
L’Allemagne gagne surtout à cause de notre faiblesse et parce que nous sommes un peuple qui, pour des raisons diverses, dont notre régime politique, s’est relâché, a « décroché ». Ce que Vincent Trémolet de Villers ne dit pas mais qui ressort de son analyse, ce sont les profondes divergences qui se sont creusées entre les intérêts nationaux européens. Malgré l’unité de façade qu’affiche l’U.E. dans l’affaire ukrainienne, ce sont les nations et les États qui composent la réalité de notre Continent. On peut le déplorer, dans notre confrontation inévitable aux très grands de ce monde, on ne peut l’ignorer. « On ne fait pas, disait De Gaulle, une omelette avec des œufs durs« . Cela vaut, entre autres, pour le cas particulier, mais évidemment important, de la crise – en fait hautement conflictuelle – de l’énergie.