Proposé par Marc VERGIER.
Double défi pour ce début d’avril : choisir le bon président et deviner qui en a dessiné le portrait idéal ; sur quoi s’appuyer pour ce choix. Certes, ce portrait visait plutôt les rois mais j’ai pensé, connaissant les lecteurs de Je Suis Français, qu’ils l’apprécieraient mieux ainsi républicanisé. Rien d’autre n’a été altéré.
Qui a écrit ce portrait idéal ? Question posée. Précisons, même si c’est évident : « internet interdit ».
« Il peut tout sur le peuple mais les lois peuvent tout sur lui. Il a une puissance absolue pour faire le bien, et les mains liées dès qu’il veut faire le mal. Les lois lui confient le peuple comme le plus précieux de tous les dépôts, à condition qu’il en sera le père. Elles veulent qu’un seul homme serve, par sa sagesse et par sa modération, à la félicité de tant d’hommes ; et non pas que tant d’hommes servent par leur misère et par leur servitude lâche, à flatter l’orgueil et la mollesse d’un seul homme. Le président ne doit rien avoir au-dessus des autres, excepté ce qui est nécessaire, ou pour le soulager dans ses pénibles fonctions, ou pour imprimer au peuple le respect de celui qui doit soutenir les lois. D’ailleurs, le président doit être plus sobre, plus ennemi de la mollesse, plus exempt de faste et de hauteur qu’aucun autre. Il ne doit point avoir plus de richesses et de plaisirs, mais plus de sagesse, de vertu, et de gloire que le reste des hommes. Il doit être au-dehors le défenseur de la patrie en commandant les armées, et au-dedans le juge du peuple pour le rendre bon, sage, et heureux. Ce n’est point pour lui-même que les dieux l’ont fait président. Il ne l’est que pour être l’homme du peuple. C’est au peuple qu’il doit tout son temps, tout ses soins, toute son affection, et il n’est digne de sa fonction qu’autant qu’il s’oublie lui-même pour se sacrifier au bien public. »
Plus loin, c’est son contraire qui est dépeint :
« Les présidents gâtés par la flatterie trouvent sec et austère ce qui est libre et ingénu. Ils vont même jusqu’à s’imaginer qu’on n’est pas zélé pour leur service et qu’on n’aime pas leur autorité, dès qu’on n’est pas prêt à les flatter dans l’usage le plus injuste de leur puissance. Toute parole libre et généreuse leur paraît hautaine, critique et séditieuse. Ils deviennent si délicats, que tout ce qui n’est point flatteur les blesse et les irrite…. Se contentant de mépriser les hommes corrompus, ils ne laissent pas de les employer avec confiance et de les combler de bienfaits. » ■
Ne serait-ce point Voltaire ?
Ce pourrait être Voltaire qui était royaliste quoi qu’on en pense et dise en république mais je penche plutôt pour Bossuet ou mieux pour Fenelon parce qu’il s’agit plus de l’éducation d’un jeune prince que d’un sermon et une règle de vie pour un règne comme pour Telemaque le fils d’Ulysse pris en exemple par Fenelon …
Vieilles réminiscences d’un enseignement scolaire bien fait mais bénéfice du doute pour mémoire chancelante …
Merci quoi qu’il en soit de ces belles pages témoins d’une autre époque…
Vieux souvenir du secondaire:un [Prince tout puissant pour faire le bien … sans pouvoir de faire le mal] comme illustration d’un « despotisme éclairé ». Mais c’est si lointain !
Second choix,ce serait curieux toutefois:Simone Weil . (non lue,au temps de l’instruction sauf un extrait proposé au Bac et traitant de l’obéissance.)
L’idée de ces textes est excellente.Le souci étant,tout de même,le risque de ne pas résoudre l’énigme.
Je donne ma langue au chat
Et j’ai pas cherché chez Google
Donc ???
Chateaubriand
Fénelon (Télémaque)