Les médias mainstream ont naturellement passé presque totalement sous silence ces déclarations publiques de Pierre de Gaulle (fils de l’amiral Philippe de Gaulle, petit-fils du Général) qui sont à l’exact inverse du discours officiel et médiatique imposé sur le dossier russo-ukrainien. Pour qui demeure antigaulliste, cette intervention détonante sera une raison de plus de condamner Poutine et la Russie et de soutenir l’Ukraine et son improbable président. Pour qui s’intéresse aux conditions de l’équilibre européen et mondial, à l’indépendance du Continent, aux intérêts de l’Europe et, en tout premier lieu, à ceux de la France, il y a là, pourtant, nous semble-t-il, les éléments réaffirmés d’une politique extérieure française historiquement très traditionnelle en même temps qu’elle correspond aux données géostratégiques d’aujourd’hui. D’où, selon nous, leur intérêt, par-delà la personnalité qui les exprime. Nous n’avons pas manqué de relever les concessions de langage de Pierre de Gaulle au vocabulaire naturellement simpliste de la propagande russe dans l’actuel conflit. En temps de guerre, les propagandes s’entrechoquent et sur ce plan là, l’Ukraine de Zelinsky n’est pas en reste, c’est le moins qu’on puisse en dire. Il n’y a pas de quoi en être impressionnés. Ce qui doit impressionner, en revanche, c’est le prix élevé dont nous allons devoir payer les sanctions opérées contre la Russie et, bien plus graves, ce sont les risques de guerre régionale ou mondiale que nous courrons du fait d’une politique belliciste dont les buts sont de servir des intérêts qui ne sont pas les nôtres.
Le compte-rendu donné – évidemment à sa façon – par RT France.
A l’ambassade de Russie en France, le petit-fils du général de Gaulle s’est exprimé sur le conflit ukrainien. Il s’est livré à une vive critique des politiques occidentales sur le dossier, imputant notamment à Paris une «soumission à l’OTAN».
Le 14 juin, l’ambassade de Russie en France a organisé une réception officielle à l’occasion de la Journée de la Russie. L’événement a réuni de nombreux invités parmi lesquels figuraient des diplomates étrangers, des personnalités culturelles ou encore des représentants d’associations de compatriotes.
Au nombre des intervenants, le petit-fils du général de Gaulle a exprimé son attachement à l’amitié franco-russe, déplorant les multiples facteurs qui, selon lui, pourraient la détériorer.
«Je viens ici pour affirmer haut et fort qu’il est dans l’intérêt de la France de garder de bonnes relations avec la Russie et de dire qu’il faut travailler ensemble en vue d’aider à l’union et à la sécurité de notre continent, ainsi qu’a l’équilibre, au progrès et à la paix du monde entier», a-t-il notamment déclaré devant son auditoire, avant de livrer son point de vue sur les enjeux relatifs au dossier ukrainien.
«Chacun reconnait aujourd’hui la responsabilité des Etats-Unis dans le conflit actuel, le rôle funeste de l’OTAN qui s’élargit sans cesse et la politique inconsidérée du gouvernement ukrainien. Ce dernier, fort de belles promesses et nourri d’illusions américaines et européennes, a conduit une politique très condamnable à l’égard des populations russophones du Donbass, multipliant discriminations, spoliations, embargos et bombardements», a souligné le descendant de l’auteur de l’appel du 18 Juin.
Et selon lui, «les Occidentaux ont malheureusement laissé faire Zelensky, ses oligarques et les groupes militaires néonazis s’enfermer dans une spirale de guerre».
Toujours sur le conflit ukrainien, Pierre de Gaulle a mis en garde sur ce qu’il a estimé correspondre à l’application d’un agenda américain en Europe. «Que veulent les Américains si ce n’est de provoquer une nouvelle confrontation est-ouest dont le seul but est d’affaiblir et de diviser l’Europe pour imposer leurs directives, leur économie et leur système ?», a-t-il par exemple interrogé.
«Je regrette que le gouvernement français se commette dans [une] soumission à l’OTAN et donc à la politique américaine […], l’OTAN absorbe l’Europe», a-t-il déploré, désapprouvant le retour de son pays dans le commandement intégré de l’Alliance atlantique, sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
«Depuis les Américains ne parlent plus à la France et ne nous considèrent plus comme une nation forte et indépendante», a-t-il soutenu, en étayant son raisonnement par la récente affaire des sous-marins, à l’origine de frictions entre Washington et Paris. ■
Qu’il est loin le temps du groupe Normandie-Niémen. Maintenant la France est sous le règne de Macron-Néron. Celui-ci a sa garde Prétorienne des pleutres Généraux Français, le doigt sur le pantalon, la main contre le képi au garde à vous devant un insoumis. Pour délivrer la France de cette caste maléfique, il faudrait le retour 2 du Roi Louis XIII.
Merci de cette pertinente analyse . La propagande actuelle est telle que certains appellent de leurs vœux la disparition de Poutine sans penser qu’un remplaçant pourrait être bien pire. Nous continuons le jeu américain de l’humiliation jusqu’au-boutiste des russes alors qu’une issue diplomatique est indispensable si on veut éviter l’alliance russo Chinoise.
Cette guerre où personne n’est dans le camp des saints est supposée se terminer cet hiver , une prolongation pourrait dangereusement mener tôt ou tard à un conflit généralisé.