Sur la devinette : Cincinnatus n’a pas été long à trouver la bonne piste. D’autres lecteurs ont cherché encore un peu.
Richard a commenté : « L’idée de ces textes (dont il faut trouver l’auteur) est excellente. Le souci étant, tout de même, le risque de ne pas résoudre l’énigme ». Eh bien ! l’énigme a été résolue.
Pierre Builly a confirmé in fine la solution proposée par Cincinnatus.
Dans ce cas , il s’agit bien de Fénelon et des Aventures de Télémaque.
Marc Vergier qui a proposé aux lecteurs de JSF cette énigme opportune et judicieuse à la veille du 1er tour de l’élection présidentielle, pose, par ailleurs, une question : « ne faut-il pas profiter de l’occasion pour creuser un peu le cas Fénelon ?
Il y a le brillant écrivain, le mystique, le personnage historique et son rapport à LXIV, l’anti-Machiavel qu’est le Mentor dans son Télémaque…
A mon niveau, je retiens l’économiste éclairé (éclairé par l’intelligence et lumineux par la clarté d’expression : voir sa description de Tyr dans Télémaque). Il conforte mon mépris pour les économistes ampoulés et mystificateurs qui prétendent nous gouverner. »
Personnage controversé dans la mouvance maurrassienne pour son influence jugée néfaste sur les Princes à travers le duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, dont il fut le précepteur, rien ne nous empêche, pourtant comme le dit Marc Vergier, de « creuser son cas », c’est à dire de mieux le connaître.
Creusons la question ! ■
En effet , cette énigme -outre l’enrichissement culturel- a le mérite « d’ouvrir le débat » .
Retrouvé l’édition dans le livre de poche 1967 « La Révolution française » par Pierre Gaxotte (publié en1928 chez Arthème Fayard et Cie) . Ce n’est guère en faveur de Fénelon .
Si je puis me permettre : CHAPITRE III
La doctrine révolutionnaire
page 57-58 :
« Le roi de Fénelon est condamné au ciel et à la guillotine , après avoir , la main sur la conscience , fait le malheur de ses sujets et conduit son peuple à la défaite et à l’anarchie .
Mais Fénelon venait trop tôt . L’ inébranlable bon sens de Louis XIV , une polémique de Bossuet , admirable de raison et d’ éloquence , suffirent pour étouffer l’incendie qui s’annonçait . Les quelques flammèches qui continuèrent à voltiger çà et là ne mirent le feu à rien . Il faudra les voyages à Londres de Montesquieu et de Voltaire pour ranimer — et cette fois pour de bon — la prédication individualiste et révolutionnaire . »