Par Jacques MYARD.
(Membre Honoraire du Parlement Maire de Maisons-Laffitte Président du Cercle Nation et République Président de l’Académie du Gaullisme)
Tribune. La réélection d’Emmanuel Macron est sans appel et il serait vain d’en quereller la légitimité. Pour autant, nous savons tous qu’il ne suffit pas de vaincre pour gagner l’après élection. Pour être précis, les défis et les problèmes que la France doit relever et résoudre sont toujours là :
– le pouvoir d’achat des Français face au retour de l’inflation ;
– les retraites ;
– la gestion de l’endettement ;
– la relance de la natalité française, seule capable de répondre au défi des retraites ;
– l’insécurité qui empire partout sur le territoire ;
– le retour et le renforcement des services publics : les hôpitaux, la justice, les forces de l’ordre ;
– la lutte contre l’intégrisme islamiste, l’application stricte des principes de la laïcité ;
– la maîtrise des flux migratoires et la réforme profonde de Schengen, nécessité de réformer la Constitution pour donner au gouvernement les moyens d’expulsions des immigrés illégaux ;
– la défense de la souveraineté française et des intérêts nationaux dans l’Union européenne où règnent sans vergogne les technocrates ; l’application du principe de subsidiarité ;
– la mise en place d’une réelle politique industrielle et de l’aménagement du territoire, en favorisant les aides à la création d’entreprises là où il existe des logements sociaux vacants ; la loi SRU doit être réformée pour respecter les caractéristiques des villes ;
– l’affirmation d’une politique étrangère indépendante : les intérêts de la France ne sont ni américains ni russes ni allemands ;
– le renforcement de notre Défense : elle doit être autonome en soutien de notre diplomatie et ne peut se faire piéger dans des engrenages d’alliances qui nous entraînent dans des conflits qui ne sont pas les nôtres ;
– la défense de notre langue, de la francophonie face au globish.
Et, surtout, la France n’a pas à battre sa coulpe, se flageller et demander pardon pour son histoire coloniale. On comprend sans peine qu’Emmanuel Macron ne conduira pas la politique qui permettra à la France de retrouver sa crédibilité. Il nous dit qu’il veut changer de méthode de gouvernement et renier Jupiter, sortir de la com’ : attendons de voir. Mais il a un handicap dirimant : il est réélu grâce à une majorité hétéroclite de rencontres, animée par des objectifs antagonistes que le fameux « en même temps macronien » ne pourra pas concilier ! ■
Tribune diffusée dans la presse le 25 courant.
Non cher monsieur l’élection de Macron n’est pas frappée du sceau de la légitimité !
Il a obtenu 58% des suffrages exprimés soit 72% des inscrits : Macron est donc très minoritaire dans le pays dont il ne représente que 42% des citoyens plus unis dans le « barrage contre » que dans la ratification d’un programme clairement exposé et débattu….
L’élection de Macron n’est frappée que du sceau de la légalité, et non de la légitimité.
Cette élection démontre l’urgence de la prise en compte des bulletins blancs et nuls, avec toutes les dispositions nécessaires à la prise en compte des conséquences.
Messieurs les constitutionnalistes, au travail !
C’est très bien d’égrener le chapelet de tous les problèmes à résoudre ; cependant , de tels problèmes se posent déjà depuis des lustres sans que l’on soit allé au delà des propos incantatoires et des gesticulations . Mettre en oeuvre des solutions efficaces , c’est la difficulté . A titre d’exemple , la relance de la natalité : E.Z proposait une prime de naissance dans les campagnes françaises ; séance tenante , un journaliste TV partit interroger un habitant de la Creuse (ou département similaire) ; le rural fit observer que , dans son patelin les femmes qui restaient ayant plus de 70 ans , ça n’ était pas réaliste .
Et dans les autres patelins elles sont aussi toutes septuagénaires ?
Un seul « patelin » de référence c’est un peu juste !
Tout à fait de l’avis de Richard : la plupart des promesses de « notre » camp pêchent par l’irréalisme. Réouverture des hôpitaux de campagne (sans médecins et sans équipements), des écoles de campagne (avec classe unique !), refus des tours dans les métropoles (où iront se loger les gens qui travaillent dans les métropoles ?).
Méconnaissance complète de l’évolution et de la structuration de la France ; Patrick Buisson explique très bien cela dans son dernier livre, « la fin d’un monde » : aux lendemains de la guerre, l’arrivée du tracteur a zigouillé la société rurale.
Sur quoi nous continuons à pleurnicher…
Il y a un réel problème d’aménagement du territoire ainsi que de « ressources humaines » : lorsqu’il n’y a plus assez de médecins (justement remarqué par Pierre Builly -et l’on voit , même dans les Sous-Préfectures , les médecins âgés devoir refuser de nouveaux patients -du reste retraités , venus chercher la tranquillité , pour la plupart-) , les « services » s’en allant aussi , qu’ il n’y-a plus d’ entreprises hormis quelques TPE , lorsque les commerces « de centre » -ville ou bourg- ferment les uns après les autres , comment retenir la population « active », dont les femmes en âge de procréer ? Ce n’est pas seulement la Creuse .
Il y a des départements entiers (la « diagonale du déclin ») où, à perspective humaine, on ne voit pas comment les choses pourraient changer, la dépopulation appelant la dépopulation – et le renforcement de la part très âgée de cette population – ; il me paraît utopique d’obliger des entreprises (lesquelles, d’ailleurs ? nous n’en avons plus !), des médecins à s’installer dans des coins où il y a plus de morts que de naissances.
Certes, avec le développement du télétravail, de starts-up innovantes, de fermes auberges accueillantes, il y a des petits sursauts ici et là. Mais assez souvent ces petits miracles éclosent dans des départements du Sud ou de l’Ouest ; l’Ardèche, les Basses-Alpes, le Gers, le Lot… c’est plus attractif que l’Aisne ou la Haute-Marne.
Dire cela n’est ni s’en réjouir, ni prétendre avoir des solutions : je crois que dans les 50 prochaines années se constitueront en France des déserts (pas seulement médicaux) ; on pourra dire que ce seront des « poumons verts », évidemment…
Bien entendu , et pour ne pas s’y méprendre , les points soulignés par Jacques Myard le sont à juste titre ( mis à part la question des logements sociaux vacants : pourquoi avoir obligé à en construire là ou il n’y en avait besoin ? ) Ce qui pourrait être objecté , par contre est de n’avoir agi lorsque le retour de la « droite » pouvait laisser escompter correction des insuffisances , des erreurs et cetera de « la gauche ». A quoi sert donc l’alternance ?
C’est donc « la dérive du chien crevé au fil de l’eau » qui semble prévaloir pour la plupart des sujets listés .
bonjour
article remarquable de MR Jacques MYARD.
CORDIALEMENT
thizy