Un soir de février 2018, invité de France 5 dans La Grande Librairie, l’auteur et académicien François Cheng rapporte avec émotion et émerveillement la déclaration de Jeanne d’Arc lors de son procès, à ses juges qui l’interrogeaient sur les voix qu’elle entendait. Quatre lignes simples qui se révèlent être un quatrain.
« Puis vint cette voix,
Environ l’heure de midi,
Au temps de l’été,
Dans le jardin de mon père. »
« Un quatrain, dit François Cheng, qui vient du fond du cœur. Mais qui est le résultat de toute une vie. Un quatrain à la fois simple et sublime. Il y a un accent éternel. Tous les Français doivent retenir ce quatrain par cœur ».
« On y entend une des plus belles voix de France. Tous les Français doivent retenir ce quatrain par cœur. » conclue l’académicien.
Puis il cite Jean Cocteau :
« Jeanne d’Arc, c’est le plus grand écrivain français. » ■
François Cheng – Wikipédia
Sublime !
À ne pas manquer, si je ne me trompe pas : Sylvain Tesson ce mercredi ?
Félicitations pour cette émission. de très haut de gamme
Bravo et merci
Je vais me tailler quelques ennemis en me disant choqué par le fait mondain de réduire Jeanne d’Arc au niveau du «plus grand écrivain français»… Le folâtre Cocteau n’a pas manqué de lancer un mot «culturel», échappant ainsi, pour la millième fois, à la première évocation du véritable sublime. Le «quatrain» semble «formel» à l’oreille de l’Académicien Cheng parce que, au temps de Jeanne, on parlait amplement dans la langue belle, alors que, depuis le classicisme, on le baragouine plus ou moins académiquement, ce dont Rabelais se rabelaisait déjà par anticipation, ce que Daudet (vive Léon Daudet !) vilipendait… Dans l’intervention de François Cheng, on entend du Jean d’Ormesson dans l’texte : Aragon-Jeanne d’Arc même génie français… Eh bien non ! Je refuse d’admettre cette pacotille gensdelettriste, sinistre et repue, repue de graisse mentale, ainsi qu’en témoignent les mines satisfaites avachies autour le Chinois d’service ; et chacun d’opiner du bonnet ici comme ils opineront tous et chacun au premier athée venu pour déblatérer contre l’opium du peuple, cracher sur la Nation et appeller Joséphine Baker au Panthéon.
Grâce à Dieu ! Jeanne d’Arc n’était évidemment pas un écrivain, un point c’est tout !
A vous lire, vous non plus.