Par la rédaction de JSF.
Samedi 30 septembre. Retour en France d’un voyage d’une semaine en Angleterre et en Écosse – dont Sacha Guitry disait qu’elle est – au moins pour nous Français – le contre-poison de l’Angleterre.
Et retour avec un certain nombre images d’un pays qui ne donne pas du tout l’impression de s’enfoncer dans ce marasme économique qu’on lui prête en France généreusement (« l’hôpital qui se fout de la charité » comme on disait autrefois) ; un pays uni, visiblement identitaire, pétri d’Histoire et de Tradition, assez sûr et fier de lui-même. En même temps, chargé de tous les vices du monde « moderne » que ni la Tradition, ni la Couronne, maintenues et bien vivantes, ne lui ont épargnés.
À Edimbourg, superbe capitale, surgit la question Écossaise. Assez différemment, toutefois, de ce que croient communément les Français qui verraient d’un bon œil l’éclatement du Royaume-Uni : les européistes revanchards qui ne lui pardonnent pas le Brexit ; les attardés des querelles moyenâgeuses ; ou, plus subtils, ceux qui voient dans l’Angleterre immuable, cette nation de boutiquiers protestants mère et maitresse du capitalisme financier d’aujourd’hui et de la globalisation, façon Minc-Attali. En résumé, mère et maîtresse de la Révolution mondiale.
La question de l’indépendance de l’Écosse nous a paru, sur place, se poser, y compris au cœur du Parlement d’Edinbourg dûment visité, en termes plus simples et plus localisés. Primo, la volonté d’indépendance serait aujourd’hui minoritaire en Écosse (48% pour – 52% contre, selon les derniers sondages). Secundo, les Écossais, qu’ils soient indépendantistes ou non-indépendantistes, sont unanimement animés d’un communautarisme puissant, encore profondément marqué par l’esprit et le souvenir de la résistance historique de leur nation à la volonté anglaise de domination ; Tertio, le parti indépendantiste, ne remet pas en cause l’attachement de l’Écosse à l’actuelle famille régnante en Grande-Bretagne. Par elle, et par bien d’autres facteurs, notamment géographiques, ou structurels, elle lui resterait liée.
Tout contre-poison de l’Angleterre qu’elle puisse paraître, l’Écosse ne s’enorgueillit pas moins que s’élève à Edinburgh la première banque créée en Europe. Et d’être la patrie de John Law, archétype authentique du monde financiarisé, bel et bien né sous l’Ancien Régime. .
En rentrant en France, nous voyons sur Facebook les photos et les quelques lignes qui relatent la rencontre du Comte de Paris avec un groupe de jeunes lycéens en stage en Occitanie. Ils sont attentifs, écoutent et regardent. Le texte dit qu’ils sont passionnés de la France. Et c’est justement de la France que le Prince leur parle. C’est même pour parler aux peuples de la Patrie qu’il y a des Princes et des Rois. Parce qu’ils représentent le temps long, l’Histoire et l’horizon qui se distingue au loin. Et parce que l’Europe où nous vivons aujourd’hui encore, et ses nations diverses, ce sont eux, unis aux peuples, qui les ont façonnées. On ne s’en rend pas assez compte : l’Europe que nous connaissons ce sont des dynasties qui l’ont construite.
Par-delà les différences ou même les affrontements qui sont le lot des peuples et des rois, cela se ressent dans l’Ecosse rebelle, celle de Marie Stuart, come celle des héros des luttes écossaises, mais aussi dans l’Angleterre héritée de Victoria et d’Elizabeth II.
Ce sont les Princes et les Rois qui sont le mieux à même de parler aux peuples de leur Patrie. Très rarement les administrateurs et les politiciens. ■
Je n’ai pas grand-chose à redire de cet article, sinon ceci : certes, le Scottish National Party n’est pas officiellement républicain, mais beaucoup de ses membres le sont.
Vive l’Ecosse. Vive l’Ecosse libre.
A quoi ou à qui servirait une Ecosse libre : 5 millions de personnes qui deviendraient des Européens , atteints de « bruxellose » avec toutes les tares que ça représente
Excellent article !!