L’Avenir de l’Intelligence, « cet immense petit livre », selon Pierre Boutang, a été publié par Maurras en 1905, réédité en 1927 et repris dans les « Œuvres capitales » (Flammarion, 1954). Sans compter différentes rééditions plus contemporaines.
Maurras y oppose – un peu à la manière des tragédies de la Grèce antique – deux puissances ou personnages allégoriques, et néanmoins réels, perpétuellement en lutte dans l’Histoire, pour le Pouvoir : l’Or, c’est-à-dire les puissances d’Argent ; et celles du Sang, c’est-à-dire l’ensemble des forces de la Tradition. On verra, en lisant Maurras comment elles s’identifient.
La Révolution, résume Maurras, « nous a fait passer de l’autorité des Princes de notre sang » sous celle « des marchands d’or ». Ces derniers règnent maintenant presque sans partage. Ce sont eux les Princes du monde et nous vivons aujourd’hui cet âge de fer dont Maurras prévoyait l’avènement.
Cela durera-t-il toujours ? La victoire de l’Or sur le Sang est-elle définitive ? C’est, évidemment, une possibilité, et les apparences, aujourd’hui, semblent plaider en faveur de cette hypothèse.
« A moins que… », dit Maurras, dans la conclusion de son « immense petit livre ». A moins d’un retournement de l’Intelligence et d’une renaissance du patriotisme français. De l’une et de l’autre, nous voyons peut-être aujourd’hui se lever les prémices. C’est à quoi appelle Maurras dont la démarche est ici stratégique. Tout simplement, il invite l’Intelligence (ceux qui font profession de penser et d’écrire ou de parler) à rejoindre ou reformer le camp de la Contre-Révolution. Ou, si l’on préfère, de la Tradition.
1ère publication le 9 mars 2022
Information
Nous réalisons par ailleurs un réexamen des grands textes déjà parus (à la réflexion, certains n’en sont pas vraiment), leur indispensable refonte graphique lorsqu’elle n’a pas encore été faite, et l’ajout de différents autres textes, dont l’actualité, l’évolution des situations et es idées, rendront la publication utile.
« Nous brûlons du désir d’approfondir tout, et d’édifier une tour qui s’élève jusqu’à l’infini. Mais tout notre édifice craque, et le terre s’ouvre jusqu’au abîmes. PSCAL Il dit aussi qu’il peut concevoir un homme sans mains et sans pieds, et je le concevrais sans tête… »
Nous y sommes l’homme moderne a perdu sa tête. Le monde regarde sans broncher la guerre d’occupation , compte les morts , mais nous sommes incapables de prendre la bonne décision, pour faire la paix. Un seul homme fait trembler tous les autres. Ou est donc l’intelligence humaine. Quant la grandeur de l’homme est de créer les conditions de la paix sur le terre, sa bassesse est bassement conditionné par sa nourriture terrestre, le GAZ et le Pétrole. Se priver de ces produits arrêterait la boucherie des innocents qui n’ont rien demandé. Mais ou sont partis les hommes qui pensent avec l’intelligence des princes de sang.1940-2022 une génération d’homme?