Par Marc Desgorces-Roumilhac.
Qui a capitulé le 11 novembre ? Réponse : en 1918, personne. En 2022, la France. C’est pourquoi j’ai mal à ma ville, Toulon. Et j’ai honte pour ma patrie, la France.
En effet on a l’habitude de croire que, le 11 novembre, c’est une victoire nationale française qui est célébrée. Ce n’est pas tout-à-fait exact. En réalité le 11 novembre 1918 à 11 heures est entré en vigueur un armistice. Personne, en particulier pas l’Allemagne, n’a capitulé. La fin de la Grande Guerre n’était actée que lors du traité de Versailles et ses traités annexes, en 1919.
On aurait alors pu imaginer que depuis 1922, année où le jour du 11 novembre a été déclaré fête nationale par une loi, on rendait hommage chaque 11 novembre à nos soldats victorieux. Nos poilus avaient notamment, grâce à leur héroïsme sacrificiel, empêché l’envahissement du territoire national.
On se souvient dans notre camp que, depuis le 11 novembre 1940, il s’agissait de saluer la mémoire des courageux étudiants, dont beaucoup d’Action française, qui ont inauguré la première manifestation publique d’ampleur, l’acte originel collectif de résistance à l’occupation allemande du territoire français.
On a peu remarqué par la suite que, déjà depuis 2012, le souvenir glorieux de « ceux de 14 » a été discrètement mais efficacement dilué par le gouvernement. Le 11 novembre est devenu officiellement « l’hommage à tous les morts pour la France des conflits anciens ou actuels ». Sur le modèle revendiqué du Memorial Day américain : horresco referens !
Mais le pire restait à venir dans l’outrage fait au 11 novembre. Et c’est en 2022, un siècle année pour année depuis l’instauration de ce jour en une fête nationale, que le sacrilège vient d’être commis. Non seulement les forces armées et les hautes autorités politiques françaises n’ont pas exercé leur devoir, à savoir protéger l’intégrité du territoire national – et de sa zone d’exclusion maritime – ainsi que garantir la sécurité des Français, mais encore elles ont provoqué, organisé, favorisé, imposé l’invasion de la France par des allogènes clandestins illégaux.
L’Ocean Viking a déversé, sur décision du président de la république et en complicité totale avec le maire de Toulon, des dizaines de « migrants réfugiés » (dit en novlangue), c’est-à-dire des immigrés en situation irrégulière (dit en Français), dans la bonne ville de Toulon. Laquelle au demeurant n’avait pas besoin d’un tel apport démographique pour continuer à concourir en tête des villes championnes des trafics en tous genres et de l’insécurité. Comme Monsieur Macron a dit que la France était en guerre, la conclusion s’impose d’elle-même : il commet ainsi un acte de haute trahison. Pas seulement politique, morale ou électorale. Dans tous les sens, y compris juridique, du terme. Il s’agit clairement de collaboration avec l’ennemi en temps de guerre. Comme Monsieur Macron est président de la république, comme tous les complices de son forfait disent agir au nom des valeurs « républicaines », force est de constater que c’est bien le régime républicain qui une nouvelle fois a trahi la France.
J’ai mal à ma ville, celle de Jules Muraire (le grand Raimu), de Gilbert Bécaud, de Mireille Darc. Celle du temps où la « Basse ville », par démagogie nommée aujourd’hui « Cœur de ville », s’appelait encore récemment dans le peuple autochtone et chez les Marins « Chicago » Avec une complicité affective et bienveillante pour ce surnom, qui n’était sulfureux qu’en apparence. En réalité l’ordre et la sécurité étaient mieux assurés qu’aujourd’hui. Et quand les autorités officielles défaillaient, des initiatives – que l’on pourrait par une sorte d’uchronie qualifier de « citoyennes » – remettaient les choses en place : en 1962 et 1966 notamment, blousons noirs ou Nord-Africains qui s’étaient mal conduits ont subi corrections et représailles de la part des Marins, à chaque fois le calme et le respect sont revenus durablement ensuite. J’ai mal à ma ville, celle qui commande la plus belle rade d’Europe, si ce n’est du monde. J’ai mal à ma ville, pour le respect de la mémoire de Louis XIV, de Vauban, de Pierre Puget, de Jacques-Yves Cousteau. Certes pas nés à Toulon mais qui tous ont marqué la cité de leur empreinte et ont influencé son destin. J’ai honte de ce maire Falco qui manipule les gens, les mots et les sentiments. Nous, Toulonnais, n’avons pas été consultés. Lui mélange dans un brouet mal maîtrisé des notions de charité chrétienne dévoyée et de sentimentalisme fraternel détourné, sauce larmoyante universelle mondialiste. C’est écœurant.
Mais j’ai honte aussi pour mon pays, pour ma patrie. Falco, Macron et leurs affidés ont avec ostentation appuyé en ce triste 11 novembre 2022 la défaite de la France fière de ses valeurs traditionnelles. De ses valeurs consubstantielles. Notamment son indépendance et son identité. Ils ont capitulé devant le diktat internationaliste, dont la tête de pont, le gauleiter implacable en Europe, est l’Allemagne. Un 11 novembre, quelle pitié… Traîtres, et collabos en plus.
J’ai honte pour ma France car désormais le 11 novembre sonnera comme l’anniversaire de sa capitulation. Mais l’Histoire ne s’écrit pas inéluctablement comme un déroulement linéaire programmé : la résistance et le combat, l’Histoire de France nous l’a enseigné, peuvent inverser l’avancée de cette mortelle décadence. Ne lâchons rien.
11 novembre 2022 ■
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