À vrai dire, nous avons aimé, apprécié, ce billet de Catherine Rouvier, trouvé, au hasard de nos lectures, sur sa page Facebook. Esprit, sagesse, libre écriture, concision, tout y est pour nous plaire et nous intéresser. Et nous instruire sur ce qui fait notre triste époque.
J’avais un souvenir délicieux du musée de la Marine, au Trocadero . J’y étais allée bien des fois, avec enfants, sans enfants, et je ne m’en lassais pas . Las…. le musée de l’Homme a pris la place.
Dans le musée de la Marine tout l’espace était rempli d’objets bizarres et fascinants et le grand bateau reconstitué y tenait à peine .
Là d’immenses salles, des paliers sans fin sont quasi vides. Au prix du mètre carré, hein …Et a la fin de la visite on se prend a penser que vides, finalement, c’eut été mieux .
Car des l’entrée on est pris en mains . Dans une vitrine consacrée à la colonisation il est écrit . « Définition du barbare : c’est celui qui emploie ce mot pour designer d’autres hommes. » Et paf prends toi çà dans ton nez de méchant blanc .
En face un grand panneau nous append que » des mutations dues au hasard apparaissent en permanence dans une population. Certaines ont du succès car elles offrent un avantage .C’est la section naturelle. Les gênes impliqués dans la couleur de la peau sont un exemple de gênes sectionnés par l’environnement » . Du coup l’hérédité toujours mentionnée sur les pancartes comme « biologique et culturelle » – des fois qu’on croie qu’elle n’est que biologique-, n’y est pas pour grand chose . L’environnement s’est terrible, çà crée des couleurs de peau différentes dont on se serait bien passée – surtout de la blanche- , et ça favorise le terrorisme , toussa
Non loin , un autre panneau nous apprend sous le titre » des êtres pluriels » que « si, au cours de notre histoire on pu se croire très différents nous savons aujourd’hui que nous formons une seule humanité, une et indivisible, composée d’êtres pluriels ».
Voilà c’est çà le progrès . On croyait à des trucs de naze, mais maintenant c’est fini .
C’est comme la religion , tiens . Sous la statue de la Vierge il est écrit » certaines sociétés admettent que dans certaines circonstances des femmes puissent être fécondées par des êtres surnaturels et donnent ainsi naissance a des enfants sans avoir eu de contact avec un sexe d’homme « . Voilà , elle admet çà, ta société. Tu te sens pas un peu idiot là ? D’autant que dans la vitrine à côté de la « Vierge priant sur un buisson de roses » il a d’autres statuettes qui montrent que d’autres sociétés , plus fines, représentaient plutôt des statues de déesses de la fécondité Guanyin en Chine – a droite ou les déesses mères à Rome – a gauche-.
Pareil pour les sexes. Une vieille croyance dans la toute puissance de la biologie, çà encore, tu n’as pas honte d’être aussi arriéré ? Alors que ce qui fait la différence est culturel. Dans la vitrine la petite fille et le petit garçon ont, lui un jean et elle une jupe en dentelle – enfin une moitié, sans çà on ne les distinguerait par rien .
Enfin si, par un tout petit rien quand même… ■