PAR RÉMI HUGUES.
– Socrate : « Sais-tu quelque moyen de faire croire cette fable ? »
– Glacon : « Aucun, du moins pour les hommes dont tu parles, mais je sais comment cela pourrait se faire pour leurs fils et leurs descendants et leurs descendants et les générations suivantes en général. »
– Socrate : « … Je comprends, plus ou moins, ce que tu veux dire. »
PLATON, La République, 415 c6-d5.
Jeudi 2 juin 2021, le chef d’État, accompagné de son ministre de l’Éducation nationale Ndiaye, s’est rendu à l’école marseillaise Menpenti pour parler de « l’école du futur ».
Nul doute que l’avenir de la France repose sur nos enfants, lesquels sont exposés à la vile propagande de la République, qui, comme l’a souligné Maurice Barrès dans Les déracinés, vise à leur ôter l’identité française qu’ils portent en germe.
Aujourd’hui la République se sert de l’Éducation nationale pour qu’ils deviennent athées, illettrés et LGBT. Telle est la mission latente, la feuille de route officieuse du nouveau ministre Pap Ndiaye, ce « déconstructeur » en chef de la fierté d’être Français. N’oublions pas qu’il est le fidéicommis d’un homme qui avait clamé haut et fort qu’il n’y a pas de culture française, pas d’art français.
Par définition, les enfants sont des êtres en devenir, qui ne sont pas encore parvenus à donner toute leur mesure, à déployer tous leurs talents.
Les enfants sont comme un arbre avec des fleurs en bouton, qui ne sont donc pas encore au stade de la production des fruits. Mais la qualité des fruits qu’ils donneront plus tard dépend de la formation qu’ils reçoivent pendant le commencement de leur vie jusqu’à l’adolescence.
La solidité d’une maison dépend essentiellement de ses fondations. Une maison qui a pour assise du sable est appelée à s’écrouler. Au contraire, une maison installée sur du roc, sur une pierre solide, est appelée à durer.
Ce qui est vrai d’une maison est vrai des êtres humains que nous sommes. Donc la qualité du devenir des enfants repose sur les fondations qu’ils établissent dans leur famille ainsi qu’à l’école.
Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, qui n’appartiennent pas à la puissance publique, n’en déplaise à Mme Laurence Rossignol, ex-ministre des Familles, qui avait déclaré en avril 2013 sur France 2 que les enfants n’appartiennent pas à leurs parents, mais à l’État républicain.
Cependant les parents ne peuvent pas assurer seuls la formation intellectuelle, morale et spirituelle de leurs enfants. L’école, eu égard à sa nature, est une institution auxiliaire et complémentaire de la famille. L’école libre ne peut accepter de contrôle pédagogique que de la part des parents, qui ont naturellement le droit de vérifier si leurs enfants sont confiés à des personnes dignes de confiance.
Pour que les écoles libres subsistent et puissent remplir leur mission, elles doivent en premier chef sauvegarder, et ce de manière absolue, leur indépendance. Mis à part les contrôles en matière d’hygiène et de sécurité d’une part, et en ce qui concerne le code du travail et la fiscalité d’autre part, l’État n’ a pas à s’ingérer dans nos écoles, avec sa théorie du genre, sa vision darwinienne de l’Homme, son instrumentalisation de l’Histoire au service de puissances étrangères (l’« anglobalisme », qui englobe à la fois des intérêts aussi variés que l’atlantisme, le sionisme et les Frères musulmans) et sa promotion des droits des minorités sexuelles ainsi que de l’onusienne charte des « droits sexuels ».
Plus qu’à l’État, c’est aux collectivités locales, lesquelles doivent bénéficier d’une autonomie selon la logique fédérative appelée aussi principe de subsidiarité, de se voir confiées l’élaboration et la mise en œuvre des contenus pédagogiques.
Ainsi il s’agit de défendre l’École libre, à partir de trois principes centraux :
· S’assurer que les parents aient la liberté de choisir le lieu d’instruction de leurs enfants.
· Rompre avec le pédagogisme, l’École doit avant tout assumer sa mission de transmission du savoir, et pas être un espace de formatage républicain et LGBT.
· Instaurer le chèque « scolarité libre » pour favoriser l’accès à l’École privée pour les parents aux ressources modestes qui veulent éviter que leurs enfants fréquentent les établissements publics de régression et d’échec scolaire. ■
À lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même (Cliquer sur l’image)
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source
Bien sûr . Le « chèque libre » alors que les contribuables paient déjà des impôts dont une bonne partie va au budget de l’ EN semble toutefois discutable .
L’ EN est critiquable . Elle est à remettre en ordre , à commencer par la dénomination : mieux vaudrait parler d’ Instruction Publique . Les syndicats marxistes , les combines « arrêt maladie » sont à surveiller -pour le moins- avec un fort pourcentage ( 10 pour cent ? ) qui n’enseigne pas mais s’occupe de syndicalisme ou bien se trouve en arrêt « maladie » .
Pour l ‘ école libre , elle doit faire valoir ses droits à la liberté dans ses programmes , pour autant que le niveau , soit au moins égal à celui du public .
(A ce sujet , une anecdote , vieux souvenir d’une remarque faite par une enseignante de mathématiques : « parfois des élèves venant du privé se plaignent d’avoir été « saqués » à des examens parce qu’ils viennent du privé mais c’est faux : leur niveau insuffisant est seul en cause »)
En fait , c’était déjà le cas avant 68 , c’est usuel , et c’est normal , de se renseigner sur le niveau ainsi que sur la « réputation » avant de placer dans telle ou telle école privée . Pour le public , à l’Etat de veiller à la stricte neutralité : les associations d’endoctrinement qui maintenant fleurissent -si l’on peut dire- étant à assimiler à des sectes et à traiter comme telles . Le Hic est l’irresponsabilité , la démission de l’autorité minant toute la société .
La stratégie d’un état totalitaire et tyrannique est de formater les enfants dès leur plus jeunes âge pour en faire des crétins et des manipulés tout au long de leur vie.