Une contribution de Marc Vergier.
Ce texte date de 2016 et concerne les U.S.A. Au delà d’un grand intérêt, sa pertinence est totale, surtout comme modèle de ce qu’on voudrait pouvoir lire en France.
Il est extrait des premières pages du livre de Steve Phillips* intitulé Brown Is the New White : How the Demographic Revolution Has Created a New American Majority (Le nouveau Blanc est Brun : comment la révolution démographique a créé une nouvelle majorité américaine), publié par The New Press , Copyright 2016 Steve Phillips
Cet extrait est proposé par DelanceyPlace.com et traduit par Marc Vergier qui s’excuse de l’utilisation de l’attribut « de couleur », malheureusement seul capable de traduire « of color » sans circonvolution.
<< Les gens de couleur forment maintenant 37 % de la population U.S., plus du triple des 12 % mesurés en 1965. Les deux groupes croissant le plus vite sont les latino-américains et les asiatiques. En 1965 il y avait moins de 9 millions de latino-américains aux U.S.A ; en 2013 ce nombre atteignait 54 millions. Au cours de cette même période de 48 années, la population d’origine asiatique est passée de 2 à plus de 18 millions…
La révolution démographique U.S. des cinquante dernières années a donné naissance à une nouvelle majorité [sous-entendu politique ou électorale ; NdT] . Les gens de couleur d’opinion « progressiste » forment maintenant 23 % des citoyens disposant du droit de vote tandis que les blancs « progressistes » comptent pour 28 %. Ensemble, ils forment 51 % de l’électorat et leur majorité grandit chaque jour…*
Cette nouvelle majorité « progressiste » s’accroît chaque jour (chaque minute, en fait). [NdT : car , selon le graphique joint, 79 % environ des gens de couleur sont estimés rejoindre le camp « progressiste »].
Chaque jour la population U.S. augmente de 8 000 personnes et près de 90 % de ce croît est formé de gens de couleur. Pour saisir cette étonnante réalité, il faut considérer les naissances, les décès et l’immigration.
En 2011 la majorité des naissances concernait des bébés de couleur (50,4 %). Une naissance se produit toutes les 7 secondes, soit 12 343 par jour. Du côté des plus de 65 ans, la composition raciale est très différente. En raison de siècles le politiques d’immigration sélective, la population totale de 1950 était à 90 % blanche. En conséquence les plus de 65 ans sont aujourd’hui (~2016 ;NdT) à 78 % blancs. Sur ces bases, on peut estimer la composition raciale des 6 646 décès quotidiens (un toutes les 13 secondes) : alors que la majorité des nouveaux bébés sont de couleur, les décès touchent les blancs dans un très large mesure.
Dans la population totale, les 6 048 naissances quotidiennes de blancs (49 % de 12 343) sont largement compensées par 5 204 morts de blancs. Parmi les gens de couleur, 1 442 décès compensent peu les 6 295 (51% de 12 343) naissances quotidiennes, laissant chaque jour une augmentation nette quotidienne de 4 853 gens de couleur.
Il faut y ajouter les chiffres de l’immigration. Il existe statistique remarquable mais sous-entendue, ignorée, par crainte, dans les polémiques sur le sujet : plus de 90 % des immigrants aux U.S.A sont des gens de couleur. Ajoutant les seuls 2 618 nouveaux arrivants légaux quotidiens, dont la presque totalité est de couleur (du fait que la plupart des populations hors des U.S.A. sont de couleur), il résulte que, chaque jour, 7 261 gens de couleur s’ajoutent à la population, à comparer aux 1 053 nouveaux blancs. >> ■
* Steve Phillips – dit Wikipedia – est l’hôte de « Democracy in Color with Steve Phillips », un podcast politique soucieux des couleurs. Il est un auteur à succès du New York Times, un leader politique libéral national, un avocat des droits civiques et un chercheur principal au Center for American Progress. Wikipédia (anglais)
cet article explique pourquoi des Etats conservateurs, réacs comme la Californie ,Arizona, Nouveau Mexique , Colorado,Nevada (et dans quelques lustres le TEXAS,) sont tombés comme des fruits pourris dans l’escarcelle des Progressistes Démocrates
En 1981, les Latinos qui traversaient le Rio Grande étaient appelés: WET BACKS , dos mouillés par le Miami Herald, aujourd’hui ils constituent une base solide pour le parti de l’ANE, d’où les résultats spectaculaires survenus dans la sun belt ( Etats frontaliers du Mexique