C’est le 1er septembre 1929 que Georges Simenon donne naissance au Commissaire Jules Maigret dans Pietr-le-Letton, qu’il signe de son vrai nom.
Les enquêtes du commissaire se déroulent au cœur de la France des années 1930, jusqu’à la période des années 1960.
Pour Bruno Crémer (qui a joué, qui a « été Maigret), aucun doute : grand admirateur de Dostoïevski, Simenon s’est inspiré du personnage de Porphyre Pétrovitch, dans Crime et Châtiment : enquêteur calme et perspicace, grand connaisseur du genre humain, Pétrovitch cherche à comprendre les criminels, plus qu’à les condamner.
Toutefois, nous n’oublierons pas que si Maigret fut incarné par Bruno Crémer pour la télévision, le Maigret du cinéma, ce fut, parmi d’autres acteurs, surtout Jean Gabin. Voyez la bande annonce de Maigret tend un piège, le meilleur, sans doute des Maigret-Gabin.
Repris de l’éphéméride du jour
Bruno Cremer, qui a su si bien incarner Maigret a a raison. Simenon s’est inspiré de Porphyre Petrovitch , l’éblouissement et rusé commissaire de Crime et Châtiment, qui joue au chat et à la souris avec le suspect, mais Simenon a aussi emprunté à Dostoïevski son atmosphère, il a transposé Saint Pétersbourg à Paris, et nous respirons l’air de Paris avecMaigret et un peu celui de Balzac quand il
se rend en Province.
J’allais dire – et surtout – que la lus grande force des romans de Simenon (imparfaitement traduite au cinéma), c’est la relative indifférence au dévoilement du coupable. Le lecteur sait souvent d’emblée qui a tué, pourquoi, comment. Simenon happe son lecteur dès les trois premières phrases et le conduit où il veut dans la découverte d’un milieu, d’une atmosphère, d’une tension. Dans « Maigret tend un piège », avant même la révélation du tueur, il y a le Marais du plein été, lourd et poisseux; des la fin des années 50…
Simenon préférait Gabin à tous les autres interprètes ; et vouait une certaine exécration à l’histrion Jean Richard.
Très, très grand romancier, sans doute même le plus « évidemment romancier » du siècle.