Tirant ses origines du voyage que fit Charles Maurras à Athènes à l’occasion des Jeux olympiques de 1896 pour le compte du journal La Gazette de France, l’ouvrage Anthinéa – sous-titré D’Athènes à Florence – est une déclaration d’amour au monde méditerranéen, plus précisément à sa partie septentrionale.
Ses îles, ses côtes, – de la Provence à la Grèce en passant par la péninsule italienne – sont explorées pour être magnifiées.
Ce carnet de voyage composé au tournant du XXe siècle, avec des rajouts ultérieurs (jusqu’en 1919), rend compte de façon lumineuse de la manière dont la modernité affectait alors l’espace méditerranéen ; l’adjectif « lumineuse » n’étant pas choisi au hasard : le fondateur de l’Action Française ne nous éclaire pas seulement par ses réflexions politiques extrêmement lucides, il transmet par ses rigoureuses descriptions une atmosphère, un esprit du lieu, qu’inondent les rayons du soleil entourés par un azur pur à la beauté proverbiale.
C’est ça la Méditerranée. Un lac géant qui a donné naissance à la Civilisation. Telle est sa thèse – discutable, évidemment – : pour Maurras la Civilisation vient de Grèce, et de nulle part ailleurs, ce qui valut la condamnation d’Anthinéa par le pape Pie XI en 1926, soucieux de la primauté de Jérusalem sur Athènes.
Mais Maurras y soutient aussi que ce substrat grec a été prolongé avec Rome, qui se fit maître de cette mer – mare nostrum –, puis avec la Chrétienté médiévale, qui avait la France pour clé de voûte.
Quelques jours avant une réunion organisée dans sa Provence adorée pour commémorer les 70 ans de sa mort, Belle-de-Mai Éditions propose ainsi à chacun de découvrir ce fleuron de la littérature française. ■
Nombre de pages : 280
Prix (frais de port inclus) : 26 €
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