Par Benoît Rayski
Ce bref, billet, comme souvent ceux de Benoît Rayski, est paru dans Causeur le 14 décembre. À vrai dire, son intérêt est surtout dans sa façon pleine d’humour et en apparence légère, de traiter son sujet. Lequel est, bien-sûr, sérieux. Benoît Rayski fait sourire et ne relève d’aucun sectarisme. Il révèle simplement celui de nos adversaires et leur ignorance. Lisons donc, nous aussi, ce billet avec le sourire.
Hadrien Clouet, député LFI, demande dans une question écrite à la ministre de la Culture de changer les rues ayant des noms de «nazis » ou «collabos».
Et les rues qui portent les noms de Lénine ou de Trotsky ?
Dénazifier l’Ukraine ? Poutine en a rêvé ! Dénazifier la France ? Mélenchon et les siens vont le faire.
C’est Hadrien Clouet, un obscur député Insoumis, qui a sonné l’alarme. Dans une question écrite à la ministre de la Culture, il lui demande « d’agir contre les nazis et les collabos ». Il alerte sur le fait que plusieurs d’entre eux ont leur nom sur des plaques de rues.
Ce député ignore manifestement que les noms des rues sont du ressort des municipalités plutôt que des ministères. Mais on ne va pas demander à un parlementaire mélenchoniste de connaitre la loi…
Voyons en détail les raisons de l’indignation d’Hadrien Clouet. Il pointe du doigt le fait que de nombreuses rues, places et artères portent les noms d’Alexis Carrel et de Paul Morand. Carrel, dit-il, voulait exterminer par le gaz « les populations inférieures ». Quant à Paul Morand, toujours selon Hadrien Clouet, « c’était un antisémite acharné ».
Renseignements pris, nous sommes en mesure de vous révéler que le docteur Carrel était un éminent savant récompensé par un prix Nobel de médecine. Il était eugéniste. C’était la mode à l’époque. Carrel prônait l’euthanasie non pas pour les « populations inférieures » mais pour les handicapés. Ces préconisations ne furent pas, heureusement, suivies d’effets. D’ailleurs, depuis les années 90, des rues et des institutions portant son nom sont régulièrement débaptisées. La demande d’Hadrien Clouet n’a rien de très nouveau.
Quant à Paul Morand, c’était un brillantissime écrivain. Il fut ambassadeur de Vichy à Bucarest. Ce qui en dit long sur ses convictions. Mais depuis, il est publié et republié. Faudrait-il brûler ses livres parce qu’il était antisémite ?
A part ça, nous ne pouvons cacher notre étonnement de voir les Insoumis se préoccuper des Juifs. Les aurait-on changés ? Leurs amis islamistes ne vont pas apprécier !
Hadrien Clouet, sur sa lancée se fait poignant. « Que deviennent, s’exclame-t-il, les enfants qui grandissent rue du docteur Carrel? » Et il souligne les tourments indicibles du facteur obligé d’arpenter chaque jour la rue Paul Morand.
Voilà bien un souci qui l’honore. Nous nous permettons de relever qu’il y a en France de multiples rues qui portent les noms de Lénine, de Trotski, et d’Aragon (qui écrivit un poème à la gloire du Guépéou, la cruelle police stalinienne). Il nous semble qu’ils ont beaucoup plus de morts sur la conscience. ■
Benoît Rayski
est journaliste et essayiste
Merci à Pierre Builly de sa transmission.
Si je ne me trompe pas LFI a bien soutenu l’engagement du psychopathe à l’Ukraine avec tous les autres puisque je me souviens de les avoir vu TOUS debout applaudir le comiques de Biden. Pas de contestation envers cette décision. Pourtant, il y a bien des nazis dans les rangs de l’armée ukrainienne qui ne s’en cachent même pas et cela ne les dérrangent aucunement. Ceux qui ont bombardés leur propre pays pendant 8 ans, et qui continus à le faire. Alors je dis a ses politiques méprisables, làches et corrompus que se sont des jean foutre.
On devrait retirer les plaques de rue portant des noms de révolutionnaires Français comme Soviétiques et voilà la France ce beau pays débarrasser de ses tyrand