Les Lundis.
Par Louis-Joseph Delanglade*.
Cette invitation du site officiel de la commune de Callac (Côtes-d’Armor) prend une signification bien particulière, un tantinet ironique, depuis que M. Rolland, le maire tendance gauche « humaniste » (c’est-à-dire, en l’occurrence et en bon français, « immigrationniste »), a déclaré mercredi 11 renoncer au projet Horizon. Lui et sa garde rapprochée ont justifié la reculade par l’hostilité d’une majorité d’habitants (jusqu’à 80% selon certains) et du conseil municipal (vote du 21 décembre) mais aussi par la violence d’une certaine extrême droite. L’association « Les Amis de Callac et ses environs », association née pour la circonstance, se félicite quant à elle de cette décision.
Et nous avec. En effet, le projet Horizon prévoyait d’accueillir (c’est-à-dire loger) quelques dizaines d’immigrés venus en famille d’Afrique noire (environ soixante-dix familles, ce qui n’est pas rien pour une commune de 2200 habitants) en situation régulière (c’est la moindre des choses) et avec un projet professionnel garanti (une aubaine pour eux mais une injustice pour les quelque 20% de chômeurs que compte la bourgade). Le tout avec l’appui financier du fonds de dotation privé Merci. L’objectif avoué de l’opération était de redynamiser une petite ville bretonne pour en faire « un village multiculturel peuplé d’habitants réfugiés [les Africains] et non réfugiés [les Bretons ?] ». On comprend que le projet ait pu enthousiasmer les uns, idéologues de tout poil qu’aucune utopie ne rebutera jamais, et hérisser les autres, pour lesquels il ne saurait être question de transformer la nature même de Callac pour en faire un « village pionnier » et un « modèle duplicable ».
Pour l’instant, ce sont donc ces derniers qui semblent l’emporter. On doit s’en réjouir, mais on peut surtout s’inquiéter. En effet, cette tentative, même avortée après deux années de préparation, laisse présager des lendemains difficiles. Ainsi faut-il savoir que Callac avait été choisi parmi une vingtaine de localités candidates et que d’autres Callac risquent de suivre. D’ailleurs, en septembre dernier, devant ses préfets, M. Macron a bien repris à son compte l’idée d’instiller une partie de la population immigrée – notamment afro-musulmane, familles entières et/ou mineurs « isolés » – dans les campagnes françaises. Comme celles-ci ne compteraient actuellement que 5% d’immigrés, le processus permettrait de mieux intégrer ces étranges étrangers.
Utopie ou cynisme ? On a toutes les bonnes raisons de penser que le risque est de voir les nouveaux venus accélérer le processus de désintégration de la France rurale et même de craindre que cela ne soit le véritable mobile du parti immigrationniste. Ainsi existe-t-il déjà une association, Viltaïs, dûment subventionnée par l’État, c’est-à-dire par nous, qui a pour but avoué, reconnu et donc financé, de gérer l’arrivée, l’installation et le suivi des familles « réfugiées » (mot fourre-tout qui permet toutes les dérives) dans toute la France. Rappelons que, dans le cas de Callac et si l’on en croit la préfecture, le projet d’acquisition de plusieurs maisons par Viltaïs n’est pas annulé.
L’affaire de Callac est exemplaire : elle prouve que certaines « élites » ont effectivement décidé qu’il fallait aider les immigrés plutôt que les autochtones. Pourquoi, en effet, ne pas financer un projet Callac à destination de ceux de ses ex-habitants qui ont été obligés de quitter le pays (un tiers des habitants ont dû quitter Callac au cours du dernier demi-siècle) et qui pourraient souhaiter revenir s’y installer et y travailler ? D’ailleurs une telle mesure, si elle était généralisée, présenterait le mérite collatéral de supprimer une « pompe aspirante » pour l’immigration. ■
* Agrégé de Lettres Modernes.
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source.
La «reculade» pourrait avoir un sens à considérer. Quel sens ? Le sens selon lequel, tout crâne sursaturé de propagande et de publicité qu’il soit, le peuple français ne serait peut-être pas tout à fait lobotomisé (comme pourrait le laisser lugubrement envisager les résultats électoraux). Autre sens encore : «la violence d’une certaine extrême-droite» pourrait donc servir à quelque chose, puisque les édiles municipaux mettent à égalité de cause les 80% d’hostilité et ce qu’ils appellent cette «violence». En fait, la «violence» se résume à une petite mobilisation de troupes sous la bannière de Reconquête – bravo, donc, à Zemmour ! Peut-être que, dans son petit coin de 7% des suffrages, il pèse en plus grande proportion sur les événements. Je le croirais volontiers, notamment, en référence à ce mouvement des «parents [je ne sais plus quoi]» qui portent dénonciations des exactions éducativo-nationales dans les établissements scolaires et, sans doute, d’autres initiatives dont les «nouvelles» se gardent bien de nous tenir informés.
Sans avoir à trop pavoiser, il s’agit là d’une «reculade» probablement historique, germe d’une «reconquista» que nous pourrions espérer voir fleurir sur nos terres… (Dieu m’entende.)
Nous pouvons, de fait, nous réjouir de cette reculade bien médiatisée (ce qui est important).
Mais ça ne règle en aucune façon ce qui a commencé il y a une bonne cinquantaine (et davantage) d’années : la désertification des campagnes. Je ne vois pour ma part (en connaissant un peu le sujet, du fait d’anciennes fonctions) aucune solution ; en tout cas dans bon nombre de départements ; la désertification médicale est un symptôme aigu du problème, mais elle est générale.
Cela dit, il faudrait beaucoup de pages pour montrer, territoire par territoire, que les avenirs ne sont pas similaires : aucun souci. pour les beaux départements (Lot, Dordogne, Gers, les Alpes touristiques) : mais celui qui m’expliquera comment faire revivre les départements déjà morts de la « diagonale du vide » (Ardennes, Meuse, Haute-Marne, Haute-Saône, puis Nièvre, Cher, Indre, Creuse…) m’étonnera beaucoup.
Patrick Buisson l’écrit fort bien au début de son dernier ouvrage, « La fin d’un monde » : c’est le tracteur qui a tué la vie rurale traditionnelle, avec une population à peu près homogènement répartie sur le territoire. On peut le regretter, mais ?
C’est un procede à l’americaine ou à l’australienne c’est-à-dire une colonisation de peuplement. Honte à nos gouvernants et à notre Président pour leur demission !
Il faut bien que les Français se mettent dans la tête que la République, c’est l’anti-France. Depuis Pompidou, qui avant de rentrer dans le club politique, était banquier chez Rothschild, les Présidents, avec une petite exception pour Chirac sur certains sujets, ont tous sans exception surtout Sarkozy, Hollande et Macron agi contre les intérêts de la France et des Français, et cela en toute connaissance de cause c’est-à-dire sciemment.