Peu de réactions immédiates à l’attribution du Nobel de littérature à une Française, semble-t-il assez gauchiste, néo-féministe, islamiste, plutôt sulfureuse, sinon nauséabonde. Nostalgie des prix Nobel décernés jadis ou même naguère à de grands auteurs français ! Peu de réactions donc, du moins qui nous aient intéressés, sauf celle-ci que Stéphane Blanchonnet nous a révélée en ces termes, sur sa page Facebook :
« Bon, Annie machin a eu le Nobel… Je ne savais pas quoi en penser, n’ayant jamais lu une ligne de son « œuvre » (?). Merci à Jacques Terpant de nous aider à y voir clair ! Ce genres de prix ayant une fâcheuse tendance à être des boussoles à indiquer le sud à la place du nord, II était évident que Houellebecq, analyste majeur de notre époque, ne l’obtiendrait pas. »
Voici donc l’avis de Jacques Terpant.
« La papesse du narcisso-ombilical est désormais prix Nobel. Je l’avais dessinée dans Trait-portraits, pour deux livres : La place et Les années…
Le premier parce qu’il pouvait parler à un type issu de la province profonde, ce qui est son cas, le deuxième car le sujet est le temps qui passe (sujet qui m’est cher) mais qui, chez elle prenait la forme nécrologique de toutes les espérances politiques de cette génération, dont la note se paye aujourd’hui notamment en matière d’éducation, elle qui fut prof…
Pour cela je la représentais avec l’affiche du PS de la deuxième campagne Mitterrandienne. Elle est tellement représentative de cette pensée qui situait le fascisme juste après le centre-gauche, et qui se permit… Comment passer cela à un écrivain ? de pétitionner jusqu’à faire interdire la carrière de Richard Millet, éditeur chez Gallimard, pour un titre qui lui avait déplu…
En revanche, elle apportait tout son soutien à Hourya Boudjellal et ses indigénistes et se lançait dans un éloge non feint des supermarchés, la meilleure des gauches est celle qui sert bien la soupe au capital… »
Ajoutons encore ce commentaire, peut-être excessif mais peut-être pas vraiment, que nous dédions aux éblouis, béats, et serviles du Nobel. Sa dernière phrase l’exempte de toute condamnation !
Les prix Nobel ont souvent (toujours) été décernés selon les goûts politiques du moment. Dans lés années 30, tous les prix Nobel de physique étaient des Allemands membres du NSDAP. Alors, bon, nous sommes dans la même lignée de la mode politique. Qui, d’ailleurs, lit les œuvres des Prix Nobel de littérature ?
Enfin, ne jamais cracher sur un livre qu’on n’a pas lu soi-même. ■
* Jacques Terpant : Voir Wikipédia
L’attribution du Nobel n’apportera aucun lecteur supplémentaire, ni une voix aux idées que défend la dame. Pour ce qui est des français et des amoureux de la langue française, ils savaient déjà que le prix Nobel de la Paix était attribué sur des critères politiques, ils savent désormais que c’est aussi le cas des Nobel de littérature.
Une vieille harpie islamo-gauchiste, soutien de l’islamiste et raciste Houria Bouteldja, celle qui est fière de « niquer la France », une délatrice, dans la plus pure tradition stalinienne, essayant de faire interdire un écrivain remarquable dont le seul tort est de dire des vérités sur ce que devient notre société. Le comité Nobel s’est déshonoré en lui attribuant son prix. Peut-être a-t-elle été récompensée pour la qualité des tracts rédigés pour LFI. Sur le plan littéraire, une nullité. Quand on pense qu’on été honorés du prix Nobel jadis Albert Camus, Pasternak, Soljénitsyne et maintenant ça … Quelle dégringolade !
Jamais entendu parler de cette dame et renseignements pris auprès de mes amis libraires elle n’est pas dans le catalogue des plus vendues loin de là.. son prix va permettre de la promouvoir avec une publicité médiatisée et politisée .
Le Nobel perd toute sa valeur.
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À partir de 1945, les prix Nobel de littérature ne firent plus qu’obéir à certains ordres… Pour se convaincre de la position précise du hiatus, il suffit comparer les lauréats antérieurs aux successeurs. Pour ma part, dans les années soixante-dix, je lisais quasi systématiquement les prix Nobel… Ainsi, ai-je découvert beaucoup de monde… En effet, pour les Français, Sully-Prudhomme et François Coppée, parmi les premiers à avoir reçu le Prix, ne survivent pas tellement comme impérissables, mais il y a eut le très grand Frédéric Mistral, le grand Maurice Maeterlinck, et puis, par ailleurs et surtout par-dessus tout : Knut Hamsun !!! Qui reçut le prix en même temps que l’étonnant Suisse Carl Spitteler, en raison de la fin 14-18… Grâce au Nobel et outre le génie absolu Hamsun, j’ai découvert nombre d’écrivains scandinaves de la plus haute volée, au premier rang desquels je place un Danois (ou Suédois, peut-être), Harry Martinson, dont je recommande ardemment «Le Chemin de Klokricke» (orthographe à vérifier), Selma Lagerlöf, encore, etc. (je ne les ai plus tous présents à ma mémoire claudiquante)… À l’époque où je faisais ces lectures et m’enthousiasmait pour la haute justesse des choix opérés par le jury, il m’était apparu que certains auteurs auraient dû le recevoir, je me souviens vaguement de la liste alors dressée : Elémir Bourges, Paul Claudel, Thomas Hardy, John Cowper Powys et, surtout, Ernst Jünger… Pour celui-ci, je me disais «surtout», parce qu’il ne l’a pas reçu au motif infâme de ce qu’il pouvait «représenter» vaguement à l’examen de la police politique mise en place. En fait, le non-prix de Jünger marque la forfaiture à venir des Nobel… Néanmoins, je crois me rappeler que Czeslaw Milosz l’a, quant à lui, obtenu ; mais s’il n’avait pas émigré aux USA, cela se serait-il produit ? Pour Soljenitsine, les raisons de son prix étaient évidemment les mauvaises, puisque celles-ci ne s’intéressaient malheureusement pas à la dimension littéraire de son œuvre mais à ceci que, momentanément, qu’il était susceptible de servir quelques intérêts partisans, ceux du camp qui, d’ailleurs, n’était pas le sien. Hermann Hesse reçut le Prix pour de semblables mauvaises raisons, tout comme Pär Lagerkvist (dont je suis sûr que c’est l’ambiguïté de sa «religion» qui a été récompensée, lire son «Barrabas»…), tandis que le gigantesque et inégalable Thomas Mann (déclarant tout devoir à Knut Hamsun, soit dit en passant) n’aurait assurément rien obtenu si la proposition de son nom n’était remontée vingt ans en arrière. Pour moi, la plus grande ignominie nobelienne se nomme Pablo Neruda, misérable diplomate qui ne sut rapporté d’Inde que les souvenirs de bas-fonds dans lesquels il traquait les prostitués à meilleur marché et vantait la haute humanité des communistes espagnols mettant fin à l’activité des anarchistes et des gens du POUM…
Quant à Annie Machin, c’est tellement bête et misérable qu’il vaut mieux ne pas en dire plus de mots que cela.
Au fait ! Pour commencer je déclarais que Sully-Prudhomme n’était pas impérissable, seulement il savait parfaitement écrire et ses vers en remontrent à toutes les proses, ainsi qu’à n’importe quels Aragon et Êluard lubriques – «vipère lubrique» était la désignation majeure des coupables dans les procès staliniens chantés par l’Arangon et sa Triolette, dont Céline jugeait qu’ils n’allaient pas venir lui payer sa note de gaz.
Quand je pense être encore indigné par ce genre de paltoquettes et toquets, je désespère que nous parvenions à respirer encore au sein des méchantes sottises tant les encensoirs saturent l’atmosphère…
Je ne vois qu’un intérêt dans la désignation d’Annie Ernaux par le Comité Nobel : mettre un bâton de plus dans la colonne « France » du palmarès, où nous sommes d’ailleurs en tête depuis la création du prix de Littérature.
D’ailleurs avec Claude Simon (illisible) en 1985, Gao Xingjian (jamais lu) en 2000, JMG Le Clézio (peu lisible) en 2007 et enfin l’immense Patrick Modiano en 2014, nous n’avons pas à nous plaindre sur le strict point de vue numérique.
Mais ce qui m’embête, c’est que cette nomination rend impossible pour. les trois ou quatre prochaines années la désignation du plus grand, évidemment Michel Houellebecq.
Cela dit, le Nobel, pas plus que le Goncourt n’ont jamais été gages de qualité. Qui lirait aujourd’hui Prudhomme, Mistral ou Romain Rolland, qui ont eu le prix, que n’ont pas eu Giono ou Montherlant, tellement plus immenses ?
J’ai vilainement critiqué les « Célibataires » téléfilmés par Jean Prat , d’après Montherlant. De ce dernier, je signale le drame « Fils de personne », mis en scène par Jean Vernier et proposé par l’INA.
https://www.youtube.com/watch?v=m_hv_1DP1zw
Merci, cher Marc Vergier, de cette indication. Après avoir regardé – faute de plus de temps – les vingt premières minutes du film, son intérêt, sa qualité, semblent évidents. Pierre Builly nous dira peut-être ce qu’il en pense sous l’angle cinématographique. Merci encore. Cordial salut. GP