Par Jean-Philippe Chauvin.
Publié sur sa page Facebook* hier, 28.09.
Le 28 septembre, à côté du Chesnay, la voiture de Roger Nimier s’écrasait contre le pilier d’un pont routier. Ainsi s’achevait à 36 ans la vie du « hussard bleu », cet enfant triste qui aimait Bernanos, ce « grand d’Espagne », et qui avait tant brisé d’épées contre les conformismes du moment.
J’ai découvert, à la veille des années 1980, ce romancier iconoclaste et boudeur dans les rayonnages de ma librairie rennaise « les Nourritures Terrestres », grâce à une couverture qui m’avait attiré l’œil, celle des « épées » : il est devenu mon « écrivain de jeunesse » en quelques pages !
J’irai me recueillir ce soir devant ce pilier fatal. Et je sais que quelques amis seront au cimetière de Saint-Brieuc pour s’incliner sur sa tombe qui, étrangement, se trouve non loin d’un monument à la mémoire de mon grand-cousin aviateur de 1914-18, celui d’une femme portant dans ses bras un goéland aux ailes brisées… ■
Je crois que Roger NIMIER était le fils du fondateur de l’horloge parlante, par contre le grand public le connait aussi comme le scénariste d’Ascenseur pour l’échafaud
Ce grand Monsieur est parti trop vite, beaucoup de ma génération aurait bien aimé le rencontrer
Nimier était un romancier assez banal, mais un être captivant. Son meilleur livre est un essai : « Le Grand d’Espagne ».
Il a eu la chance, comme André Chénier et Robert Brasillach, de mourir bien jeune, ce qui donne un éclat certain tout autant qu’artificiel à son oeuvre.