoraire du Parlement Maire de Maisons-Laffitte Président du Cercle Nation et République Président de l’Académie du Gaullisme)
Tribune. Après le calamiteux quinquennat de François Hollande, le président «normal», le quinquennat d’Emmanuel Macron, élu à la hussarde dans des circonstances qui interpellent, est aussi un échec.
Lors de sa campagne, il promettait aux Français un monde politique nouveau, une France dynamique championne, dans une mondialisation heureuse.
Élu, il impose un style de gouvernement étonnant : c’est Macron-Jupiter, ignorant tous les corps intermédiaires et s’entourant de technocrates.
Le premier éclat surgit avec le brutal limogeage du chef de l’État-Major des armées Pierre de Villiers qui eut le tort de défendre le budget des armées. Ses relations avec les militaires demeurent exécrables alors qu’il est le chef des armées. La démission du général Lecointre le confirme.
Enfermé dans sa méthode de gouvernance, il provoque les manifestations monstres des «gilets jaunes» occasionnées par la hausse des carburants ; manifestations qui recommencent ces jours-ci, avec les camions de la liberté. La violence des manifestants atteint son paroxysme contre le chef de l’État le 4 décembre 2018 où, au Puy en Velay son convoi est pris pour cible.
La réforme par points des retraites, quintessence d’une réforme technocratique, déclenche manifestations sur manifestations.
Face à la pandémie du Covid, il tergiverse : le masque ne servirait à rien ; et pour cause, les masques ont été détruits par les conseillers de F. Hollande devenus les siens.
Adepte de la mondialisation heureuse, Emmanuel Macron opère un changement radical de pied et découvre la nécessité pour la France de retrouver sa souveraineté économique.
Décision bien tardive pour un pays qui s’enfonce dans le déficit commercial et la désindustrialisation avec l’abandon des fleurons nationaux.
Il a participé activement – et de manière obscure- au bradage d’Alstom à l’américain General Electric (GE) en 2015 et aujourd’hui il opère un tête-à-queue et fait racheter très cher par EDF les turbines Arabelle et le nucléaire de GE !
L’insécurité́ empire, les policiers sont la cible de tirs, la peine de mort est devenue la règle des trafiquants de drogue, nombre d’innocents perdent la vie dont des mineurs en nombre croissant.
L’immigration illégale, source de délinquance, est ininterrompue, les expulsions quasi inexistantes ; 15% des personnes incarcérées sont des étrangers, les mineurs étrangers sont souvent des récidivistes confirmés.
En politique étrangère, il restera dans les mémoires comme celui qui courtise Trump, lequel le ridiculise en l’époussetant…
Pétri d’idéologie européenne fédérale, il adresse à tous les médias européens une véritable « épître » pour pousser nos partenaires à se rallier à ses convictions : il ne récolte qu’ironie et mépris.
Macron mise tout sur l’Allemagne en l’appelant à briser les tabous, elle le prend au mot, exige même que la France cède à l’Union européenne son siège permanent au Conseil de sécurité́ des Nations Unies.
A ce titre, le nouveau Chancelier Olaf Scholz poursuit les mêmes objectifs que la fameuse Annegret Kramp-Karrenbauer dite AKK, à savoir supplanter la France au Conseil de Sécurité, n’ayons aucune illusion !
Le fameux moteur franco-allemand et dénommé « couple franco-allemand » à Paris et surtout pas à Berlin, est une illusion totale d’Emmanuel Macron !
Pour couronner le tout, les Français sont stigmatisés par ses petites phrases à l’emporte-pièce, véritables florilèges de son mépris.
Macron rabaisse la fonction présidentielle, se présentant bras dessus, bras dessous avec des jeunes, torses nus, jouant les amuseurs publics en recevant à l’Élysée McFly et Carlito…
Tenter de reconquérir l’opinion publique en démultipliant les voyages sur le terrain tout en saturant les mendias, il fait campagne aux frais des contribuables !
C’est inadmissible !
Emmanuel Macron conduit la France d’échecs en échecs, il n’est plus crédible, c’est la raison pourquoi il diffère le plus possible l’annonce de sa candidature.
Il le sait, dès qu’il descendra de son Olympe jupitérienne, il marchera vers la roche tarpéienne. ■
Tribune diffusée dans la presse le 18 courant.