Discours de Bernard PASCAUD, daté de 1993
Partout où il se trouve, à chaque instant de son existence, le militant royaliste est, doit se considérer comme un ambassadeur d’AF, toujours prêt à saisir l’occasion de démontrer les causes de nos déclins et les voies de la restauration.
Ceci suppose d’être formé, c’est-à-dire d’avoir lu, étudié, suivi des conférences, travaillé en cercles d’études.
Des personnes viennent à nous, non parce que, possédant notre doctrine dans son intégralité, elles étaient conquises par la force de nos raisons, mais parce qu’une certaine partie de nos théories qu’elles avaient trouvées exposées dans le journal leur a plu. Elles ne connaissent donc qu’une partie de nos doctrines. Il faut alors leur enseigner le reste.
Ceux qui viennent à l’AF attirés par l’action sont des conquêtes sans lendemain si la doctrine ne vient pas les consolider et les rendre durables.
« À ces recrues, disait Pierre Lasserre, qui nous viennent parce qu’elles nous voient en chaque occasion combattre et frapper au bon endroit les méfaits du régime pris un à un, il faut montrer la synthèse de ces méfaits, branches solidaires du tronc républicain. Il faut faire voir que la République ne peut pas être sérieusement améliorée, que la malfaisance n’admet que de faibles et très éphémères palliatifs. Il faut leur expliquer et leur montrer la nécessité de la monarchie. »
Il importe au plus haut point que tout royaliste soit bien convaincu qu’on ne peut être royaliste utile, royaliste d’action, que si l’on est royaliste de raison et si l’on est en mesure de présenter, discuter, défendre les raisons de son royalisme.
L’étude est à la base de toute propagande efficace. Aucune action ne saurait être sérieuse si elle n’est préalablement préparée par l’étude. Elle est la condition d’une direction sûre et d’un bon choix de l’objectif dans l’action elle-même. ■
Cité par Émile Leroy.
Étudiant, Agenais. Le 4.12.2022.