Par Richard de Seze.
Publié il y a une dizaine d’heures sur sa page Facebook sous la mention TTSO (Concis. sujets ultra-courts, couvrant l’actualité du jour et allant à l’essentiel, avec un poil d’impertinence)
Nous sommes donc arrivés à la destination finale de la présidence post gauche-droite : l’hystérie impotente. Résumons.
En refusant toute identité politique claire, Macron a ringardisé un système inapte à réformer la France depuis 40 ans. Autour d’un néo-technocratisme à visage optimiste, le Président a attiré à gauche comme à droite. Un nouvel élan, un nouvel aimant.
Phagocytant les vieux partis de gouvernement (LR, PS), LREM est devenu un « parti unique de gouvernement », un there is no alternative non pas simplement économique mais politique/total.
Dès lors, les oppositions ont été rejetées aux extrêmes, d’autant plus logiquement que la colère qu’elles canalisaient était vive (gilets jaunes, « France périphérique »…)
La conclusion de ce processus est intervenue non pas hier soir, mais la semaine dernière lorsque le Président, pour défendre ses candidats au 2nd tour a déclaré « aucune voix ne doit manquer à la République ». En clair, en dehors de moi, point de République.
C’est donc ce qu’il a obtenu : plus d’un Français sur 2 désertant les élections et 3 groupes dont la force vitale est précisément leur irréconciliabilité. Pas de majorité. Encore moins de compromis. La République explosée. ■