Cette Invocation à Minerve, de toute évidence un Grand Texte, a été publiée il y a cent-vingt ans à l’heure où nous écrivons, ce 14 décembre 2022. Elle est en effet parue en 1902 dans la revue Minerva. Puis, elle a été reprise en introduction des éditions successives de L’Avenir de l’Intelligence. Enfin, lorsque dans les deux dernières années de sa vie, Maurras a travaillé avec Henri Massis et Pierre Boutang à l’édition de ses Œuvres Capitales, qui paraîtra chez Flammarion après sa mort, (1954), il choisira encore de reprendre cette même Invocation à Minerve en ouverture des quatre tomes de ses œuvres, dites capitales.
Selon nous, au delà d’une analyse historique de la condition des intellectuels des XVIIe au XXe siècles, en interaction avec l’histoire politique de la société française, L’Avenir de l’Intelligence est une œuvre à visée éminemment stratégique, au sens maurrassien, qui consiste à tenter de réunir les conditions d’une contre-révolution pour sauver d’un inexorable déclin la France et la Civilisation. L’Invocation à Minerve en est, alors, un préambule et un fondement.
Il ne faut pas un grand effort pour discerner ce que cette démarche peut trouver d’équivalences dans les travaux de toute une pléiade d’intellectuels d’aujourd’hui, en réaction, voire en dissidence plus ou moins avancée vers la doxa révolutionnaire dominante.
On pourra se reporter aussi à un autre grand texte de Maurras récemment repris par JSF : Charles Maurras : Les 3 derniers chapitres de « L’Avenir de l’Intelligence ». Et sa conclusion, « L’aventure » Grand Texte ∗∗∗
Information
Nous réalisons par ailleurs un réexamen des grands textes déjà parus (à la réflexion, certains n’en sont pas vraiment), leur indispensable refonte graphique lorsqu’elle n’a pas encore été faite, et l’ajout de différents autres textes, dont l’actualité, l’évolution des situations et es idées, rendront la publication utile.