Philippe Conrad a opportunément présenté sur sa page Facebook, le 31 mars, un livre sur Bernard de Clairvaux, dont la description attire évidemment l’attention. Nous ne voulons pas manquer de signaler cet ouvrage aux lecteurs de JSF qui le liront s’ils le souhaitent, avec profit et intérêt.
31 mars 1146 : lors des célébrations de Pâques, Bernard de Clairvaux prêche la Seconde Croisade dans un champ de Vézelay, en présence du roi Louis VII.
Lors de la première croisade (1096-1099), les croisés réussissent à prendre Jérusalem et à fonder les États latins d’Orient (royaume de Jérusalem, principauté d’Antioche, comtés d’Édesse et de Tripoli). En 1144, les musulmans reprennent la grande ville d’Édesse. La deuxième croisade (1146-1149) est pensée comme une opération de secours, mais elle s’achève par un échec.
Devenu moine de l’abbaye de Cîteaux en 1112, très respecté en Occident, Bernard de Clairvaux conseille les papes et les rois.
« C’est en toute sécurité que les chevaliers du Christ combattent pour leur Seigneur, sans avoir à craindre de pécher en tuant leurs adversaires, ni de périr, s’ils se font tuer eux-mêmes. Que la mort soit subie, qu’elle soit donnée, c’est toujours une mort pour le Christ : elle n’a rien de criminel, elle est très glorieuse. […] Pourtant, il ne convient pas de tuer les païens si l’on peut trouver un autre moyen de les empêcher de harceler ou d’opprimer les fidèles. Mais, pour le moment, il vaut mieux que les païens soient tués. » ■
Bernard de Clairvaux, Éloge de la nouvelle chevalerie, 1120-1136.