Nous avons repris en titre quelques-unes des expressions les plus couramment utilisées par les « observateurs », « politologues » et « journalistes spécialisés » des grands médias, sitôt après que les résultats du second tour de ces législatives aient été connus et livrés au débat public. Sans compter le flot du verbe inlassable des politiciens eux-mêmes, sortis défaits ou vainqueurs de l’étrange compétition de ce mois de juin 2022.
La réflexion est allée bon train dans les heures qui ont suivi mais les incertitudes sont telles, le « saut dans l’inconnu » semble si énigmatique et profond, qu’il est encore tôt pour prendre toute la mesure de l’importance du résultat électoral d’hier soir.
Comme une large majorité de Français, nous pensions et continuons de penser, qu’il fallait mettre en échec la « gouvernance » d’Emmanuel Macron, raisonnable dans son apparence, erratique et destructrice en réalité. C’est, semble-t-il, chose faite. Mais c’est au prix d’un affaiblissement accru de nos Institutions, d’un retour – déjà largement et depuis longtemps entrepris – aux mœurs mortifères des IIIe et IVe Républiques, d’une possible mise en question de la Ve République, pourtant réputée intouchable, enfin c’est au prix d’une dislocation plus grave encore de la société – comme, d’ailleurs, de la puissance françaises.
Aristide Renou, qui a le sens des réalités et le talent des formules a résumé ainsi la situation paradoxale de ceux qui persistent à aimer la France et à ne pas désespérer d’elle* : « Ce soir, l’impuissance est le mieux que nous pouvions espérer, alors réjouissons-nous. Mais pleurons aussi pour notre pays, car l’impuissance est le mieux que nous pouvions espérer. »
En effet, l’on ne peut vivre longtemps dans l’impuissance : celle de l’Etat, celle de l’exécutif, celle du Chef de l’Etat, celle de la France intra et extra muros, celle des Français eux-mêmes au cœur de ce qui subsiste du Pays Réel.
Nous aurons, naturellement à y revenir dans les semaines qui viennent au fur et à mesure des événements tels qu’ils vont se dérouler, et ce de manière inédite, du moins sous la Ve République.
Nous publions par ailleurs (article suivant) une tribune de Maxime Tandonnet parue dans Le Figaro de ce matin, et qui nous paraît donner une juste évaluation de la situation de fond qui vient de s’ouvrir.
Juste analyse hormis l’espoir droitier – que nous trouvons fort illusoire, exprimé discrètement en conclusion.
* Thierry Maulnier. (Message à l’Union Royaliste Provençale)
La France va sans doute être ingouvernable, mais le pays a échappé à deux scénarios de cauchemar : Macron avec une majorité absolue et Mélenchon premier ministre, deux visages de l’aversion à l’égard de la France, de l’indifférence à l’égard de sa civilisation, de l’invasion migratoire etc. Il est en effet bien triste que nous ne devions nous réjouir que du moins pire.
D’aucuns se gargarisaient de la stratégie de Zemmour, c’est finalement Marine le Pen qui avait raison.
Ceux qui se « gargarisaient » de la « stratégie » de Zemmour n’étaient pas dans le coup. Ils n’avaient rien compris. Il s’agissait d’appeler au sursaut des Français qui ne veulent pas mourir et pas de les acheter en leur faisant miroiter l’augmentation de leur pouvoir d’achat… Il s’agissait de la survie de la France. Ceux qui se gargarisent aujourd’hui du succès de Marine Le Pen risquent quant à eux d’être fort déçus. C’est elle qui avait raison, oui, mais sur quoi et pour faire quoi ? Nous le saurons plus tard. Si c’est pour la survie de son parti et la continuité de ses rentes, c’est elle qui avait raison, en effet. Je lui souhaite de « bonnes affaires ». Ce ne sont pas les miennes.
La NUPES étant un conglomérat et non un parti au sens juridique et politique du terme, c’est désormais le RN qui est le premier parti d’opposition.
Comme vous le dites le RN sera le principal parti d’opposition mais il est certains que ces lâches de LR ne voteront jamais rien avec le RN. Nous connaissons très bien la devise de ces gens, plutôt la gauche que les patriotes!!!!!
Je ne crois pas que quiconque se fût jamais «gargarisé» de la stratégie de Zemmour… Dans le fond, son analyse était juste ; cependant, il n’était pas le «personnage» susceptible de pouvoir mener à bien ce qu’il conçoit pourtant parfaitement. Je n’ai jamais cru en son «avenir politique» ; pendant un petit moment, j’ai cru m’être trompé ; malheureusement, j’avais vu juste.
Toujours est-il que – pour la première fois, sous scrutin majoritaire –, les Nationaux comptent un nombre très significatif de députés, au lieu des deux ou trois malheureux égarés dans la fosse aux requins… Ce n’est pas rien ; c’est même considérable ! Il faut bien mesurer ce que cela signifie : quelque chose des «partis de gouvernement» ne tourne bel et bien plus rond électoralement. Marine Le Pen suit-elle son chemin avec sûreté ? Nul ne saurait le dire vraiment – pour l’instant, elle va… Mais c’est le reste qui doit retenir l’attention : les «électeurs» n’ont plus obéi !!! Cela signifie donc que le système électoral inféodé aux gredins n’est plus à leur main et pourrait désormais leur réserver des «surprises»… Quelques LR vont rejoindre les flaques insalubres du Maqueron, c’est sûr, mais peut-être pas en nombre suffisant. Le Maqueron peut encore compter sur son complice Mélanchon pour servir efficacement dans les coups les plus bas, mais du sable s’est bien introduit dans les rouages
Je partage pour l’essentiel l’analyse nuancée de David Gattegno. Et même ses doutes. Les partis sont des partis, tous tant qu’ils sont. L’esprit de parti reste un fléau s’il domine. J’espère qu’on ne fera pas de nous des démocrates parlementaristes au sens français qui est d’esprit révolutionnaire destructeur. La République aura fini par faire haïr l’Etat tout en l’abaissant. Erreur : la France a besoin d’Etat.
Vous dites Macron et son complice Mélenchon, et vous avez raison, les deux ont en commun la volonté de défaire la France et son identité. Avez-vous remarqué que la Seine St Denis, département islamo-mafieux n’avait élu que des députés gauchistes ? Tout est dit. Idem à Marseille pour Bompard. LFI, Renaissance, ou l’anti-France.
Je suis frappé par le fait que le vote d’hier a restauré la démocratie qui interdit toute hégémonie d’un parti sur la vie publique et personne ne s’en est félicité pour souligner le fait que Macronor Destructor n’a plus la majorité requise pour continuer à mettre la France en coupe réglée !
Dans toutes les démocraties européennes la règle est la cohabitation paisible, autant que faire se peut,
des gouvernants et des gouvernés représentés par les députés…
Vive la France
C’est bien le pouvoir de dire Non qui a été utilisé et c’est encore une illustration d’une certaine qualité de ce peuple réputé plus que de raison indiscipliné , mais qui acceptant beaucoup pour l’ordinaire , voit bien quand la mesure est comble , qu’une porte doit être ouverte ou , dit autrement , que les cartes doivent être rebattues .
Bienheureux ceux qui croient à la démocratie représentative, ils seront toujours déçus
Emmanuel MACRON a oublié l’exception culturelle française: travailler MOINS pour gagner PLUS, Marine LE PEN et JL MELANCHON l’ont compris et en ont tiré des bénéfices.
Quant au futur Premier Ministre, le SEUL qui s’impose c’est Jean Louis BORLOO, avocat, LE SPECIALISTE des faillites