De Gaulle fut critiqué pour ce discours. À son retour à Paris, il fut accueilli avec froideur par ses ministres, à commencer par le Premier. L’efficacité de son coup d’éclat québécois fut mise en doute. En partie à raison puisque les décennies suivantes n’ont pas confirmé les espoirs enthousiastes qui y étaient exprimés. Il n’empêche : pour l’Histoire, pour l’Honneur, et, peut-être, pour plus tard, ces paroles resteront comme un acte courageux de fierté, de fidélité et de grandeur françaises.
1967 : « Vive le Québec libre ! »
En visite officielle au Canada, le général de Gaulle lance depuis le balcon de l’hôtel de ville de Montréal un vibrant : « Vive Montréal ! Vive le Québec ! Vive le Québec libre ! Vive le Canada français ! Vive la France ! ». Les 500.000 Montréalais massés devant le chef de l’État français sont en liesse. Pour la grande majorité de Québécois francophones, la déclaration du général De Gaulle résonne comme un encouragement aux revendications indépendantistes.
Mais le gouvernement d’Ottawa, la capitale fédérale du Canada, est profondément choqué et regrette « certaines déclarations faites par le président. » De Gaulle devra écourter son voyage.
Repris de l’éphéméride du 24 juillet.
Même si j’étais demeuré – comme toute l’AF – dans un minable et détestable antigaullisme, en 1967, quelle fierté et quel bonheur d’avoir entendu ces paroles si fortes, si conformes au génie de notre France.
Je crains que nos journaux, « Aspects » et même « AFU » se soient gaussés. Comment n’avons-nous pas compris qu’il était temps, 5 ans après l’Algérie, de « jeter la rancune à la rivière » ?
Mais il y avait encore à l’AF des vichystes… et même des antidreyfusards…
Comment avons-nous si peu être « empiristes organisateurs » ?
Même s’il faut soutenir les amis du Québec, un chef d’Etat en visite officielle dans un pays étranger n’a pas à s’ingérer publiquement dans les affaires internes d’une autre nation.
Dieu sait que j’admire le général de Gaulle, mais je ne trouve pas ce geste très malin ; et je le soupçonne d’avoir été contribué à produire l’exact contraire de ce qu’il visait.
Décidément il (De Gaulle) a tout raté. Réconciliation des Français à la Libération, nouveau Régime en 58 (En son absence la constitution de la 5e retombe comme un soufflé), Règlement de l’affaire algérienne à la tronçonneuse, enrôlement massif des Harkis alors qu’il sait qu’ils seront abandonnés au supplice des fellagas, abandon de trois départements et du Sahara qui ne nous a même pas protégé du « grand remplacement » par les immigrés, échec de la restauration monarchique, etc.
On pourra mettre à son crédit le fait qu’il ait empêché les USA de faire de la France un protectorat américain après-guerre, mais là aussi c’est un échec puisque la France a réintégré le commandement intégré de l’OTAN et adhéré avec le soutien de pas mal de « gaullistes » à l’Union Européenne instrument de l’impérialisme européen… Quant au Québec libre il faut voir l’état actuel de nos cousins du Canada français (cf. le film « le déclin de l’empire américain »).
Même de bonnes idées ne font pas une bonne politique quand il n’y a pas de bonnes institutions. Politique d’abord ! C’est-à-dire que sans les bonnes institutions, sans les leviers, les résultats ne suivent pas les idées.
En ce qui concerne les piques de Pierre Builly sur les positions d’Aspects de la France ja pense à propos de l’Affaire Dreyfus que dans le domaine de l’espionnage et du contre-espionnage, révéler ses informations, c’est révéler ses informateurs et que « l’affaire » reste encore bien ténébreuse. En revanche en ce qui concerne le rôle de bouclier de Vichy, il est historiquement indiscutable, Pierre, tu n’as qu’à te promener dans n’importe quel village de France pour comparer l’interminable liste des morts de la première guerre mondiale avec celle de la seconde. Or la liste des morts durant la seconde guerre mondiale en Allemagne, en Russie et dans les pays occupés (les Pays-Bas par exemple) est tout à fait comparable avec ceux de la première guerre. On pourra discuter du dégât moral fait à la France par Vichy étant donné l’hétérogénéité de ce Régime : selon les personnes et selon les époques il y a eu une résistance vichyste et une collaboration vichyste. Mais pas de sa fonction de bouclier (comme disait le colonel Rémy).
Je ne suis pas certain de devoir remettre un sou dans la machine, mais enfin, mon tempérament naturel est de ne pas m’effacer sans dire un mot. Donc, j’y vais.
@Joset : Vous écrivez qu’il ne fallait pas « s’ingérer publiquement dans les affaires internes d’une autre nation. » Mais c’est que précisément le Canada n’était pas une Nation et que – en 67 évidemment plus que de nos jours – on pouvait à juste titre essayer de dissocier le Québec, encore catholique et très identique de cette espèce de gloubi-glouba qu’étaient en passe de devenir les provinces anglo-saxonnes.
Certes l’évolution mondialiste semble avoir gagné et a gangrené aussi le Québec (je rappelle à Michel que « Le déclin de l’Empire américain » de Denys Arcand date de 1986 (20 ans après le discours) et sa suite « Les invasions barbares » de 2003 : le titre même de ces deux formidables films dit assez la morosité du constat du réalisateur.
@Michel, plus directement : « Raté la réconciliation des Français à la Libération » ? Diable ! Tu veux rire ! Tu n’ignores pourtant sûrement pas qu’en 44-45 le Parti communiste est omnipotent, que des maquis FTP tiennent des provinces entières (le Limousin, notamment), que personne n’a oublié que c’est l’Union soviétique a affronté le plus durement les chocs de la guerre et que les Étasuniens sont aussi bien connus pour le chewing-gum et le Coca-cola que pour avoir bombardé sans discernement des villes normandes (et autres) et avoir massacré des milliers de Français. C’est ce que tentera de faire oublier l’invasion de nos écrans (toujours le cinéma !) des scandaleux accords Blum-Byrnes du 28 mai 1946.
Fallait finasser, donner au Moloch révolutionnaire sa livre de chair et essayer de reprendre la main. La coalition des médiocres ne l’a pas permis.
L’Algérie ? Si on peut bien comprendre la révolte des Pieds-Noirs et la création de l’OAS, on ne peut en aucun cas l’approuver : c’est cette politique de « terre brûlée » qui a rendu absolument impossible l’application stricte des « Accords d’Évian » qui n’étaient pas si mauvais que ça. Voir Jean Sévillia à ce sujet.
Les harkis ? Épouvantable, évidemment… Mais croit-on que quand Louis XI lançaient (et finançait) les révoltes de Liège contre le Téméraire, il n’abandonnait pas à la mort ses alliés ?
Dreyfus, Vichy… c’est moins la querelle historique dont je me préoccupe (laissons cela aux spécialistes) que le fait que, 60 ans après la réintégration du Capitaine dans l’Armée, on en parlait encore dans les couloirs du 10 et on conseillait de lire le lourd « Précis de l’Affaire » de Dutrait-Crozon. Et 20 ans après la fin de Vichy, on pleurnichait encore sur les beaux jours de l’Hôtel du Parc.
C’est de l’AF crispée sur son passé que ej voulais parler… Remarque bien, on se félicite encore aujourd’hui d’avoir contribué à faire demeurer l’islamique Mayotte sous giron français. Porte ouverte à toutes les immigrations.
Y’a pas à dire, malgré L’Enquête, malgré L’avenir de l’intelligence, malgré Kiel et Tanger, malgré Mes idées politiques, nous n’avons pas été de bien forts acteurs du saut public….
Nous n’oublierons jamais ce discours historique.
Vive le Québec libre !
Alain Ripaux
Président de Francophone Force Oblige
Historien et conférencier
Auteur du livre « Charles de Gaulle, une certaine idée du Québec »
50ème anniversaire de Vive le Québec libre !
Je suis moyennement d’accord avec vous sur l’Algérie. Son indépendance était inévitable, quoiqu’on en dise, et de Gaulle avait raison de vouloir la mener à bien (qui plus est pour des raisons que je ne désapprouverais pas). Mais il avait raison trop tard : la stratégie qu’il avait menée aurait due l’être cinquante années plus tôt. Le fait est qu’il n’a pas pris en compte (peut-être parce qu’il ne le voulait pas) le sort des Pieds-Noirs et des musulmans d’Algérie.
Mais pour le reste, je suis assez d’accord sur le fait qu’il y a des querelles qu’on ferait mieux d’oublier. Je trouve assez anormal que dans des milieux patriotes, on ressorte Dreyfus ou Pétain pour dire que l’un était coupable et l’autre innocent. Indépendamment du bien-fondé de ces questions, est-ce qu’on en a vraiment quelque chose à faire plusieurs décennies après les faits ? Ne pourrait-on pas passer à autre chose ? Dieu sait que ce n’est pas le pain qui manque sur la planche.
Lorsque je suis arrivé à l’AF, en 1963, la blessure de l’Algérie était béante. Mais le discours là dessus était paradoxal : en même temps on nous racontait que le Général avait trahi et on nous expliquait que la république, depuis le début du siècle, n’avait fait, de l’autre côté de la Méditerranée, que des bêtises (du type décret Crémieux, etc.). En d’autres termes, on disait haut et fort que la République ne pouvait pas garder l’Algérie et que De Gaulle n’aurait pas dû s’en séparer.
Et je gobais ces billevesées…
Cher Pierre,
Sur tous les sujets que tu abordes, de l’Affaire Dreyfus à l’Algérie, tu te heurtes à un fait encombrant: nous sommes un vieux mouvement, plus que centenaire. Et les positions politiques que nous avons défendues, nous avons le plus souvent échoué à les faire triompher. Elles sont donc invalidées par l’Histoire officielle et toi, tu proposes que nous fassions repentance. Résumons:
– Sur l’Affaire Dreyfus, tu estimes que vous étions du mauvais côté, celui des menteurs
– Sur les quatre États confédérés, tu estimes que cette hostilité était « abjecte ».
– Sur Vichy, tu justifies l’Épuration et disqualifies les soutiens du Maréchal, notamment Maurras, et considères que ce choix était une trahison
– Sur l’Algérie, tu affirmes que notre combat était absurde et incohérent.
De mon côté, j’estime, pour compléter ce bulletin de notes désastreux, que l’AF a été bernée par Clemenceau et que l’Union sacrée était un tragique marché de dupes. Et je partage ton avis sur Mayotte
On se demande, après cela, comment un mouvement qui a cumulé tant d’erreurs avec tant d’obstination aurait mérité de survivre. Et tu devrais toi-même t’en rendre compte.
En réalité, notre vision actuelle de l’histoire est totalement obscurcie par la pollution des évènements ultérieurs, dont nous connaissons l’issue. L’acte au jour le jour du politique ne peut prendre en compte le « jugement de l’histoire », puisqu’elle n’est pas écrite.
Ainsi, le fait que Dreyfus ne soit pas totalement innocent n’implique pas qu’il soit coupable de la trahison la plus noire, et la défense par Laborit et toute la gauche n’en est pas justifiée pour autant.
Ainsi, si nous nous sommes fait rouler dans la farine en 1914, il était extrêmement difficile de faire autrement
Ainsi, la théorie des quatre états correspond à une politique avouée de ces pouvoirs, et il est impossible de ne pas s’opposer à ceux qui se positionnent comme votre ennemi.
Ainsi, condamner l’armistice de 1940 (qui est le point de départ de Vichy) exige que l’on envisage les conséquences d’une capitulation sans conditions comme l’exigeait Paul Raynaud.
Ainsi, le fait que la république ait mené une politique qui rendait impossible la conservation intégrale de l’Algérie ne doit pas conduire à justifier le bazardage sanglant de nos nationaux et de nos alliés.
Et, s’il est vrai que Charles de Gaulle a, sur presque tous les points montré les bonnes directions, il les a stérilisées par une politique brouillonne et précipitée. Ceci tout particulièrement pour le Québec.
En conclusion, notre problème, ce n’est pas d’avoir eu tort, mais d’avoir perdu.
@Antiquus : Dût la choses te surprendre, je ne suis pas tellement en désaccord avec toi. Sur un seul point je me sépare de ton message : je ne demande pas à l’AF la moindre « repentance » sur son histoire : je souhaite qu’on oublie ces querelles, qu’on les mette sous le tapis. Qu’on n’en parle plus.
Il y a des gens singuliers qui se demandent s’il n’aurait pas été meilleur pour la France que Jeanne d’Arc ne se dressât pas contre le Godon et qu’il n’aurait pas été si mauvais qu’un seul Royaume anglo-français affrontât les duretés du Temps. Pourquoi pas ? C’est aussi niais que de se demander ce qui se serait passé si Vercingétorix n’avait pas pris la pile à Alésia.
Ce que je demande et j’espère, c’est qu’on arrête d’évoquer ces vieilleries qui, hors pour les historiens n’ont plus aucun intérêt « pratique ». Les harkis ont bouilli dans des marmites il y a soixante ans ; nous devons à leurs fils amitié et soutien, mais nous ne pouvons nous appuyer sur cette horreur pour « faire de la politique » ; les enjeux d’aujourd’hui, même s’ils sont largement impactés par les réalités du passé, sont tout autres.
D’ailleurs tu le sais bien puisque tu as sur Mayotte le même point de vue que moi, effaré de voir que l’on célèbre encore au 10 l’action décisive de Pierre Pujo !!!
Aux uns et aux autres, réflexions sur le passé: Peut-être fallait -il revenir sur les racines de cette folle et stupide guerre de 187O., faite sans motif, sinon un épouvantable psychodrame , puisque la Prusse avait renoncé au Trône espagnol,
Ensuite la défaite consommée, nous avions le choix : renouer avec la folie napoléonienne et sa fuite en avant ou le retour à la légitimité,. : Le Comte de Chambord a été trahi en 1871 pour une confidence publique sur le Drapeau Blanc, . Il avait raison sur le fond au sujet du drapeau blanc, mais c’était une simple erreur tactique, dû à son éloignement qu’il fallait corriger . . Les Royalistes auraient dû étouffer l’affaire dans l’œuf, et le chercher par la main Henri devant la Chambre avec l’assurance d’une succession légitime. Mais déjà le politiquement correct nous paralysait. .
La revanches, la fixation névrotique sur la ligne bleue des Vosges était une erreur – 3OO OOO Alsaciens valaient –ils dix millions de morts ? , c’était tomber encore plus dans le piège de « la montée aux extrêmes » d’une certaine idolâtrie de la Nation, ayant façonnée les 2 nations rivales, revanche de la France de la Révolution, volonté aussi par mimétisme de revanche de la Prusse qui n’en finissait pas de venger l’humiliation de Iéna et voulant profiter de sa victoire trop facile en 7O sur la France victime de sa légende. D’où la période absurde que vécut la France, blessée au cœur après 187O , allant de psychodrame en psychodrame, pendant que le meilleur de ses élites cherchait un sens à vie dans l’aventure coloniale.
L’honneur de l’Action Française a été de prôner le retour au Roi, qui seul pouvait débloquer la situation, revenir au réel. Et trouver une issue diplomatique pour guérir les blessures , conforme au génie royal .Mais nous les royalistes n’avions pas au fond la même conception de la Nation, médiation à visage humain, pour nous, aux antipodes de celle de la sanglante révolution française, qui au nom de son universalisme a conduit l’Europe dans une atroce guerre civile de deux siècles qui a failli l’anéantir. ( Voir Guglielmo Ferrero) Avons- nous été en 1914 les harkis d’un régime qui voulait et veut toujours notre peau, et qui a été incapable de conclure une vraie paix par imbécillité idéologique ? .Ou au contraire avons-nous sauvé ce qui pouvait être sauvé ? C’est l’honneur de Maurras , tout attaché à la défense de son pays, d’avoir salué les initiatives de Benoit XV pour la paix, la voir dans le visage de l’autre. ; Mais n’avons pas aussi été contaminé de Déroulède à Barrès par le Moloch de l’idéologie révolutionnaire républicaine de la patrie, le contraire d’une autre conception de la patrie selon Jean de Viguerie, qui lui aussi pose de vraies questions ? .
Voilà un commentaire intéressant.
Nous devrions, de fait, nous pencher plus souvent sur ces racines là.
Oui, un commentaire intéressant, sans doute. Il faut en effet se pencher sur ce traumatisme que fut la guerre de 1870. C’est ce qu’avait mis en lumière Pierre de Meuse dans une de ses conférence il me semble.
Mais, je me répète, il faut aussi avoir la nécessaire lucidité pour ne plus évoquer du tout certains sujets qui nous font perdre un temps fou. Je pense notamment à l’affaire Dreyfus. Franchement, qu’est-ce qu’on en a à faire de cette histoire ? Ne peut-on pas tout simplement admettre que le capitaine Dreyfus était innocent ? Ou, à défaut, s’accorder sur le désaccord comme disent les anglo-saxons (agree to disagree) ?
La guerre dite de 1870 – 1871 n’ a t’elle été fortement désirée par les républicains de l’ Empire libéral , continuée après la capture de Napoléon III , aubaine pour une « révolution » sous les yeux de l’ ennemi ( Septembre1870 ) : il n’existe pas d’union sacrée qui vaille pour les républicains sinon à leur seul bénéfice et pour aboutir à une « glorieuse défaite » actée par la République . Pour la suite , la bêtise de la Droite ( déjà ) a pu largement se déployer jusqu’à asseoir la sus-dite république .
C’est indiscutable : pas mal de républicains se sont réjouis de la défaite de Sedan, parce que cela signifiait la fin de l’Empire. Drôle de patriotisme que celui-ci…
Pour être juste, il faut dire que les royalistes auraient sans doute fait de même si le duc de Brunswick avait livré (et gagné) bataille à Valmy.
Ajoutons que Napoléon III, contrairement à ce que l’on a pu dire (même et surtout chez les royalistes) ne voulait pas la guerre, et son épouse la voulait encore moins. Mais, prisonnier de l’élection, il n’a pas pu faire autrement que de suivre l’opinion de son peuple. Il le paya de son trône. Dommage, car à défaut d’être légitime, il fut un bon et grand monarque.
« Nous ferons à l’Empereur une vieillesse heureuse »
Emile Ollivier
Il n’ aura ainsi même pas manqué le type de l’homme de bonne volonté .
(avant d’accepter la guerre , « le coeur léger »)
Aux spécialistes et passionnés, je soumets le passage suivant de la série de conférences d’Henri Guillemin sur « L’autre avant-guerre 1870-1914 »
https://www.youtube.com/watch?v=-uq-Q8iMQWE&t=7861s
À la 30ème minute, il traite du désaccord entre royalistes sur le choix du drapeau. Selon lui c’est un mémoire du Comte de Chambord daté du 25 janvier 1972 qui aurait pesé le plus lourd. Celui-ci y affirmait que son premier devoir de souverain serait « la protection des classes populaires contre l’exploitation de la richesse « .
Guillemin imagine les puissants d’alors (toutes opinions confondues) s’écriant : « un roi socialiste, vous n’y pensez pas ! » Alors l’explication de l’échec de la restauration par la querelle du drapeau blanc, la seule que que l’histoire a retenue, lui paraît « une plaisanterie ».