Par Pierre de Meuse.
Poutine a d’ores et déjà perdu la bataille de la communication médiatique en occident. Disons-le d’emblée : il n’avait aucune chance. D’abord parce que la concentration et la dépendance des médias est telle que les « desks » des organes de presse ou de télévision ont tout pouvoir pour fermer la bouche aux voix discordantes. Mais surtout parce que tout l’occident a intériorisé des règles de conduite internationales selon lesquelles, comme dans un duel de western, c’est celui qui dégaine le premier qui a perdu. Et ce principe est applicable tant que dure le combat. C’est si vrai que sur ce même blog qui a repris son article un éditorialiste qualifiait la décision de Poutine d’« erreur » invoquant le Droit international et les règles de belligérance, au motif qu’ « il n’est pas permis de faire tuer des gens pour rien ! Ni de jeter des populations sur les routes de l’exode. ». Du reste, cette attaque a surpris tout le monde, y compris ceux qui étaient favorables à l’amitié russe, à l’exception de Marc Rousset qui osait déclarer sur TV lib en novembre dernier que si Poutine n’intervenait pas, il serait bientôt trop tard pour lui et la Russie. Il est donc vrai que l’invasion nous gêne par sa brutalité, elle paralyse notre argumentaire car les Français d’aujourd’hui ont besoin d’être rassurés. Nous réveillons leur inquiétude : ce n’est pas très agréable. D’ailleurs, on voit très bien ce que Macron a à gagner à apparaître comme un chef responsable et déterminé. On a eu le même phénomène en Angleterre lorsque Thatcher a gagné la guerre des Malouines. Mais on ne doit pas commenter un évènement de politique internationale avec les seules lunettes de la situation intérieure française.
Concrètement, Poutine se moque des opinions publiques européennes. Il a sans doute aussi préparé son coup pour faire face aux sanctions économiques. Le déroulement des évènements lui apporte des satisfactions et des déceptions.
. Satisfaction de voir que ni les USA ni l’Europe n’ont l’intention d’en découdre militairement, et surtout de constater que les gouvernements ukrainien et polonais ont pris conscience de cette réalité cruelle : l’Amérique pousse en avant ses alliés mais ne veut rien risquer pour les sauver s’ils sont menacés.
. Déception de constater que l’armée ukrainienne ne s’est pas liquéfiée comme en Crimée et que l’armée russe connaît des dysfonctionnements.
Reste maintenant à savoir si les négociations amorcées avant-hier entre les deux pays seront poursuivies. Car si elles venaient à aboutir à un compromis, l’opération débutée il y a deux semaines serait positive. Il est à craindre que les USA s’y opposent, car toute leur politique depuis vingt ans a pour but de balayer toute protestation d’existence de la Russie. Et ce ne seraient pas les pays d’Europe, asservis jusqu’à la moelle, qui les gêneraient pour cela. En revanche, ce serait un gros risque de politique intérieure pour Biden. Il n’est donc pas sûr que le pire soit à venir.
Il demeure que nous avons affaire à un dialogue de sourds dans lequel les peuples d’Europe ont renoncé à tenir leur propre langage :
. D’un côté la vision messianique, mercantile et globalisée de l’Amérique, dont l’instrument civil préféré est la manipulation par l’émotion.
. De l’autre l’enracinement dans le passé historique, réel ou mythisé, et l’affirmation d’un destin collectif dans l’identité nationale.
Il n’est pas évident que l’Ukraine et la Pologne tiennent celui-ci plutôt que celui-là. ■
Se reporter à la « suite » de Pierre de Meuse publiée dans JSF les 2 – 3 – et 4 mars :
L’Ukraine ou le peuple protéiforme (1) (2) (3)
Il est certains qu’avec nos merdias aux ordres de l’oligarchie mondialiste les pauvres imbéciles qui ne cessent de les boire jusqu’à la lie ne peuvent rien comprendre au conflit ni leurs enjeux stratégiques. Seules les images qui jouent sur la sensibilité ne cessent d’être commentées par une multitude de commissaires politique bobos qui se prennent pour des stratèges mais qui ont toujours détournés le regard sur la guerre civile depuis 2014 jusqu’à ce jour ou leur « ennemi » commun déclaré par les fous furieux démocrates a décidé de réagir à l’encerclement de l’otan et a la multitude de labos d’armes biologiques installés par les americains.
Si «Poutine a d’ores et déjà perdu la bataille médiatique», cela tient exclusivement aux médias, par conséquent ce n’est pas une analyse politique, mais médiatique que de dire cela.
Par ailleurs, plutôt que de raisonner et de batifoler sentimentalement sur les évidentes «horreurs de la guerre» – qui ne semblaient pas aussi évidentes il y a seulement un mois, mais cela concernait des pays que les médias tenaient dans la plus sombre pénombre –, baste ! donc des «horreurs de la guerre», et voyons plutôt la splendeur des peuples, à commencer par la splendeur des peuples de Russie. Lorsque les splendeurs sont confrontées aux horreurs, c’est un épouvantable malheur, pour cette surexcellente raison que les splendeurs ne savent plus entrer en guerre ou, plutôt, que l’on a interdit de guerre les splendeurs, moyennant quoi, celles-ci sont déjà vaincues, avant même d’avoir songé à se battre – la fleur de la chevalerie s’englue dans le bourbier à Azincourt.
Il faut faire taire nos pavloviens propos liminaires selon lesquels, «toute agression est horrible» et donc, celle de Poutine, en particulier. Depuis 2014 les russophones du Dombass essuient les bombardements de la «si démocratique» Ukraine occidentale : le président d’alors, Petro Porochenko, disait, au début de la guerre contre les «séparatistes» : «Les enfants de l’Ouest iront à l’école ; les enfants de l’Est vivront dans les caves. C’est ainsi que nous gagnerons cette guerre.» On n’a pas beaucoup entendu les «humanistes» des «grandes démocraties» s’en émouvoir plus que cela… L’interdiction de la langue russe au Dombass devait sans doute relever de la «liberté d’expression» et, par conséquent, tout russophone attaché à sa langue devait être considéré comme un dangereux complotiste de la droite la plus extrême.
Il faut appeler chat un chat et Maqueron un fripon, pour paraphraser Boileau. Sauf qu’il faut désormais appeler fripon un Maqueron et l’OTAN une ordure. Et louer la sainte Russie, dont le berceau est Kiev, comme celui de la France est Reims. Que les Lithuano-Polonais eussent un temps «uniatisé» les fidèles et occidentalisés ces terres ne saurait nullement primer sur le reste de l’Histoire. Ou bien alors, l’Alsace pourrait bien être allemande, au fond…
Parlons donc vrai et soutenons Poutine, et que «les autres» soutiennent les USA, l’OTAN et l’Europe ignoblement vassalisée.
Deux Mondes plus Un :
Reuters il y a 4 minutes,
Russia says China refuses to supply aircraft parts after sanctions.
Flotte civile russe HS.
Deux articles parus dans FranceSoir
Les États-Unis confirment l’existence de laboratoires biologiques en Ukraine, la Russie exige des réponses
https://www.francesoir.fr/politique-monde/les-etats-unis-confirment-lexistence-de-laboratoires-biologiques-en-Ukraine
Facebook et Instagram autoriseront les appels à la violence contre les Russes et les appels au meurtre contre Poutine
https://www.francesoir.fr/politique-monde/facebook-et-instagram-autorisent-les-appels-la-violence-contre-les-russes
Sur le Courrier des Stratèges
Lourdes accusations russes sur les labos bactériologiques US en Ukraine
https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/03/10/lourdes-accusations-russes-sur-les-labos-bacteriologiques-us-en-ukraine/
«Poutine a d’ores et déjà perdu la bataille médiatique» mais de quels médias parle-t-on ? Sans doute des médias mensonges qui ont collaboré avec le gouvernement durant toute la crise sanitaire et celle des gilets jaunes.
Qui lit encore ces torchons ?
Les Ukrainiens défendent leur Pays ; mais aussi , d’un certain point de vue , combattent contre la Russie à la place des E.U qui les a , peut être , manipulés . Une guerre par procuration et sans risque de passer à l’ atomique .
Les destructions se feront sur leur sol , les morts seront les leurs (outre les pertes russes , bien entendu.)
Ensuite , ce sera à l’ U.E de financer la reconstruction de l’ Ukraine .