En 2015, Emmanuel Macron avait fait couler beaucoup d’encre avec son analyse sur « l’incomplétude de la démocratie » et sur « le manque de Roi ». Rappel utile au terme d’élections – présidentielle et législatives – proprement surréalistes.
S’il y repense, dans ses incertitudes actuelles sur le sort de sa majorité parlementaire, devenue minorité, et, conséquemment, sur le libre et plein exercice de ses pouvoirs présidentiels, Emmanuel Macron devrait éprouver la justesse de son analyse de 2015, alors qu’il briguait la fonction, la même dont il mettait en évidence l’incomplétude ou même le vide. Juste analyse, exact constat, bon diagnostic que déjà De Gaulle avait faits. Et d’autres avant lui. Mais sans suite, sans remède et sans solution.
« Tout s’est construit sur ce malentendu ». Lequel ? L’incomplétude de la démocratie – « elle ne se suffit pas à elle-même » et le manque de Roi imposé par la Terreur aux Français qui n’ont pas voulu cela. Dixit le Chef de l’État.
Y-a-t-il critique plus radicale et mieux fondée que celle-là ? Mais nous avons affaire-là à une curieuse médecine : qui diagnostique et ne soigne pas.
Entretien paru le 8 juillet 2015 dans l’hebdomadaire Le 1.