Par Benoît Rayski.
Ce bref, billet, comme souvent ceux de Benoît Rayski, est paru dans Atlantico avant-hier 27 janvier. Benoît Rayski déteste le sectarisme et la sottise. Il dit donc son fait à Libération qui a fait preuve de l’une et de l’autre à un degré rarement atteint. Comme Pierre Builly l’a souligné par ailleurs, ce quotidien, qui fut brillant il y a des lustres et stagne désormais dans un marécage plutôt répugnant, à réussi à donner à la sortie du film du Puy du Fou une publicité qui semble pour l’instant assez mobilisatrice des fervents de la cause vendéenne. Il est possible que Libération ait, tout simplement, commis une gaffe.
Ce titre barre toute la « Une » du quotidien. Le but : tailler en pièce le film produit par le Puy du Fou. Libération évidemment n’a pas vu le film. Et on n’imagine guère que Philippe de Villiers ait organisé une diffusion spécialement pour ce journal.
Libération donc, les yeux fermés, en dit du mal. Ce film, nous apprend le journal, est contre révolutionnaire, royaliste et réactionnaire. Bien sûr qu’il l’est, car on ne pouvait pas attendre du Puy du Fou qu’il vante les beautés de la République.
Mais ce qui importe, c’est la vérité historique dont Libération se moque. Le film évoque avec passion les guerres de Vendée contre les Républicains. Avec un héros : Charette, capturé puis fusillé par les Bleus.
Peut-être y a-t-il des excès de partis pris dans le film. Mais il a le mérite de rappeler un des épisodes les plus abominables de la Révolution française. Son titre : « Vaincre ou mourir ». Et les Chouans furent effectivement battus.
La répression fut d’une sauvagerie incroyable. Près d’un quart de la population vendéenne fut exterminée y compris ceux qui penchaient pour la République.
Faut-il rappeler les trouées sanglantes que firent en Vendée les colonnes infernales ? Et les noyades de Nantes avec des milliers de personnes jetées dans la Loire ? Mais tout ça, c’est trop compliqué pour Libération ! ■
Historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books. Il est également l’auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L’affiche rouge (Denoël), ou encore de L’homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l’ « anti-sarkozysme primaire » ambiant. Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L’Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
On a voulu éradiquer jusqu’au nom de Vendée pour l’appeler Vengé. On a par décret massacré des populations de malheureux paysans qui n’avaient que leur foi comme richesse , on a empalé des enfants , utilisé leur peau pour faire du cuir , les nazis n’ont rien inventé et leurs rares descendants épargnés ont raconté leur martyr à leurs héritiers..
puisqu’il est de bon ton de faire amende honorable et reconnaître nos erreurs et nos fautes il serait temps de parler enfin de ce qui fut le premier génocide c’est à dire la destruction d’un peuple par décret légal.
Au lieu d’enlever des statues de la vierge, on ferait mieux d’effa cer sous l’Arc de Triomphe le nom de l’infâme Tureau qui y trône en majesté .
La république si elle est forte doit pouvoir regarder ses crimes en face.
L’idéologie a toujours aveuglé l’intelligence. Comment attendre que Libération se libère de ses préjugés sectaires! La Révolution française fait partie des vaches sacrées de la République, en contesté la doxa officielle entraine excommunication; d’ailleurs Libération n’est pas le seul média mobilisé, le Figaro y a déjà été de son commentaire désabusé, le film (dont le budget fut modeste) n’aurait pas les qualités d’un film de de Broca dans le genre épique français. J’attends le Monde, Télérama, les Inrocks, etc..
Pourriez vous nous en faire le recensement régulièrement?
Libération est dans son rôle : lorsqu’il allume le feux rouge , c’est bon : il faut y aller .
Pour le Figaro, qu’attendre sinon un avis nuancé . Chacun a sa manière dans la presse subventionnée .
Dans les villes qui ne diffuseront pas ce film , restera la solution DVD ; déjà pour Katyn .
De mémoire , lorsque « L’archipel du Goulag » parut (en France) , le secrétaire du PCF de l’époque , interrogé sur la possibilité qu’aurait eu Soljenitsyne d’écrire son livre dans une France socialo-communiste répondit par l’affirmative mais sans garantie de trouver un éditeur .
@Claude-Armand Dubois : non, je ne vais pas recenser systématiquement toutes les attaques contre « Vaincre ou mourir » : il y en a trop ! J’en ai cité trois ou quatre dans mon article, mais ça grouille de partout ; non seulement dans la presse mainstream, mais sur les dizaines de sites ou de blogs qui parlent de cinéma.
Et ne comparez pas lla ferveur militante de « Vaincre ou mourir » avec la réalisation bien léchée et consensuelle de Philippe de Broca (par ailleurs réalisateur estimable, qui a réalisé au moins un chef-d’oeuvre, « L’homme de Rio » et quelques bons films, « Le cavaleur », par exemple). « Chouans » faisait la part égale entre les deux camps, n’avait rien de militant.
Si l’on veut voir des films récents vraiment dans notre pensée, il faut voir « Danton » de Wajda et, très paradoxalement, « La révolution française » de Robert Enrico et Thomas J.Heffron, bizarrement financée par le Mission du Bicentenaire en 1989.
Si on a la faiblesse de me lire, on peut retrouver mes points de vue sur ce site.
L’HIBERNATION ferait bien de se réveiller, car certains, même à gauche, pour(raient s’apercevoir que la génocide vendéen a bel et bien existé, et que ça fait « tache » sur la Réublique