Le Kosovo: entre épuration ethnique, guerre de civilisation et abandon occidental…
Face au silence sur le situation au Kosovo et la prise de pouvoir sur ce territoire par les terroristes de l’UCK, Nicolas Bay s’est rendu sur place pour mettre en lumière ces agressions et alerter sur le sort des chrétiens serbes.
Depuis 20 ans, la milice terroriste et mafieuse de l’UCK (Armée de libération du Kosovo) a imposé la partition de la province serbe du Kosovo. Ils ont annexé ce territoire souverain en dérogeant à tous les traités internationaux, au mieux dans l’indifférence, au pire, avec le soutien de gouvernements occidentaux comme les Etats-Unis ou l’Allemagne.
Nicolas Bay donne ici un bref récit de sa visite : rencontre avec les responsables politiques et religieux, déplacement dans les enclaves serbes – comme Osojane, Oharovac ou encore Gračanica – où les chrétiens serbes subissent humiliations, vols et violences.
Sur cette terre historiquement serbe et européenne, les mosquées ont remplacé les églises, les Albanais majoritairement musulmans ont remplacé les serbes chrétiens.
En 20 ans au Kosovo, 150 églises ont été détruites et 400 mosquées ont été construites et financées le plus souvent par la Turquie ou l’Arabie Saoudite.
Est-ce là une préfiguration du sort qui attend les autres nations d’Europe dont la nôtre ? L’intérêt de cette vidéo est sans-doute principalement de conduire à ce que cette question soit posée. ■
Très courageuse initiative de Nicolas Bay ! Dans ses propos sur le Kosovo actuellement «occupé» par des Albanais, une formule a particulièrement retenu mon attention : «Berceau historique de la Serbie». À mon sens, il faut voir dans ce fait géo-historique le motif majeur des avanies de ce territoire : la modernité procède par élimination, destruction ou occupation étrangère des «berceaux», en général, sans doute, mais de ceux de la Chrétienté très en particulier. C’est une guerre de culture que livrent les tenants du libéral-socialisme : il s’agit de nucléariser «proprement», c’est-à-dire, avec les puissantes forces d’appui du mutisme médiatique, de nucléariser tout ce qui ressemble de près ou de loin à quelque chose de TRADITIONNEL, pour peu qu’ils parviennent à saisir un tant soit peu ce qu’est la Tradition – ils pressentent vaguement le danger que cela présente pour eux, en avisant principalement le christianisme dont la proximité, du moins, leur est perceptible.
La révolution française a fourni le diapason sur l’étalon duquel s’est calé le niveau du matérialisme historique, fréquence politique sur laquelle les analystes postérieurs ont accepté de se caler, submergés par l’idée connexe du «sens de l’Histoire».
Je me rappelle les années 90, qui ont donné un élan nouveau à la campagne diabolique contre l’intelligence et l’esprit, je me rappelle, notamment, ce grand artiste serbe, Emir Kusturica, dont, un bon lustre après sa sortie, j’ai découvert le chef-d’œuvre, «Le Temps des Gitans», à ce moment-là – chef-d’œuvre, soit dit en passant, que le cinéaste n’a plus jamais égalé ensuite, et cela pose une question sérieusement complexe à traiter dans ces commentaires.
«Le Temps des Gitans» parlent de la spiritualité serbe, sur un mode qui pourrait paraître étrangement dégagé des considérations «nationales» et «culturelles», d’autant que les personnages principaux peuvent apparaître comme symbolisant les «minorités» en général et, par conséquent, brosser dans le sens du poil toutes les idées démocratiques… Seulement, avec un film suivant, «Underground», Emir Kusturica a «trahi» ce qui pouvait mouvoir son cœur de cinéaste, à savoir la Serbie, justement et l’âme slave à laquelle elle est amarrée, l’esprit chrétien orthodoxe qui y règne. Il n’y a rien de didactique chez Kusturica, rien de dogmatique, seulement, il éprouve et donne, poétiquement, à éprouver ; c’est fulgurant dans «Le Temps des Gitans», plus transparent dans «Underground», et c’est pourquoi il s’est alors entendu ravalé au niveau du «fasciste» de service par les critiques de l’époque. Il fut tellement meurtri par la haine dont on l’accablait qu’il envisagea d’interrompre son œuvre…
Je m’en vais plus loin que prévu, mais, tant pis… Je poursuis car, par analogie je vais revenir au propos initial, grâce à mon appréciation dithyrambique du «Temps des Gitans» : un des dix plus beaux films de tous les temps cinématographiques, dont le premier «plan séquence» de quelque dix ou quinze minutes est hallucinant, non seulement de technique, mais d’émotion pure, surtout et, par conséquent, assez peu réductible à la «raison»… Je ne peux lui opposer que les plans quasi «immobiles», également introductifs, du pur génie Akira Kurosawa, de «Kagemusha» et (sommet absolu de l’art) «Ran». Or, ces deux hommes appartiennent chacun à une race que la modernité a entrepris d’éradiquer, par ce qu’elles ont de plus précieux. Ainsi, la capitulation imposée au Japon, sous peine d’autres Hiroshima-Nagazaki, comprenait un article majeur, celui selon lequel l’Empereur devait donner une intervention publique dans laquelle il déclarait NE PAS être descendant de la déesse Amateratsu, il devait ainsi renoncer au caractère solaire, ressort de son institution comme Souverain. Cela correspond exactement à ce que Nicolas Bay dénonce : 150 églises détruites, 400 mosquées construites. Mais n’allons pas croire que ces mosquées puissent être des édifices conçus comme réellement «religieux», ce sont des substitutions voulues, non «immédiatement» par un quelconque islâm, mais, MÉDIATIQUEMENT, par l’intermédiaire de l’Occident matérialiste. Si bien que l’on en vient à se demander si l’«Islâm» a bien conscience de ce à quoi l’athéisme d’État mondial l’emploie…
En effet, les «flux migratoires» sont favorisés par délibération d’un projet d’élimination de la Chrétienté, et de la Chrétienté en particulier, parce que, pour les Occidentaux aujourd’hui régnant sur le monde (du moins, sur une partie conséquente de celui-ci, car la Chine est doctrinalement contaminé par le même «matérialisme historique», dans le concert duquel elle joue sa partition), pour les Occidentaux, disais-je et, au sens large de la théorie du «sens de l’histoire», pour eux, l’ennemi essentiel tient dans ce qui leur est culturellement antécédent : l’helléno-christianisme. S’ils ne conçoivent pas la portée spirituelle que cela représente, ils mesurent que c’est la seule adversité qu’ils ont à craindre, aussi, est-ce celle-ci qu’il leur importe de réduire.