Par David Gattegno.
Outre ce qui (a été) dit ici**, qu’il fut également un prolifique auteur dramatique, on sait peu que Félix Leclerc était animé d’une profonde foi catholique.
Il se trouve que je l’ai bien connu et beaucoup fréquenté dans mon adolescence. Il avait été un ami de mes parents, dès 1963-64, et, de ce fait, durant la paire d’années qu’il vécut en France (autour de 1968), il choisit de s’établir près de chez nous, à La Celle-Saint-Cloud ; nos domiciles n’étaient séparés que par le bois du Butard, à une demi-heure à pied de distance.
Félix Leclerc avait plusieurs amis prêtres (des Canadiens), qu’il prenait grand-soin d’amener chez nous, afin de se faire assister efficacement dans sa tentative d’évangélisation de l’anarchique famille qu’était la mienne. Je crois qu’il a beaucoup contribué à me « mettre sur le droit chemin ».
Je recommande la très admirable « Chanson du pharmacien », que je tiens pour un chef-d’œuvre accompli, et puis encore, « Le Roi heureux », qui constitua une révélation politico-poétique pour moi – prémisse de mon royalisme, à coup sûr –, chanson, d’ailleurs, « apocalyptique » ; de mémoire (je ne possède pas d’enregistrement), un bout du dernier couplet : « […] Un grand souffle est venu, qui a tout emporté ; reste un homme au manteau troué […] » ■
Nous mettrons en ligne demain « Le Roi heureux ».
* Repris des commentaires. Avec remerciements.
bravo David!
j’ai appris comme ça que Félix Leclecq était royaliste!
au fait etes vous parent d’hervé GATTEGNO mon gendre et papa de mon petitt fils TOM?
amitiés fidèles
Merci pour votre «bravo», cher Bernard Vincenti et – surtout ! – pour vos «amitiés fidèles».
D’autant plus que je crois me rappeler qu’il est arrivé que nous ayons rompu quelques lances, ici même, par commentaires interposés – c’est votre question sur un éventuel lien de parenté avec le journaliste qui me le remet en tête. Là-dessus, non, je ne suis pas parent avec le père de Tom, sauf à ce que, un peu plus haut dans le temps et assez probablement, nos lignées respectives eussent poussé sur un bout de tige commun…
Je n’ai pas dit que Félix Leclerc était royaliste, mais qu’il était catholique fervent et que sa très jolie chanson «Le Roi heureux» avait certainement été la prémice à mon royalisme… Cependant, depuis mon commentaire de l’autre jour, j’ai tâché de me remémorer le texte et je ne suis pas loin d’imaginer que, sans se l’être formellement déclaré, Félix l’était bel et bien au fond de lui… D’ailleurs, il n’était pas exactement le seul dans ce cas, déjà en ce temps-là, il y en avait quelques autres parmi les «artistes de variété», je pense particulièrement à Léo Ferré, éduqué chez les frères et étant passé par l’Action française, avant de sombrer un peu trop dans l’anarchisme… Mais celui-là (que j’ai pas mal connu, également dans le sillage mes parents, et ensuite, en raison d’un projet commun sans lendemain, jusque vers 1975), celui-là est assez vite devenu par trop «snob» pour valoir humainement autant que Félix Leclerc, qui avait conservé sa pureté de cœur de bûcheron, et les bras aussi, je vous prie de le croire…
Vive Dieu, la France (le Québec) et le Roi.
Fidèles amitiés.
Cher David, je découvre avec grand intérêt tes propos sur Félix Leclerc, dont Blandine est une admiratrice. Tu nous en dit de belles choses fort agréables.Et tu nous apprends par dessus le marché que ce cher Léo Ferré était passé par l’Action Française. C’est trop en une seule fois, tu devrais nous ménager et nous affranchir au compte goutte, sinon nos vieux coeurs fatigués de résistants farouches pourraient ne pas résister pour le coup à tant d’émotions. Merci à toi mon frère.