Les Lundis.
Par Louis-Joseph Delanglade*.
Les succès électoraux des « Démocrates de Suède » (20,5 % des suffrages, désormais la deuxième formation du pays), puis de la « Coalition de centre-droit » de Mme Meloni (43,8 %, appelée à gouverner l’Italie), n’ont suscité que mépris et sarcasmes dans le Landerneau médiatique et politique parisien. M. Lévy (dit B.-H. L.) avait donné le ton dès le 20 septembre en déclarant à la RAI : « Il ne faut pas toujours respecter les électeurs. » Mme Borne a même cru pouvoir tenir sur l’Italie des propos d’une arrogance inadmissible (BFM TV).
S’il est vrai qu’on peut faire dire aux chiffres ce que l’on veut, il l’est cependant tout autant que les chiffres parlent parfois d’eux-mêmes. En Suède le nombre de personnes nées à l’étranger est passé de 11,3% en 2000 à 14,7% en 2010 et 19,5% en 2019 ; mieux (ou pis) un tiers de la population actuelle a au moins un parent né à l’étranger. Irakiens et Syriens occupent dans ce palmarès les deux premières places. C’est beaucoup. Quant à l’Italie, elle a accueilli bon gré mal gré, de janvier à juillet de la présente année, 44 000 migrants, prétendument « réfugiés » depuis les rives du sud de la Méditerranée – soit 40% de plus que pour la même période de 2021. C’est beaucoup aussi. Dans les deux cas, ces chiffres expliquent et justifient sans aucun doute le résultat des urnes.
Les frères ennemis du R.N. et de Reconquête ont certes fait étalage de leur satisfaction, mais c’est dans une optique franchement politicienne, chacun voulant voir dans ces résultats la confirmation de sa propre ligne. Le parallèle a été fait par ailleurs avec les régimes hongrois et polonais. Or il est exagéré, si ce n’est tout à fait faux, de sous-entendre ou d’évoquer à demi-mot l’existence d’une sorte d’internationale, tant les divergences, dans des domaines aussi primordiaux que la géopolitique ou l’économie, divisent les diverses formations européennes qualifiées d’ « extrême droite », qu’elles soient au pouvoir ou pas. Le vrai est qu’elles sont d’accord sur un point capital, celui d’une approche identitaire et sécuritaire de l’immigration, considérée par toutes comme un danger très grave. C’est un fait : de plus en plus d’Européens ne supportent plus une immigration sauvage et massive accusée à juste titre de grever les finances publiques, de causer une aggravation exponentielle de la délinquance et de la criminalité et, surtout, de constituer une menace culturelle et existentielle.
Ainsi, en France même, l’immigration constitue un problème de cet ordre : on nous annonce pour début 2023 une nouvelle loi sur le sujet – la 29ème depuis 1980 ! D’ailleurs, s’il n’y avait pas de problème(s), M. Macron n’aurait pas fait sienne l’idée technocratique de dissoudre la masse des immigrés dans la totalité du territoire national : un « desserrement » (c’est tout dire) dans le langage des préfets. Et pourquoi, à défaut d’oser les envoyer sur quelque îlot français loin de tout, ne pas les loger dans des navires de croisière, tantôt à quai tantôt au large, comme l’envisage un projet hollandais ? S’il s’agit de clandestins, le bon sens voudrait plutôt qu’on les mette à la porte. S’il ne s’agit pas de clandestins, la question de l’intérêt de leur présence légale en France est posée. M. Darmanin lui-même semble avoir admis, au fil de ses déclarations, que les mots « terrorisme », « immigration » « délinquance », « étrangers » font partie du même champ lexical ; et une circulaire de son ministère note que les étrangers seraient sur-représentés dans les délits urbains : 39% à Lyon, 48% à Paris, 55 % à Marseille. Encore des chiffres qui parlent.
Et puis, à titre d’exemple, voici des faits bruts relevés dans la presse durant une semaine. Samedi 24 septembre, à Nantes, viol collectif d’une jeune femme par des Soudanais en situation irrégulière (ce qui n’a pas ému nos néo-féministes) ; à Marseille, (très) violent refus d’embarquer d’un clandestin algérien qui reste donc ici (à nos frais bien entendu). A Paris, lundi 26, annonce par M. Le Maire du budget 2023 pour la mission « Immigration, asile et intégration », en hausse de 6% avec deux milliards d’euros (le même ministre prétend qu’on est à l’euro près). A Alençon, mardi 27, émeutes nocturnes, destructions, incendies, tirs contre les forces de l’ordre (il faut bien que la racaille des « quartiers » s’exprime). A Montpellier, jeudi 29, message posté par le préfet de l’Hérault pour dénoncer la « délinquance des SDF étrangers […] majoritairement des Algériens et des Marocains […] » (un homme conséquent ; dommage qu’il ait retiré son message, sur ordre sans doute). A Saint-Lys (Haute-Garonne), vendredi 30, le maire et sa majorité municipale s’opposent à l’installation d’un C.P.A.R. qui accueillerait 120 migrants en 2023 (on appréciera la signification du sigle : « Centre de préparation au retour »).
Rien d’exhaustif dans ce relevé. De plus, pris séparément, ce ne sont que des faits de notre quotidien. Certes, mais l’ensemble est éloquent, d’autant qu’il y a eu un avant et qu’il y aura certainement un après… identiques et qu’il y a 52 semaines dans une année. Alors ce n’est plus beaucoup, c’est trop. Il est tous les jours question de problèmes causés par des gens venus d’ailleurs, la plupart indésirables. « Ces personnes ne sont pas les bienvenues ici » écrivait aussi le préfet dans son message. ■
* Agrégé de Lettres Modernes.
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source.
Une précision s’impose : contrairement à ce que l’on pourrait laisser croire, la photographie en tête d’article n’est pas une caricature humoristique inventée par la très vilaine «extrême-droite»…, mais, bel et bien, une réalité.
Entre 1972 et 1983, j’ai habité dans le XVIIIe arrondissement de Paris… Dans l’ensemble, je conserve un souvenir nostalgique de ces quartiers. J’y ai connu trois domiciles : place Pigalle, Château-Rouge et Lamarck-Caulaincourt. Chacune de mes adresses avait son charme propre, sans parler du «centre», en haut de la Butte, avec le formidable bistrot «La Crémaillère», place du Tertre, et les poignantes venelles pentues, alentour, et les populations, qui pouvaient compter nombre de Maghrébins bien élevés, quelques Africains, qui l’étaient extrêmement moins, voire pas élevés du tout… Néanmoins, déjà, après l’élection de Mitterrand – vécue comme un séisme irréparable –, j’ai commencé à me figurer que l’on défigurait Paris, sans réaliser que le poisson France pourrissait ainsi par la tête… J’ai subi quelques «incivilités», de la part exclusive de jeunots mal beurés, qui commençaient alors à arader méchamment ; une amie institutrice rue Championnet (en maternelle !!!) me rapportait observer certaines manifestations de violences infantiles et elle comptait déjà le nombre de gamins incapables d’aligner suffisamment de mots en français, les chiffres atteignaient la dizaine, «seulement», mais, déjà, cela créait des problèmes… Et pourtant, aujourd’hui, ma vieillerie pleine de mélancolie soupire après les «escaliers de la Butte», quoiqu’ils pussent avoir été bien «durs aux miséreux», comme chantait délicieusement l’impérissable Cora Vaucaire.
Finalement ils ont retenu et actualisé la citation dc Bertold BRECHT: quand le peuple vote mal, on change de peuple L’IV G leur a permis de casser la natalité, le regroupement familial a comblé le vide créé volontairement, et maintenant l’appel d’air fait aux clandestins , devenus au cours des ans d’abord migrants, puis maintenant exilés et réfugiés, terme plus facile à faire admettre par les populations qui sont CHEZ ELLE
Quand les mouches viennent perturber votre repas, que faites-vous ?