Par Radu Portocala.
Zelensky a, semble-t-il, demandé au géant financier américain Black Rock de s’occuper, le moment venu, de la reconstruction en Ukraine.
Ainsi, tous les autres « donateurs », dont la France, qui alimentent depuis un an la guerre en espérant un fragment de cette manne n’auront rien ou presque rien à espérer.
Mais il y a autre chose. La guerre se déroule principalement dans des régions qui, sous une forme ou une autre, pourront, lorsque la paix sera revenue, se retrouver à l’intérieur des frontières russes. Est-ce que la partie américaine, en négociant cet énorme contrat, a tenu compte de cette possibilité ou a-t-elle misé sur une assez invraisemblable victoire ukrainienne ?
Et puis, comment Kiev paiera pour ces travaux colossaux – qui seront, sans doute, simplement, donnés en sous-traitance par Black Rock ? Que va-t-elle céder à ses bienfaiteurs nullement désintéressés ? ■
Billet publié hier 14 février sur la page FB de son auteur.
Si l’Ukraine gagnait la guerre, elle aurait déjà donné «à ses bienfaiteurs», dont les «bienfaits» n’ont jamais consisté qu’à employer l’Ukraine au tarif des immigrés clandestins pour tenter d’affaiblir la Russie à moindre frais. En effet, si Zelinsky peut se permettre d’exiger toujours plus d’implications occidentales comme il le fait, c’est bien parce que l’Ukraine a été envoyé au charbon (faute d’engagement mieux décarboné !), et ce, moyennant certains engagements : «Ukrainiens ! engagez de la chair à canons, les grandes démocraties s’occuperont de tout le reste»… Alors, le Zelinsky attend le reste, et il exige TOUT le reste. Raison pour laquelle les Occidentaux ne veulent pas voir l’Ukraine reculer, car il y aurait double écroulement : celui – militaire – sur le terrain des opérations et, plus grave encore, celui – stratégique et socio-politique – du «marché» conclu sous couvert des accords de Minsk… Pour l’Occident, cette guerre est une guerre majeure, auprès de laquelle les Corée, Vietnam, Irak, Afghanistan, Mali, etc., n’ont été que des amuses-gueules (pas toujours amusants, et les Occidentaux auraient dû se les rappeler un peu plus).
Tout est question de «rapports de force», comme on disait jadis ; mais il faut savoir les évaluer non idéologiquement, savoir en mesurer les réalités…
J’ai l’espoir que nos dirigeants occidentaux puissent bel et bien avoir atteint l’âge limite de l’incompétence, qui les fera battre en retraite, mais nul ne saurait en avoir la certitude… D’autant moins que, au point de non retour cérébral qu’ils ont atteints, leur sénilité peut bien être devenue congénitale et les empêcher de se subvenir en géostratégie sans être alimentés à la petite cuiller par les «cabinets de conseil».
Cela signifie donc que, en cas de défaite occidentale, les irréels Black Rocks pourraient bien se retrouver sans même une existence «légale»… On peut donc supposer l’existence d’une «concurrence» à la black-rockerie, laquelle concurrence pourrait bien œuvrer à la manière de ce genre d’officine et s’inviter dans la danse afin de la compliquer un peu plus.
Nous n’avons aucun autre choix que celui d’«espérer» la rupture naturelle de tous les contrats contre-nature passés depuis Minsk et que la nature reprenne ses droits.